Approche psychologique du SIDA

Approche psychologique du SIDA

Approche psychologique du SIDA

Man and Woman Lying on Bed

« … À cette époque où faire l’amour, est un danger pour l’humanité… » M. Chedid

Cet extrait de chanson dénonce le paradoxe du syndrome à savoir que la pulsion de vie peut engendrer une maladie mortelle. La contamination se produit aussi dans d’autres contextes mais il est plus courant d’associer la maladie à la sexualité. L’annonce du diagnostic est toujours très impactant et généralement la personne atteinte devra intégrer que faire l’amour l’aura rendue malade à vie. Comment dès lors se projeter après cela ?

Découvrir sa contamination nécessite en effet une redéfinition complète de Soi au travers d’un corps atteint, déficient et dépendant d’un traitement. Cette redéfinition touchera trois axes principaux : l’image de Soi, la sexualité, la relation aux autres.

L’image de soi

Elle est souvent envahie par un sentiment de honte car bien que l’information et la communication aient fortement évoluées depuis les années 1980, le sida reste une maladie que bon nombre de personnes associent à des dérives, des pratiques sexuelles honteuses, l’homosexualité, la prostitution ou la toxicomanie.

Quoiqu’on en dise la maladie reste dans l’imaginaire collectif associée à une contamination sale. Elle est socialement assez stigmatisante ce qui alimente des craintes. Il n’est pas rare que les personnes atteintes hésitent à en parler à leur entourage familial, sur le lieu du travail et même en milieu médical. Cela contribue à une impression d’être comme coupé en deux entre le Moi social, celui qui est affiché et où la maladie est cachée et le Moi réel où l’on est rattrapé par son véritable état. La personne peut avoir des difficultés à se représenter une image de Soi unifiée et se sentir flottante entre ces deux représentations. Par ailleurs, en évitant de communiquer ouvertement la personne atteinte entretient un sentiment de marginalisation et risque de se priver d’un soutien moral précieux dont elle a besoin. Cliniquement les études montrent que le niveau de stress des personnes atteintes est globalement plus élevé que chez la plupart des gens et que l’estime de soi est plus basse.

teen, boy, ashamed
Woman in Black Tank Top Lying on Bed

La sexualité

Lorsque la maladie s’est transmise par ce vecteur -là il y a souvent un sentiment de «s’être fait avoir », surtout s’il s’agissait d’une relation éphémère. La colère, la tristesse, l peur sont des émotions courantes et très persistantes lesquelles ne sont pas compatibles avec la légèreté nécessaire à une sexualité épanouie. La poursuite d’une vie sexuelle sereine est compromise or elle est importante à l’équilibre physique et émotionnel des êtres humains.

Lorsque le traitement est respecté, les effets secondaires engendrent des modifications anatomiques et physiologiques ce qui peut impacter l’image du corps. La qualité de la libido est aléatoire et des troubles érectiles fréquents. Il est ainsi fréquent que des malades en arrivent à renoncer à leur sexualité pour s ’éviter des souffrances personnelles ou de devoir se confronter à des explications. Le renoncement à la sexualité peut aussi résulter d’un comportement autopunitif lorsqu’il est guidé par la culpabilité. Mais l’inverse s’observe également : il arrive que des malades basculent dans le déni, évitent le traitement et présente des conduites sexuelles à risque de transmettre maladie.

La relation aux autres

Pour parvenir à intégrer sa maladie et ne pas vivre comme si, il importe de communiquer ouvertement et d’en informer son entourage. Cela permet de se percevoir comme une personne à part entière. Car l’intégration dans un milieu social est un besoin primaire pour l’être humain. A l’heure actuelle cela reste un enjeu majeur associé à de nombreuses craintes que de parler ouvertement de la maladie. Transmettre cette information engendre automatiquement une réaction et n’est jamais neutre. La stigmatisation reste une réalité et il faudra apprendre à vivre avec des changements de regards, des évitements, des pertes de relations… Des malades expriment que la discrimination blesse plus que la maladie elle-même ! D’autres craignent de perdre leur emploi ou de ne pas en trouver. Certaines cultures auront d’ailleurs un rejet total des personnes atteintes estimant que c’est une honte pour la famille ou la communauté.

