Être accompagné pour arrêter les addictions

Être accompagné pour arrêter les addictions

Être accompagné pour arrêter les addictions

drugs, stop, drug

Il y a plusieurs obstacles à l’arrêt de la consommation.

Le premier est sans doute le fait que beaucoup de personnes dépendantes ne s’en rendent pas vraiment compte. C’est déjà une première épreuve que d’accepter cette réalité. C’est encore plus difficile à accepter quand la personne qui souffre a elle même souffert d’un parent alcoolique/ consommateur.

Ensuite les personnes qui souffrent de dépendance sont malheureusement mal comprises et mal perçues par la société, ce qui est dommage car c’est certainement un des freins pour qu’elles cherchent et trouvent de l’aide. Ce n’est pas si simple d’oser demander de l’aide. L’aspect illégal de nombreux produits entraîne un arsenal de mesures répressives, probablement nécessaires mais qui renforcent la stigmatisation des consommateurs.

Enfin, il y a l’obstacle du corps qui réclame dans un certain nombre de cas les substances lors des tentatives de sevrages (voir partie médicale de cette newsletter). Selon l’addiction, il sera parfois utile de prescrire un traitement de substitution pour atténuer les effets du manque. Pour d’autres produits, il est parfois même tout simplement impossible d’arrêter de consommer sans être hospitalisé. Vous l’aurez compris, dans de nombreux cas il ne s’agit donc pas d’une simple question de volonté.

C’est pourquoi, le 4ème obstacle auquel je pense est la culpabilisation des personnes dépendantes. Souvent, j’entends dans mes consultations que la culpabilisation a tendance à aggraver la situation de la personne car cela renforce son envie de consommer, probablement pour éviter de ressentir cette culpabilité. Les personnes perfectionnistes sont d’ailleurs particulièrement sujettes à l’alcoolisme. En diminuant les paroles culpabilisantes et en privilégiant plutôt l’orientation/l’accompagnement vers des services d’aide spécialisés, nous pouvons déjà tous agir contre cet obstacle.

Upset Woman Looking in Mirror
A Man Standing on a Bedroom Doorway Looking at a Girl Sitting on Bed

Par ailleurs, on sous-estime fréquemment la souffrance des proches des personnes dépendantes (partenaire, famille, enfants, etc). Ils/Elles sont parfois entraîné.e.s dans une dynamique relationnelle compliquée et se retrouvent parfois sans le vouloir à renforcer l’addiction de la personne dépendante. On parle d’ailleurs souvent de personne co-dépendante. (Par exemple, quand on donne de l’argent à la personne qui consomme, ou qu’on achète le produit à la place de la personne dépendante, etc.)

L’aide psychologique/matérielle/sociale/juridique

Etant donné que l’addiction peut prendre une grande place jusqu’à toucher tous les aspects de la vie, il sera parfois souhaitable de mettre en place plusieurs types d’aide : médicale, psychologique, sociale, juridique, matérielle.

Une fois les obstacles dépassés, l’aide ou les aides trouvée.s, la personne en souffrance pourra commencer un travail de compréhension de soi. Car c’est aussi ce que la consommation empêche bien souvent. D’avoir accès à soi et à ses propres émotions. On peut apprendre à s’écouter.

− Pourquoi je consomme tel produit ? Quel est l’effet recherché/ constaté ? (effet du produit sur moi, mes sensations et effet sur les proches)
− A quoi/à qui est-ce que ce produit me fait penser ?
− A quel moment j’ai commencé ? Dans quel contexte ? Y avait-il des raisons qui m’y ont poussé.e ?
− De quoi le produit me protège-t-il ? Quelle serait la fonction de la consommation de tel produit? Quel est l’effet/sensation recherché?
− Me permet-il de m’échapper d’une situation insupportable, dont je ne vois pas l’issue ?
− Ai-je vécu des traumatismes ? Des deuils ?

Etc.

Crop woman tapping shoulder and comforting upset female friend while sitting at home together
Women Performing Yoga on Green Grass Near Trees

Petit à petit, en fonction du rôle joué par la substance consommée, il ser possible au cours d’une relation psychothérapeutique de réfléchir à d’autres solutions pour éviter de devoir recourir à un produit.

Par exemple :

− Pour les personnes qui n’aiment pas l’ennui, on pourra chercher d’autres occupations,

− Pour les personnes qui craignent les angoisses ou les débordements émotionnels, on pourra chercher d’autres manières de s’apaiser, ou de s’entourer de personnes de confiance,

− pour les personnes qui se sentent déprimées, on pourra chercher ce qui compte pour la personne, ce qui fait plaisir, et parler de ce qui déprime tant, et dans certains cas proposer des médicaments qui n’ont pas d’effets addictifs,

− pour les personnes qui cherchent à s’extraire ou s’anesthésier par rapport à une situation de vie insupportable, il s’agira de réfléchir aux changements possibles pour retrouver son espace à soi, etc…

Les services spécialisés :

 Gate asbl

Salle de consommation à moindre risque (brochure disponible à la maison médicale).

