Le régime sans gluten
De plus en plus, nous entendons parler de régime alimentaire « sans gluten » que ce soit dans des magazines de santé, à la télévision, par certains practiciens… mais attention car le régime « sans gluten » strict doit seulement être suivi par les patients atteints de la maladie coeliaque!

La maladie coeliaque
La maladie coeliaque est une entéropathie auto-immune survenant chez des sujets génétiquement prédisposés. C’est une intolérance permanente à une ou plusieurs fractions protéiques du gluten. On estime qu’une personne sur 100 peut développer la maladie en Europe. Elle provoque une atrophie villositaire (destruction des villosités de l’intestiin grêle). Il s’ensuit une malabsorption des nutriments, notamment du fer, du calcium et de l’acide folique.
Il existe 2 formes cliniques :
- Nourrisson ou jeune enfant : la forme la plus classique survient entre 6 et 24 mois de vie. Les symptômes sont: diarrhées chroniques, fatigue, retard de la courbe de croissance en poids et taille, retard de la puberté, anémie ferriprive, douleurs articulaires…
- Adulte : plus souvent que chez l’enfant, la forme adulte peut être monosymptomatique. Les signes peuvent être des symptômes digestifs tels que diarrhées chroniques, amaigrissement, ballonnement abdominal mais aussi des symptômes atypiques tels que de l’anémie ferriprive, ostéoporose précoce, crampes musculaires répétitives, stomatite aphteuse….
Le diagnostic de la maladie coeliaque se fera grâce à une prise de sang pour rechercher les anticorps mais surtout suite à des biopsies intestinales à différents niveaux des intestins qui permettront de prouver l’atrophie villositaire.
Le seul traitement est un régime sans gluten strict à vie! Ce régime est efficace mais est très astreignant. Il doit être suivi afin d’éviter les complications à long-terme de la maladie (mortalité multipliée par 4 si régime non suivi). Nb: une intolérance au lactose peut apparaître dans les 3 premiers mois du régime sans gluten strict mais cette intolérance n’est que temporaire et il sera donc possible de réintroduire le lactose dans l’alimentation par la suite.
Le gluten dans l’alimentation
Le gluten est une protéine contenue dans les céréales dites à paille : blé, seigle, orge, avoine, épeautre, boulgour, kamut.
Elle contribue à la texture et à la structure des produits de boulangerie et est souvent utilisée par l’industrie agroalimentaire comme agent de texture.
L’exclusion du gluten consiste à supprimer tous les aliments contenant au moins une des céréales citées plus haut, où leurs dérivés, et à leur substituer d’autres céréales telles que le maïs, le riz, le sarrasin, le sorgo, le millet, le soja, le quinoa ou encore la pomme de terre. Le gluten est souvent présent sous forme indirecte : amidon modifié comme par exemple dans les yaourts aux fruits, crèmes glacées, sauce tomate, malt (bière), etc…
Les produits du commerce contiennent souvent du gluten. Il faut donc bien lire les étiquettes et s’abstenir dans le doute lorsqu’on est intolérant au gluten (produits artisanaux sans étiquettes).
L’étiquetage des produits doit préciser la teneur ou non de gluten. Un logo, un épi de blé barré contenu dans un cercle indique les produits garantis sans gluten et facilite la consommation. La lecture attentive des étiquettes est un exercice incontournable. Il faut privilégier au maximum des produits faits « maison » : plats, pâtisserie.