En parallèle de la stigmatisation existe la volonté d’intégrer au mieux les malades et de nombreuses compagnes publicitaires mettent fortement l’accent sur la qualité de vie possible grâce aux traitements. Ce qui paradoxalement peut amener à une banalisation de la maladie et renforcer les conduites à risque ou l’évitement du dépistage. On parle d’ailleurs de « banalisation du sida ». Socialement parlant force est de constater une certaine dichotomique entre la diabolisation et la banalisation. Deux perceptions extrêmes qui ne facilitent pas les choses pour les malades qui doivent parvenir à se situer et se reconstruire.

women, friendship, smiling
Crop ethnic client discussing problems with anonymous psychologist

Quand et pourquoi consulter ?

Comme pour toute maladie chronique, il convient d’intégrer un suivi psychologique dès l’annonce du diagnostic et pour du long terme. Se découvrir séropositif c’est devoir réaliser qu’il y a désormais un avant et un après et que sa vie va changer de façon radicale. Tout ce qui avait été acquis en termes de connaissance de Soi n’est plus d’actualité et sera à redéfinir au sein d’une société en quête de performance et ne faisant que peu de place à la maladie en général.

Or, l’être humain est un individu social ayant besoin des autres et de ses paires pour se construire. La consultation psychologique permet de palier à ce paradoxe et offre un espace d’expression libre, bienveillant et non jugeant. Il propose de tout d’abord se pauser et de se sentir en connexion grâce à la relation thérapeutique. Ensuite il sera question de travailler l’intégration psychique du diagnostic, ce qui prend beaucoup de temps. Car une chose est de traiter l’information transmise sur le plan cognitif en prenant connaissance du diagnostic, une autre en est de se l’approprier.

Par la suite, il s’agira d’apprendre à gérer les émotions négatives et les troubles liés : stress chronique, anxiété, culpabilité, troubles de l’adaptation, dépression, sont particulièrement fréquents au sein de la population atteinte. Sans aide psychologique adaptée cette détresse chronique augmente le risque de lâcher les traitements antiviraux. Il est courant que des personnes se tournent vers une consommation de substances diverses en guise
d’automédication.

Il convient donc d’envisager le suivi psychothérapeutique comme une partie intégrante de la prise en charge. Les études montrent d’ailleurs que les patients se faisant suivre régulièrement ressentent un bénéficie majeur et présentent une qualité de vie supérieure.

En cas de questionnement, de doute, de nécessité de dépistage ou de suivi à la suite d’un diagnostic positif, n’hésitez pas à prendre contact avec le service de psychologie de la maison médicale qui vous accueillera en toute discrétion.

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Qu’est-ce que le SIDA ?

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Qu’est-ce que le SIDA ?

Qu’est-ce que le SIDA ?

Qu’est-ce que le SIDA ?

Le SIDA (= syndrome d’immuno-déficience acquise) est causé par le virus du VIH (= virus de l’immuno-déficience humaine).

Les chiffres de l’ONU en 2018 à retenir :

• 37,9 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde
• 1,7 million de personnes ont été infectées
• 79 % de toutes les personnes vivant avec le VIH connaissaient leur statut VIH
• 23,3 millions de personnes avaient accès à la thérapie antirétrovirale
• 770 000 personnes sont décédées de maladies liées au sida dans le monde

Two Women Sleeping Together

Transmission:

Il existe UNIQUEMENT trois modes de transmission du VIH :

• La voie sexuelle lors de rapports vaginaux, buccaux ou anaux non protégés
• La voie sanguine, lorsqu’il y a échange de sang
• De la mère à l’enfant pendant la grossesse, l’accouchement et l’allaitement

Qu’est-ce que fait le virus ?

Le VIH cible notamment les lymphocytes CD4, qui sont des cellules essentielles de notre système immunitaire.

Ces cellules sont là pour nous protéger des virus avec lesquels nous sommes en contact tous les jours.

Le virus pénètre les cellules et utilise leurs énergies.

Le virus se multiplie, en fabriquant des copies de lui-même, dans les cellules qu’il a infecté. Cette phase, de quelques semaines à quelques mois, est très variable selon les individus, pouvant passer inaperçue ou s’exprimer par de nombreux symptômes type symptômes grippaux.