− service gratuit et anonyme
− pour personnes vulnérables à partir de 18 ans
− qui consomment de l’héroïne ou de la cocaïne (pas pour les consommateurs de cannabis ou d’alcool)
− possibilité de testing de produit, salle de repos, équipe et lieu sécurisé pour une réaction rapide en cas d’overdose, échange de matériel de consommation
− permet de réduire la consommation à ciel ouvert et les risques de transmissions de maladies
− ne fournissent pas de drogues
− consultations médico-sociales sur place et orientation possible vers le réseau de soin spécialisé

Rue de Woeringen 9 à 1000 Bruxelles

02/253.59.99

www.transitasbl.be

email@transitasbl.be

Du lundi au vendredi de 10h à 17h

Sauf le mercredi de 12h à 17h

Centre Médical Enaden asbl+ Antenne de Molenbeek

Prise en charge globale pour addictions aux drogues, alcool, jeux, écran, médicaments. Pour les usagers et pour leurs proches.

Rue Saint-Bernard 114 à 1060 Bruxelles

Tél : +32 2 534 63 73 – Fax : 02 534 53 94

centre.medical.enaden@enaden.be

Du lundi au vendredi de 9h à 18h (le mercredi de 9h à 20h)

Sur rendez-vous de préférence

Fermé les jours fériés

Antenne de la chaussée de Gand

− Centre de jour (activités organisées en journée)
− Centre de jour pour jeunes
− Centre d’hébergement de crise
− Centre d’hébergement
− Consultations médicales, psychologiques, psychiatriques, sociales
− Equipe mobile : « Le renfort » pour intervention au domicile ou dans locaux à St-Gilles ou Berchem, sur demande des proches ou d’intervenant social, pour des jeunes consommateurs de minimum 18 ans.

Chaussée de Gand, 1022 à 1082 Bruxelles

Tél : +32 2 465 64 96 – Fax : 02 534 53 94

Uniquement sur rendez-vous

Babel

Consultations pour usagers de drogues/alcool et leurs proches (psychomedico-social). Pas d’obligation d’abstinence

Rue Hôtel des Monnaies, 67 à 1060 Saint-Gilles

Tél : 02 543 03 43

Du lundi au vendredi de 9h à 17h

Le projet Lama

Pour toxicomanes et leurs proches. Consultations médico-psycho-sociales, orientation vers hébergement, réduction des risques, espace communautaire, informations sur les drogues, accompagnement dans certaines démarches

Les usagers peuvent choisir l’un des 3 sites, chacun ayant ses spécificités :

– Ixelles : 02 640 50 20 rue Américaine, 211 – 1050

– Anderlecht : 02 524 33 52 rue Gheude, 49 – 1070

– Molenbeek : 02 411 51 61

– accueil/consultations : 25 rue Montagne aux Anges – 1080
– adresse postale : 184d bvd Léopold II – 1080

Le Projet Hestia

Aussi une structure d’accompagnement en appartement de transit.

Rue Ransfort, 16 à 1080 Bruxelles

Tél. : 0472 63 07 02

Transit (accueil et hébergement pour usagers de drogues, médicaments, alcool)

Problématique d’assuétude aux drogues licites et illicites. Être majeur. Equipe pluridisciplinaire non médicalisée. Gratuit. Sans rendez-vous et sans conditions administratives et financières. +32 (0)2 215 89 90. Ce numéro est accessible 24h/24 7j/7.

 Espace femmes

Tous les mardis de 13 à 16h, pour les femmes suivies ou non à Transit.
Ouvert à toutes les femmes (ex)-consommatrices de drogues, l’Espace
Femmes leur permet de renouer avec leur féminité souvent niée par des conditions de vie précaires.
− prendre du temps pour soi
− parler de ses préoccupations personnelles et intimes
− prodiguer du soin orienté bien-être pour reprendre confiance

Elles peuvent:
− se doucher
− se maquiller
− poser du vernis
− se reposer dans un endroit tranquille et sécurisant
− écouter de la musique…

Il n’y a pas de canevas spécifique: les femmes utilisent cet espace selon leurs envies et leurs besoins.

Les alcooliques anonymes : groupe de parole pour personnes alcooliques (en présentiel ou en ligne)

Prochains groupes à Anderlecht :
=> ANDERLECHT “BON AIR-Transvaal”

Rue Ferdinand Craps 2, 1070 Anderlecht

Rez de chaussée à gauche de l’entrée de l’immeuble (Pour l’accès frappez à la fenêtre ou sonnez # 113 sonnette)

Les mercredis à 20h à partir du 6/9/23

=> ANDERLECHT “Ste-Anne St-Remi clinique

Boulevard Jules Graindor 66, 1070 Anderlecht

Clinique Ste-Anne/St-Remy – 5ème étage, Ergothérapie, au fond du couloir

Les mardis à 19h à partir du 5/9

078/15.25.56 (Permanence et réservation de groupe)

Voir aussi le site internet pour trouver un groupe: alcooliquesanonymes.be

Le pélican

Groupe de parole pour usages de drogues

=> suivi psychologique seul, en couple ou en famille
=> accompagnement psychosocial
=> maximum 10 personnes, participation libre
=> deux types de groupes : classique ou pour arrêter (6 séances)

20, Rue Vanderborght à 1081 Koekelberg (Simonis)

02/502.08.61 (pour fixer entretien préalable à groupe classique)

0471/63.78.95 (groupe pour arrêter)

De 9h à 17h

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Les enjeux du Secret Médical

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Secret médical et justice

A une époque, le secret médical était vu comme un secret absolu. Dans cette optique, le secret médical prévaut envers et contre tout. Cette conception est plus confortable intellectuellement parce qu’il évite au dépositaire du secret de se poser des cas de conscience.