Manger sans gluten sans être atteint de la maladie coeliaque ?
Le succès actuel de l’alimentation « gluten-free » est à la fois d’effet de mode et d’enjeu marketing. De plus en plus de personnes aspirent à renouer avec une alimentation du passé, plus naturelle. Mais cette médiatisation de manger « sans-gluten » cause beaucoup de problèmes. Les vraies victimes de l’intolérance et de la maladie cœliaque sont de moins en moins prises au sérieux et les personnes en santé qui adoptent ce régime risquent de nuire à leur santé (risque de malnutrition).
Il est vivement conseillé de ne pas débuter de régime d’éviction sans un avis médical éclairé ! Il faut veiller à respecter l’équilibre nutritionnel. Manger varié permet à l’organisme de puiser chaque nutriment selon ses propres besoins.
Cette médiatisation est très lucrative pour les entreprises, car elles profitent de cette fausse publicité sur les bienfaits du sans-gluten pour créer un nouveau marché et augmenter leur profit. Une récente étude effectuée sur 110.000 patients a permis d’émettre de nouvelles hypothèses concernant cette alimentation sans gluten pratiquée par des patients qui ne doivent pas suivre un régime strict. En effet, la réduction du gluten dans l’alimentation induit généralement une moindre consommation de grains entiers, alors que ces derniers diminuent les risques de maladies cardiovasculaires. Des études sur les céréales complètes ont prouvées leur capacité à piéger le cholestérol et donc à réduire le risque des maladies cardiaques, le risque de diabète de type 2, et d’accidents cardio-vasculaires.
De plus, le gluten a un effet probiotique positif pour notre flore bactérienne intestinale. Nous en profitons pour rappeler l’utilité de notre flore bactérienne intestinale qui est très importante pour le bon fonctionnement de notre système digestif. Or notre système digestif ne gère pas seulement l’absorption des nutriments mais aussi des tâches plus complexes telles que notre système immunitaire.
Attention aux différents termes qu’il existe
Intolérance alimentaire dans le cadre d’un trouble fonctionnel : le plus souvent en rapport avec une modification de la motilité digestive. Souvent avec des légumes secs, certains hydrates de carbone et certaines graisses.
Intolérance alimentaire liée à un déficit enzymatique : par exemple c’est le cas de l’intolérance au lactose.
Intolérance alimentaire non spécifique : affections organiques associées à une malassimilation, des lithiases vésiculaires, un ulcère, une tumeur…
Allergies alimentaires : les symptômes ne sont pas des symptômes digestifs tels que mauvaise digestion, ballonement…mais une réaction allergique avec des symptômes tels que prurit cutanée, oedème labial ou oedème de Quincke dans les cas les plus graves (œdème généralisé du visage et du pharynx). Cette réaction allergique fait suite à une réaction immunologique disproportionnelle contre un antigène étranger (= allergène).
Pseudoallergie alimentaire : symptômes allergiques dus à des substances vasoactives présentes dans certains aliments (ex: fromage, vin, noix) ou en rapport avec une stimulation allergique non spécifique de la libération de l’histamine contenue dans les mastocytes (cellules responsables en grande partie du processus allergique).
Maldigestion : trouble de la digestion au niveau de la lumière gastrique/ intestinale lié à une activité diminuée ou absente des enzymes pancréatiques ou synthétisés par la muqueuse de l’intestin grêle.
Malabsorption : trouble du transport des nutriments de la lumière digestive vers le système vasculaire sanguin ou lymphatique.

Pour aller plus loin
Approche psychologique du SIDA
« … À cette époque où faire l’amour, est un danger pour l’humanité… » M. Chedid Cet extrait de chanson dénonce le paradoxe du syndrome à savoir que la pulsion de vie peut engendrer une maladie mortelle. La contamination se produit aussi dans d’autres contextes mais il...
Comment booster son immunité ?
En période hivernale, tout le monde cherche à échapper aux infections d’origine bactérienne ou virale. Doper son immunité et donc une priorité. Parmi les éléments qui pourraient renforcer notre système immunitaire citons les pro- et prébiotiques, le zinc, la vitamine...
Qu’est-ce que le SIDA ?
Le SIDA (= syndrome d’immuno-déficience acquise) est causé par le virus du VIH (= virus de l’immuno-déficience humaine). Les chiffres de l’ONU en 2018 à retenir : • 37,9 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde• 1,7 million de personnes ont été...