Une fois que le virus a utilisé la cellule pour se multiplier, les nouveaux virus sortent de la cellule pour aller en infecter d’autres. La cellule infectée, elle, meurt.

Photo of Person Writing on Notebook
Man in Blue and Brown Plaid Dress Shirt Touching His Hair

Les symptômes :

Dans les semaines qui suivent la contamination par le VIH, certaines personnes séropositives peuvent développer des symptômes. C’est le stade de la primo-infection. Il s’agit de symptômes faisant penser à une grippe: fièvre, grande fatigue, malaise. Il peut aussi s’agir éventuellement de ganglions gonflés, d’éruption cutanée, d’ulcérations de la bouche ou des muqueuses génitales. Ces signes visibles peuvent être provoqués par d’autres infections. On ne peut donc pas les mettre en lien direct et certain avec une infection au VIH.

Mais attention, la plupart du temps une personne infectée par le VIH n’a aucun symptôme visible pendant plusieurs années. Cette absence de symptômes ne veut pas dire que le virus n’est pas présent et actif dans le corps de la personne. En effet, dès qu’il est entré dans l’organisme, le VIH commence à se multiplier et à envahir toutes les parties du corps.

Au début de l’infection, même sans médicament, le corps réussit à garder le contrôle sur le virus. Mais après un certain temps, le VIH prend le dessus sur le système immunitaire qui est de plus en plus affaibli. A ce moment-là, les défenses immunitaires de la personne séropositive ont été tellement abîmées par le VIH qu’elles ne sont plus en quantité suffisante pour la protéger contre les maladies extérieures. C’est le stade de la « maladie du sida ».

Séropositif 

Personne infectée par le VIH. Le VIH est entré dans son corps et s multiplie, mais l’organisme se défend avec des anticorps. La personne est infectée mais pas malade.

Malade du VIH

Personne séropositive dont le système immunitaire est fortement affaibli et qui des lors est atteinte par des maladies opportunistes. La personne est malade.

A retenir

  • Il est quasi impossible de repérer l’infection au VIH à partir de symptômes.
  • On ne peut pas deviner si une personne est porteuse du VIH juste avec son apparence.
  • Le seul moyen de savoir avec certitude si vous êtes infecté, est de faire un dépistage en effectuant une prise de sang !
Injecting of Syringe on Person's Arm
Person Holding Syringe

Dépistage :

Comme nous venons de le dire, le dépistage se fait par une prise de sang !

Pour effectuer le dépistage d’une IST dont le VIH/SIDA, plusieurs solutions existent :

  • centre de planning familial
  • médecin généraliste
  • gynécologue, urologue, ORL, dermatologue,
  • centre de référence VIH
  • certaines associations spécialisées

Quelles sont les situations à risque et comment se protéger ?

Pour les relations sexuelles, il faut utiliser :

Des préservatifs pour les rapports sexuels avec pénétration
Des carrés de latex pour les rapports sexuels oraux

Pink Condoms on White Background
Two Men Touching Forehead

Traitements :

PREP= Pré-Exposition-Traitement

La PREP empêche le virus du VIH de se développer et de se fixer dès son entrée dans le corps. Ce qui empêche le virus de survivre et permet à la personne de rester séronégative.

C’est un traitement oral préventif actif contre le virus du VIH. Il est accessible aux personnes les plus exposées au VIH, à savoir :

  • Les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes et leurs partenaires
  • Les personnes trans* et leurs partenaires
  • Les personnes originaires de pays à forte prévalence du VIH (Afrique subsaharienne, Europe de l’est, Caraïbes, etc.) et leurs partenaires
  • Les travailleurs du sexe exposés à des rapports sexuels non protégés et leurs partenaires
  • Les usagers de drogues par voie intraveineuse avec partage de seringue et leurs partenaires

TPE=Traitement Post Exposition

Ce traitement est réservé aux personnes les plus exposées au VIH. Dans les 48h (72h MAXIMUM) après un rapport fortement à risque et non protégé, il est possible de se rendre aux urgences d’un hôpital spécialisé dans le VIH pour demander un TPE qui peut encore empêcher une éventuelle contamination au VIH/SIDA. L’idéal étant de s’y rendre le plus tôt possible. Le traitement est toujours gratuit mais le suivi est facturé et remboursé par les mutuelles. A Bruxelles, les hôpitaux où la TPE est disponible sont: CHU Saint Pierre, UZ, Saint-Luc, Erasme.