Malheureusement, cette hypothèse d’un secret médical absolu est une idéologie difficile à tenir dans la pratique quotidienne.

En effet, il existe des cas où cela ne peut être maintenu. Selon l’article 458 du Code pénal, le détenteur d’une information confidentielle peut être tenu, par la loi, de la révéler.
Les praticiens peuvent être appelés à comparer en justice mais se sentent parfois démunis face aux demandes des autorités judiciaires ou des services de police. Devant ce qui peut être ressenti comme une pression, le médecin est confronté à un dilemme : doit-il communiquer des informations sur son patient ou se taire au risque de s’exposer à des ennuis ?

L’article 458 du Code pénal délie du secret le médecin appelé à témoigner en justice. Mais attention, le médecin a donc devant le juge le droit de parler, mais non l’obligation : il conserve le droit de se taire. Le choix entre se taire ou parler relève de la conscience individuelle. L’intérêt du patient joue dans ce cas un rôle déterminant. Il en va de même lorsque le médecin est mis en cause dans une procédure judiciaire. Il est, dans ce cas, autorisé à divulguer des informations médicales pour se défendre, mais nullement obligé de le faire.

Secret médical et intérêt général

Nous venons d’expliquer que le médecin peut lever le secret médical dans certaines conditions particulières, notamment dans le but de protéger l’intérêt général ou des personnes considérées comme vulnérables.

La loi autorise donc la levée du secret professionnel dans certains cas précis:

  • article 458 et 458bis du code pénal dans le cadre d’infractions commises sur un mineur ou sur une personne qui est vulnérable en raison de son âge, d’un état de grossesse, d’une maladie, d’une infirmité ou d’une déficience physique ou mentale
  • en cas d’état de nécessité
  • déclarations de maladies contagieuses aux autorités sanitaires

 

Unrecognizable ethnic female therapist taking notes on clipboard while filling out form during psychological appointment with anonymous client lying on blurred background
Woman in Black Long Sleeve Shirt Sitting on Brown Wooden Chair
Infraction sur personnes vulnérables :

Art. 61 chapitre V du code de déontologie médicale: « Si un médecin soupçonne qu’une personne vulnérable est maltraitée, abusée, exploitée, harcelée ou subit des effets d’une négligence, il doit immédiatement faire le nécessaire pour protéger cette personne.

Dans la mesure où les capacités de discernement de la personne vulnérable le permettent, le médecin s’entretient de ses constatations d’abord avec elle et l’incite à prendre elle-même les initiatives nécessaires. Si cela ne nuit pas aux intérêts de la personne vulnérable et qu’elle y consent, il peut se concerter avec les proches.

Si la situation le justifie, et pour autant que la personne vulnérable capable de discernement y consente, le médecin s’adressera à un confrère compétent en la matière ou fera appel à une structure pluridisciplinaire spécifiquement établie pour gérer cette problématique. Si la personne vulnérable est menacée par un danger grave et imminent ou s’il y a des indices graves d’un danger sérieux et réel que d’autres personnes vulnérables soient victimes de maltraitance ou négligence et que le médecin n’a pas d’autre moyen d’offrir une protection, il peut avertir le procureur du Roi de ses constatations. »

Nb: La victime peut décider elle-même de ce qui relève de la confidence et ce qui n’en relève pas. Cette situation est comparable à la relation entre l’avocat et son client : dans leur colloque couvert par le secret professionnel, ils décident ensemble de ce qui ne sera pas révélé lors du procès. Le praticien pourrait informer la justice au sujet de faits dont son patient a été victime, pour autant toutefois que la victime ait explicitement ou implicitement convenu que ces éléments pouvaient être communiqués.

Exemple: Le patient victime, telle la femme battue, peut avoir besoin de cette confidentialité pour solliciter des soins. Si la situation de victime abolissait en soi toute obligation au secret, cela risquerait d’entraîner que certains patients victimes renoncent aux soins de peur que les faits soient dénoncés. La victime n’est pas nécessairement une personne vulnérable incapable de se défendre.

Déclarations de maladies contagieuses :

Certaines maladies infectieuses doivent obligatoirement être déclarées une fois que le diagnostic est confirmé. En effet, certaines maladies infectieuses sont très contagieuses et peuvent engendrer une épidémie importante dans la population. Par conséquent, de nouveau, parce que l’intérêt général prend le dessus, le médecin doit donc déclarer la maladie de son patient.

Exemple de maladies infectieuses qui doivent être déclarées : choléra, peste, rage, tuberculose, fièvre typhoïde, coqueluche…et encore de nombreuses autres

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Secret médical et les proches

La communication d’informations aux membres les plus proches de la famille du patient peut être tendancieux. En effet, dans un contexte non conflictuel cela ne semble pas de nature à prêter à des difficultés mais dans les situations familiales où il existe des tensions, la question est plus délicate.

Parfois, dans des situations délicates le consentement du patient fait défaut et il faut malgré tout prendre des décisions (exemple d’un patient hospitalisé qui n’est plus apte à prendre des décisions alors que le médecin doit faire des choix médicaux face à un pronostic grave). La loi ne réglant pas ce problème, le secret professionnel demeure le principe.

L’article 7 de la loi du 22 août 2002 relative aux droits du patient prévoit seulement la procédure de désignation d’une personne de confiance par le patient, de sorte que c’est cette personne qui pourra recueillir les informations sur son état de santé.

D’autre part, le patient ne peut être obligé de partager son état de santé avec ses proches. S’il l’exprime à son médecin, celui-ci ne peut donc rien révéler. Il reste néanmoins le cas particulier où le silence pourrait constituer un danger grave et imminent pour les tiers (le partenaire par exemple), justifiant que le médecin passe outre son obligation au secret en recourant à la notion d’état de nécessité.

Le cas particulier des mineurs:

Sur le plan juridique, la loi fait en sorte que le mineur soit protégé au maximum. Dès lors, toutes les décisions doivent se faire selon « l’intérêt supérieur de l’enfant ». Il s’agit d’un droit, d’un principe et d’une règle de procédure (article 3.1 de la Convention relative aux droits de l’enfant).

Dans l’idée de protéger au mieux le « citoyen enfant », le législateur a décidé de soumettre le mineur à un double régime juridique :

1° le régime de « l’autorité parentale » par rapport à la direction de sa personne
2° le « régime de l’incapacité » par rapport à son activité juridique.

En parallèle, la Convention internationale aux droits de l’enfant mentionne son droit d’accéder à la santé et aux services médicaux. Plus concrètement, en Belgique, la loi du 22 août 2002 relative aux droits des patients définit le patient de la façon suivante : « une personne physique à qui des soins de santé sont dispensés (…) ». Précisons que les mineurs d’âge sont inclus dans cette définition. Rappelons aussi que lorsque des praticiens professionnels de la santé prodiguent leurs soins, une relation juridique s’installe entre eux et le patient et ce, même s’il est mineur.

Dès lors, comment parvenir à articuler les différents droits et devoirs ? Comment trouver l’équilibre entre les droits de l’enfant (d’être soigné) les devoirs des parents (de protéger) et le devoir des praticiens (de soigner) ? Selon l’article 1124 du Code Civil, le mineur est reconnu « incapable », il est soumis à l’autorité parentale. Il peut exercer ses droits, mais pas de manière autonome. Il doit donc être représenté et assisté pour exercer ses  droits. Ce sont généralement les parents ou les tuteurs légaux qui représentent et exercent les droits et les devoirs du mineur jusqu’à la majorité, fixée à 18 ans en Belgique. Concernant la dimension médicale la loi prévoit certaines exceptions à l’incapacité du mineur ce n’est donc pas si simple que cela…

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gray cushion chairs on white tile flooring
Sur le plan législatif :

Bien que le mineur soit soumis à l’autorité parentale, La loi du 22 août 2002 relative aux droits du patient prend en compte la capacité de discernement du patient. Cela permet de déterminer s’il peut exercer seul, ou non, ses droits de patient. En effet, il faut souligner que l’incapacité du mineur est une mesure qui vise à le protéger, elle ne peut donc pas être utilisée contre le mineur pour le priver de l’exercice de ses droits.
L’article 12 de la loi du 22 août 2002 relative aux droits du patient prévoit deux hypothèses pour les patients mineurs, selon l’aptitude du mineur à apprécier ses intérêts relatifs à sa santé :

  • soit le mineur est jugé apte à apprécier raisonnablement ses intérêts relatifs à sa santé, c’est-à-dire que l’on considère qu’il est apte au discernement : dans ce cas de figure, le mineur exerce ses droits de patient personnellement et de manière autonome. (art.12 §2).
  • soit le mineur n’est pas jugé apte à apprécier raisonnablement ses intérêts relatifs à sa santé : dans ce cas de figure, les droits fixés par la loi sont exercés par les parents exerçant l’autorité sur le mineur ou par son tuteur (art.12 §1).

Capacité de discernement : la loi n’ayant pas fixé l’âge du « discernement », le médecin avisera en tenant compte de tous les éléments à sa disposition (personnalité du mineur, nature de la prestation médicale, situations familiales…)

En tant qu’être humain ou citoyen à part entière, titulaire de droits, le mineur dispose des mêmes droits qu’un adulte lorsqu’il se trouve dans le cadre spécifique d’une relation de soins. La loi du 22 août 2002 relative aux droits du patient a fait en sorte que le mineur soit largement impliqué lorsqu’il se trouve dans une relation de soins de santé. Elle prend en compte la capacité de discernement du patient mineur pour déterminer s’il est apte ou non à exercer seul ses droits de patient. Si le praticien professionnel juge le mineur apte à apprécier raisonnablement ses intérêts relatifs à sa santé, il peut alors exercer ses droits de patient de manière autonome.