Traitement des personnes séropositives

Le traitement de l’infection par le VIH repose sur l’utilisation de médicaments connus sous le nom de médicaments antirétroviraux. Les médicaments antirétroviraux agissent en bloquant la multiplication du VIH, comme nous l’avons décrit précédemment. Le fait de diminuer
la multiplication du virus dans les cellules permet de diminuer la « charge virale ».

La « charge virale », c’est le montant de virus présent dans votre sang. Le test de la charge virale fait partie d’un suivi régulier de toute personne vivant avec le VIH. Un traitement efficace peut faire baisser la charge virale à des niveaux si réduits qu’elle devient indétectable avec les appareils de test actuels.

Attention, cela ne veut pas dire que le virus a complètement disparu de votre corps : il est toujours présent dans le sang et dans les autres fluides corporels par conséquent la personne est toujours séropositive mais n’est pas forcément « malade ».

Qu’est-ce que sont les maladies opportunistes ?

Les maladies opportunistes atteignent les personnes qui ne suivent pas correctement leur traitement pour maintenir une « charge virale » basse. Leur système immunitaire se retrouve donc atteint, comme nous l’avons expliqué précédemment, et n’est plus capable de lutter correctement contre les virus et bactéries qui attaquent le corps. Lorsque le patient est atteint de maladies dites opportunistes c’est qu’il est donc dans le stade « SIDA ».

Dans les pays à revenu élevé, grâce à la généralisation du traitement antirétroviral, la survenue de maladies opportunistes et la mortalité liée au sida ont diminué. Cependant, dans de nombreuses régions à prévalence élevée du VIH, la tuberculose, l’une des maladies opportunistes, reste la principale cause de mortalité.

Les patients avec une « charge virale » élevée sont aussi plus à risque de développer des cancers et les cancers sont donc une cause importante de mortalité chez ses patients.

En conclusion, la plupart des patients ne meurent pas du SIDA mais à cause des maladies opportunistes qui sont une conséquence du SIDA !

Man Wearing Face Mask

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Les répercussions psychologiques du cancer de la prostate

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Les répercussions psychologiques du cancer de la prostate

Woman in Black Tank Top Lying on Bed

La prostate est le siège de l’intimité sexuelle masculine. Elle symbolise de ce fait la puissance, la force vitale, les capacités sexuelles, la virilité. Ce n’est donc jamais simple pour un homme de recevoir un diagnostic lié à sa prostate. Car toute atteinte de cette glande vient toucher à cette symbolique. Cela peut parfois induire un ressenti de fragilité pouvant aller jusqu’à des questionnements identitaires. Une atteinte de la prostate suscite toujours des craintes de décliner en performances sexuelles. Ces pathologies arrivent généralement avec l’âge, et se font ainsi le témoin du corps qui change et vieillit. Il n’est donc pas rare d’assister à des troubles érectiles ce qui est presque toujours anxiogène pour le patient qui en souffre. Cette angoisse peut évoluer vers le doute de pouvoir encore assumer sa vie affective, professionnelle et sociale. En fonction de l’intensité et de la persistance de cette angoisse, les répercussions sur le niveau de confiance en soi seront plus ou moins importantes. Or, en cas d’atteinte de la prostate, la perception que l’homme aura de lui-même sera déterminante dans l’évolution de sa santé et de son épanouissement futur.

La sexualité est fortement influencée par des représentations culturelles et sociales qui induisent des stéréotypes notamment en ce qui concerne l’orgasme et la jouissance. Celle ci est souvent présentée et vue comme l’unique but de la relation intime. Et la façon de l’atteindre ou de la procurer à sa partenaire sont associées à des compétences techniques.

Il s’agit là d’une vision purement mécanique de la sexualité. Mais cette vision mécanique se fait au détriment de l’approche sensorielle. Laquelle permet pourtant de conserver une sexualité satisfaisante tout en ayant l’avantage de ne pas dépendre des compétences érectiles. Le traitement d’une atteinte de la prostate mérite d’y inclure un volet psychologique qui proposera de travailler les versants de l’estime de soi, de la vie affective et sexuelle.