Sur le plan déontologique :

Le code belge de déontologie du secteur de l’Aide à la Jeunesse se base sur les principes suivants :

Art. 7 : « (…) tout renseignement de nature personnelle, médicale, familiale, scolaire, professionnelle, sociale, économique, éthique, religieuse, philosophique, relatif à un bénéficiaire de l’aide ne peut être divulgué ».
Lucien Nouwynck, avocat général près la cour d’appel de Bruxelles précise, au sujet du secret professionnel, « qu’il ne s’agit pas d’un droit de se taire mais bien de l’interdiction de parler, l’obligation de se taire (…) en vue de protéger la confiance que le citoyen doit nécessairement avoir envers certains confidents (…) dans son droit à la santé et à la liberté de conscience (…) » (Dr I. Noel, Dr Ph. Kinoo. Le secret professionnel pour les mineurs d’âge.

Recherche à partir d’une situation clinique institutionnelle. Ethica Clinica, 2012, n65)

Le code de déontologie médicale, dans son Art. 58 stipule aussi que « (…) le médecin apprécie en conscience si le secret professionnel l’oblige néanmoins à ne pas communiquer certains renseignements ».

NB: Avant de conclure ce volet sur les mineurs, un mot sur la situation des mineurs dont les parents sont séparés. Il est important de toujours garder à l’esprit que les 2 parents conservent l’autorité parentale (sauf en cas de déchéance), ce qui implique que les soignants doivent s’assurer que le parent absent est informé d’une consultation octroyée à son enfant. En cas d’urgence médicale, c’est bien sûr le soin qui va primer, cependant le parent présent se devra d’en informer l’autre parent le plus rapidement possible.

En conclusion :

Le secret médical a été mis en place dans l’unique but de créer une relation de confiance avec le soignant pour optimaliser la prise en charge. En tant que citoyen à part entière, titulaire de droits, le mineur peut disposer des mêmes droits qu’un adulte lorsqu’il se trouve dans le cadre spécifique d’une relation de soins. La loi fait d’ailleurs en sorte que le mineur soit largement impliqué lorsqu’il se trouve dans une relation de soins de santé. Elle prend en compte la capacité de discernement du patient mineur pour déterminer s’il est apte ou non à exercer seul ses droits de patient. Si le praticien professionnel juge le mineur apte à apprécier raisonnablement ses intérêts relatifs à sa santé, il peut alors exercer ses droits de patient de manière autonome.

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man using black laptop computer

Secret médical et informatique

Une des applications les plus importantes aujourd’hui dans le domaine de l’informatique médicale est l’informatisation du dossier du patient.

Le dossier médical est devenu une exigence déontologique, puis légale. Et aujourd’hui, la médecine, comme de nombreuses autres disciplines, ne peut se priver de l’outil informatique susceptible de donner à ce dossier une nouvelle dimension. Les performances de ces nouveaux moyens de stockage, d’organisation, de communication de l’information ne peuvent qu’inciter les médecins à les utiliser dans leur pratique quotidienne pour une gestion optimale de leurs dossiers et dans l’intérêt de leurs patients. Cela entraîne une nouvelle triangularisation de la relation médecin/patient/ informatique qui peut parfois faire peur a patients avec cette impression que tout est « sauvegardé ».

De plus, actuellement, le questionnement déontologique et éthique du respect du secret médical a de nouveau été soulevé avec la création du Sumehr. Le Sumehr est un résumé du dossier médical qui comporte des éléments objectifs (antécédents, médicaments, allergies…). Il constitue un document de liaison informatisé entre les médecins généralistes, les médecins spécialistes hospitaliers ou non. Ils pourront ainsi le consulter, en tout ou partie, selon des règles d’accès établies et à la condition qu’ils aient établi un lien thérapeutique formel avec le patient. Ainsi, même parmi les praticiens, le patient aura le contrôle de qui a accès à son dossier.

Il faut réaliser qu’une réelle réflexion sur la sécurisation de ces données informatiques est faite et que pour les différents logiciels ou réseaux utilisés, il existe de plus en plus de protection appliquée..

Secret médical et Maison médicale

Il faut avoir conscience qu’en maison médicale, le patient est pris en charge de manière globale par des médecins mais aussi des paramédicaux. Le patient doit réaliser qu’en adhérant au principe de maison médicale, il accepte de façon un peu tacite que certaines « informations » circulent entre les praticiens pour une prise en charge adéquate. C’est justement le but et la philosophie d’une maison médicale où plusieurs soins de 1ère ligne sont présents : une aisance dans la prise en charge des patients et dans l’échange d’informations les concernant. Le patient doit donc se fier aux intervenants et accepter l’honnêteté de chacun d’entre eux quant au respect des informations personnelles qui sont présentes dans son dossier. Il ne faut pas oublier que lorsque le patient signe un contrat avec une maison médicale au forfait, il s’engage à adhérer à la philosophie de cette maison médicale!

Deux choses importantes sont à retenir :

  • Tout intervenant d’une maison médicale (médecins, infirmiers, kinésithérapeutes, psychologues, diététiciennes mais aussi secrétaires) est soumis au secret médical/professionnel et s’engage à ne pas dévoiler des informations auxquelles il pourrait avoir accès par son activité professionnelle. S’il ne respecte pas cet engagement, cela est considéré comme une faute grave, il peut donc être licencié mais aussi encourir des poursuites judiciaires.
  • Le patient a toujours l’opportunité de « co-gérer » son dossier, c’est-à-dire qu’il peut demander que certaines données (en discussion avec le soignant) ne soient pas notifiées ou bien partagées seulement entre certains soignants de la maison médicale et pas d’autres.

Nous profitons donc de ce paragraphe explicatif pour vous rappeler quelques règles, en lien avec le secret médical, appliquées dans notre maison médicale :

  • Les résultats de prise de sang se donnent au téléphone à la personne concernée par ses résultats. Si, pour des raisons de langue ou d’horaires de travail ou autres, vous souhaitez que votre conjoint ou un enfant puisse avoir accès à ses résultats, vous devez nous signaler votre autorisation que nous noterons dans votre dossier.
  • Comme expliqué dans l’article sur les mineurs et selon les règles légales et déontologiques existantes, les mineurs de la maison médicale peuvent avoir accès aux consultations seuls et faire valoir leurs droits au secret médical.
  • Nous travaillons avec des logiciels informatiques pour gérer vos dossiers médicaux. Mais comme expliqué ceux-ci sont sécurisés et tout est mis en œuvre pour garantir la sécurité de vos données.
Maison Médicale Duchesse - Diabète - Photo d'un échantillon de sang

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Origines et définitions du secret médical

Origines et définitions du secret médical

Origines et définitions du secret médical

A Doctor Wearing Scrubs

On fait souvent remonter l’origine du secret médical à l’Antiquité et au serment d’Hippocrate. Selon les périodes de l’Histoire, cette notion de secret médical a évolué et a été adapté en fonction des valeurs qui définissaient une société. Par exemple, au Moyen-Age l’intérêt de l’individu était dévalorisé face à la collectivité alors qu’à la Renaissance, un nouveau courant mettant en avant l’individu, a remis au goût du jour le secret médical.

La notion de « secret » a, dans tous les cas, toujours été au cœur des valeurs médicales notamment parce que le médecin s’engage vis-à-vis du patient pour que celui-ci ait pleine confiance en lui. C’est un engagement nécessaire pour espérer une efficacité thérapeutique maximale. En effet, le médecin doit pouvoir connaître l’entièreté des caractères physiques ou psychiques qui pourraient avoir une incidence sur la santé du patient. Cette situation où un individu se dévoile corps et âme à un autre n’est pas un comportement naturel de l’être humain. En effet, chaque individu au quotidien garde sa part d’intimité, même face à son partenaire ou à sa famille. Par conséquent, le médecin qui est dépositaire de confidences est détendeur d’un « pouvoir » qu’il a fallu cadrer à l’exercice strict de l’art de guérir. Le secret médical s’est donc mis en place dans l’intérêt exclusif du patient pour le protéger de toute information indiscrète et à l’inviter à se confier intégralement à son médecin.

Secret médical déontologique:

La déontologie est un ensemble de règles dictant une conduite, les devoirs d’une profession. La déontologie médicale est fondée sur des valeurs de respect, de liberté, de dignité, d’intérêt du patient et de la collectivité…le principe de base étant de veiller en toutes circonstances à la santé des patients.

Le secret médical en Belgique est donc défini en partie par le Code de Déontologie Médicale émis par l’Ordre des médecins de Belgique mais l’obligation des médecins de suivre le secret médical n’est pas que déontologique mais aussi légal.

Photo Of Person Wearing Protective Wear While Holding Globe
Man in Blue Crew Neck Shirt

Secret professionnel :

Pourquoi la loi pénale incrimine-t-elle la révélation de certaines confidences ? Au-delà de la protection du patient, émerge une valeur sociale supérieure.

Le secret importe non seulement à la personne qui s’est confiée au professionnel de la santé, mais à l’ensemble des citoyens pour que chacun puisse être assuré de la discrétion des personnes chargées d’une mission particulièrement importante dans l’ordre de la santé.

La raison fondamentale de la protection pénale, c’est la nécessité d’inspirer une pleine confiance dans la discrétion des personnes dont la profession est de nécessité publique. Il couvre l’ensemble des informations détenues par cette profession (état de santé, revenus, situation professionnelle ou sociale…)

Qui est tenu au secret professionnel? l’article 458 du Code pénal, qui commence par les médecins, s’élargit à tout intervenant dans le domaine de la santé. Sont ainsi visés les dentistes, les infirmiers, les kinésithérapeutes, le personnel soignant et paramédical, les directeurs d’établissement et les membres du personnel d’un établissement hospitalier qui ont accès aux documents médicaux et les ambulanciers. On peut y ajouter les ostéopathes, les acupuncteurs, les diététiciens, les pédicures, les sophrologues, etc.

Secret médical partagé :

Le secret médical partagé existe afin d’assurer la continuité des soins dispensés au patient ou de déterminer une prise en charge optimale. Ainsi des professionnels de la santé peuvent être conduits à échanger des informations concernant un malade. La révélation doit être faite avec l’assentiment du patient.

A Woman Whispering to a Man

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Approche psychologique du SIDA

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Comment booster son immunité ?

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Qu’est-ce que le SIDA ?

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L’aspect psychologique de la perte de mémoire

L’aspect psychologique de la perte de mémoire

L’aspect psychologique de la perte de mémoire

dementia, alzheimer's, dependent

Quel était le prénom d’Alzheimer ? Tu l’as oublié ? Et bien c’est comme cela que la maladie commence… ! Ce genre de plaisanterie est passé dans le langage courant car on associe souvent les pertes de mémoire à un symptôme inquiétant voire à un début de sénilité plus ou moins précoce. Pourtant, nos troubles de mémoire tels que oublier ses rendez-vous, perdre ses clefs, chercher les lunettes que l’on a sur le bout du nez, l’emplacement de sa voiture lorsque l’on sort d’un super marché, arriver dans une pièce et ne plus savoir ce que l’on est venu y faire ne résultent pas forcément d’une pathologie. Nos étourderies résultent généralement d’un problème d’attention.

Car pour récupérer une information dans le vaste champ de son esprit, il faut l’avoir encodée après avoir fixé son attention sur cette information.

Beaucoup d’oublis résultent donc du fait que l’information n’est tout simplement pas enregistrée par les circuits de la mémoire. C’est encore plus vrai lorsque l’on vieillit, car nos ressources attentionnelles diminuent avec l’âge. Cela ne veut pas forcément dire que notre mémoire est défaillante. Dès lors, comment faire la différence entre de petites étourderies, de simples oublis, et un symptôme plus inquiétant révélant un problème psychique éventuel ?

Si avec l’âge les petites pertes de mémoire sont plus fréquentes et plutôt normales, des troubles de la mémoire plus sérieux peuvent en effet résulter d’une surcharge émotionnelle. Stress, fatigue, anxiété, ou plus gravement chocs et traumatismes peuvent altérer la capacité à se souvenir (à récupérer l’information encodée) ou à mémoriser (à encoder de nouvelles informations). Pour illustrer ce mécanisme abstrait nous pouvons comparer cela avec la capacité de mémoire d’un ordinateur. Cet appareil dispose d’un espace de stockage pour y introduire des informations et des programmes. Cet espace de mémoire est limité. On ne peut donc pas encoder des informations ou télécharger indéfiniment des applications à longueur de temps.

Au bout d’un moment, la capacité de mémoire de l’ordinateur arrivera à saturation. Il faudra la nettoyer pour transférer des informations dans un autre espace de stockage externe. Et généralement lorsqu’il y a trop de programmes qui fonctionnent en même temps, la vitesse de traitement des informations peut ralentir considérablement. Dans ce cas il arrive que l’ordinateur devienne lent, se mette à bugger et ne soit plus qu’une machine inefficace.

alzheimer's disease, dementia, memory loss

Pour l’esprit c’est un peu pareil. Il ne peut pas assimiler continuellement des choses sans que l’on ne le « nettoie » de temps à autre. Ce que l’on fait en ayant une bonne hygiène de vie qui prévoit des moments agréables et de détentes.

Le psychisme doit pouvoir se ressourcer et se délester de ce qui n’est pas utile, faute de quoi il se met à bugger, notamment en ne fonctionnement plus correctement.

Les troubles de la mémoire peuvent donc se comprendre comme l’expression d’une saturation, d’un trop plein. Et ce symptôme sera plus ou moins grave en fonction de l’impact qu’il aura dans la vie de tous les jours.

Une des analyses se portera donc sur l’impact de ces troubles mnésiques sur le fonctionnement psychique. À quel point ces troubles viennent-ils envahir les compétences de la personne ? Est-ce que ces troubles interfèrent dans la vie relationnelle, affective, ou professionnelle ? Sont-ils le traceur d’une surcharge engendrant un burnout tout comme l’ordinateur qui se mettrait à bugger à force de devoir fonctionner avec trop de programmes en même temps ?

Il arrive que certaines informations ou situations soient tellement lourdes à traiter, qu’elles monopolisent toute l’attention de la personne. De sorte que l’esprit ne peut plus fixer son attention sur autre chose et par conséquent mémoriser d’autres informations. C’est le cas lors d’une dépression ou de toutes les situations engendrant une détresse émotionnelle tels que choc et traumatisme.

C’est donc avant tout le niveau de dysfonctionnement qui doit nous faire tirer la sonnette d’alarme. Car si des étourderies désagréables sont normales, des troubles de la mémoire ayant un impact sur le bon fonctionnement de la vie personnelle, sociale et professionnelle méritent de consulter.

Woman with Headache
Woman in Black Long Sleeve Shirt Sitting on Brown Wooden Chair

Que peut –on faire en psychologie ?

La consultation chez un psychologue peut se voir comme un espace d’expression libre permettant de faire un « nettoyage de dossiers encombrants ».

Cela peut être l’occasion de mettre en place une meilleure hygiène de vie en inscrivant des temps pour soi de façon à régulièrement ventiler son esprit. Les moments où le ne compresse pas son esprit deviennent rares. D’autant plus qu’à l’air informatique, le tout, tout de suite devient le maître mot. La consultation psychologique permet de repenser ses priorités et de changer sa temporalité.

Il arrive que le « nettoyage » psychique relève de dossiers tellement douloureux que la personne elle-même n’a plus conscience des origines de sa souffrance.

Comme s’il s’agissait d’un énorme problème de mémoire. La consultation permet, à l’occasion d’un travail thérapeutique plus où moins long, de se délester de la lourdeur pour permettre à l’esprit de (re)-fonctionner de manière souple et en toute liberté.

Dans un tout autre registre, la surcharge peut relever aussi d’un potentiel créatif et d’une grande curiosité intellectuelle. Il arrive que des personnes aient énormément de sources d’intérêts et soient hyper productives dans beaucoup de domaines et finissent par se perdre dans leur tourbillons d’idées.

Dans ces différents cas de figures, la consultation en psychologie permettra de d’abord faire une mise au point du contexte d’expression des troubles de la mémoire pour ensuite proposer la prise en charge paraissant la plus adaptée.

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Le diététicien, un professionnel de la santé

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Brunette with Measuring Tape

« Le diététicien, spécialiste de l’alimentation, est diplômé de l’enseignement supérieur. Sa formation envisage tous les aspects de l’alimentation ainsi que les liens entre l’alimentation et l’état de santé ». (AR 17.02.1997; EFAD)

La diététique est la « science de l’alimentation équilibrée ». Elle étudie la valeur nutritive des aliments et détermine les régimes alimentaires.

Surpoids et obésité

Le diététicien joue un rôle clé tout au long de la prise en charge du patient obèse ou en surpoids. La perte de poids est un processus long qui exige un suivi alimentaire et une motivation permanente.

A Person Holding on to Belly Fat
Dietitian Measuring Waist

Mais pas seulement…

En effet, le diététicien prend en charge toutes les situations en lien avec la nutrition. Il peut donc aider le patient à rééquilibrer son alimentation et ainsi avoir une hygiène de vie saine.

Il peut également

  •  Aider le patient à prendre du poids
  •  Aider le sportif à adapter son alimentation
  • Conseiller la femme enceinte ou allaitement
  • Prend en charge les maladies telles que le diabète, les maladies cardiovasculaires, les hyperlipidémies (cholestérol, triglycérides), la maladie cœliaque, l’hypertension, la diarrhée, la constipation, les allergies alimentaires , les intolérances alimentaires…
  • Et bien d’autres encore …

Bonne hygiène alimentaire

Le diététicien joue un rôle important dans l’apprentissage et le respect de l’hygiène alimentaire. Dans ce sens, il incite à la consommation de plats équilibrés (sans graisses et sucres superflus, par exemple) mais tout en préservant le plaisir de manger. Il met au point des menus variés prenant en compte les besoins vitaux en vitamines, minéraux, protéines, glucides, lipides… La consultation diététique est interactive et ne se résume pas à un simple calcul des apports alimentaires.

Dietitian Writing Weekly Meals Plan
Woman Holding a Bowl with Salad and Smiling

Prendre du poids

En consultation diététique on tient compte de la corpulence de la personne. Ainsi le diététicien peut vous aider à prendre du poids. On intègre le mode de vie du patient dans ses aspects fondamentaux : culture et comportement alimentaires, structure des repas, activité professionnelle, activités physiques…

Alimentation du sportif

Le diététicien, à votre écoute, vous apportera des conseils personnalisés, en fonction de votre pratique sportive et de vos habitudes alimentaires. Il cherchera à vous aider à composer votre alimentation de manière à y trouver tout ce dont vous avez besoin, en évitant le recours aux compléments alimentaires ou autres, souvent onéreux, trop rarement utiles et parfois dangereux.

Une alimentation adéquate permet au sportif d’augmenter ses performances.

Woman About to Run during Golden Hour
Person Holding Black Tube

Diabète

Le diététicien tient compte du type de diabète, de ses complications éventuelles ainsi que de son traitement. Remarque, beaucoup d’idées, beaucoup d’informations, parfois farfelues et souvent fausses, circulent au sujet de l’alimentation et du sucre en particulier.

Grossesse

Les diététiciens sont les intervenants de référence qui peuvent répondre de façon juste, adaptée et personnalisée aux questions relatives à l’alimentation chez la femme enceinte (les fringales et les troubles digestifs, contrôler la prise de poids) ou allaitante (conseille afin pour retrouver le poids souhaité à un rythme raisonnable et sans risque pour le bébé).

Pregnant Woman Photoshoot

À la maison médicale Duchesse, nous avons une diététicienne. N’hésitez pas à vous orienter vers notre secrétariat afin de prendre un rendez-vous pour une consultation diététique.

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