L’estime de soi

Il s’agit de la valeur que l’on s’attribue et du jugement que l’on pose sur soi-même. Avoir une bonne estime de soi c’est bon pour la santé mentale. Pour illustrer ce que cela signifie, on pourrait dire que cela consiste à ressentir un bon niveau d’amour envers soi-même. Elle permet d’éloigner le doute qui empêche d’agir et d’innover. Ce qui joue ensuite sur le niveau de satisfaction générale d’un individu.

Avoir une bonne estime de soi permet donc d’entreprendre des choses et de rester dynamique ce qui est naturellement séduisant pour sa partenaire.

Travailler ce versant-là est donc une autre façon de développer ses atouts et compétences de séduction. Ce qui est une porte d’entrée vers une vie affective et sexuelle épanouie.

Nous ne sommes pas tous égaux face à cela, mais il est possible de soigner son estime de soi si elle est trop faible ou si un diagnostic vient la diminuer. Dans ce cas-là les consultations psychologiques se feront plutôt en individuel.

Man doing Jumping Jacks
vietnam, couple, love

La vie sexuelle et affective

Il s’agira d’élargir sa vision de la sexualité car elle est bien plus riche que les représentations standardisées que l’on en fait. Loin des images de corps jeunes et performants véhiculées par les médias, la sexualité peut s’épanouir dans la sensorialité et le partage d’énergie sexuelle entre partenaires. Dans cette approche on peut envisager de sortir de la mécanique physique, où les troubles érectiles sont du coup synonyme d’échecs, pour se centrer sur la connexion et l’expérience relationnelle.

Une source d’inspiration peut-être le Tao sexuel, une pratique ancestrale asiatique qui tient compte des dimensions énergétiques, émotionnelles, affectives et même spirituelles. Dans cette vision l’homme et la femme sont complémentaires et peuvent être représentés par un symbole connu : le yin-yang. L’idée principale c’est que l’homme, de nature Yang, est entre autres synonyme de force, de rapidité, d’action, d’impulsivité, d’extraversion,… La femme, de nature Yin, est notamment synonyme de douceur, de lenteur, de réceptivité, d’introversion, d’introspection,…

L’intérêt de cette approche c’est de pouvoir se dire qu’il y a toujours une part de l’un dans l’autre. Cela permet de sortir d’une vision réductrice du féminin et du masculin. Ces deux versants peuvent se réunir, s’exprimer, se compléter et s’échanger grâce à la rencontre sexuelle. La femme peut ainsi devenir plus active, entreprenante, vigoureuse et l’homme plus doux, réceptif et s’inscrire dans la lenteur.

Ce type de vision permet de se détacher de l’idée que la sexualité est un corps à corps qui doit à tout prix s’emboîter pour ressentir la jouissance dans les parties génitales. Car il sera question d’une rencontre beaucoup plus large, d’une satisfaction plus riche ressentie dans tout le corps, pouvant apporter un grand bien-être et renforcer le lien du couple.

Une atteinte physique peut ainsi se transformer en opportunité pour les partenaires : celle de découvrir une autre intimité. Et la nouveauté peut pimenter la sexualité du couple. Après un travail de remise en question et d’acceptation, l’homme découvrir sa partenaire tout autrement. Il est courant qu’une femme se sente plus proche d’un homme qui accepte de vivre une sexualité plus douce et sensorielle. L’homme quant à lui peut retirer une satisfaction de pouvoir satisfaire sa partenaire de manière plus tendre et relationnelle.

Redéfinir sa sexualité nécessite beaucoup d’ouverture et de communication entre les partenaires. Ce qui n’est pas toujours évident car ce sujet est encore tabou et souvent douloureux. Généralement les partenaires évitent le sujet douloureux et prennent le risque de s’éloigner. La consultation en psychologie est conseillée en couple. La psychologue offrira un espace de parole sécurisant afin que chacun puisse parler de ses difficultés et besoins. Lorsque les partenaires se sentiront suffisamment en confiance la psychologue proposera des exercices à faire à domicile de façon à ce que le couple puisse continuer à vivre ensemble une sexualité épanouie.

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Et après un cancer de la prostate ?

Et après un cancer de la prostate ?

Et après un cancer de la prostate ?

woman lying on bed in room

C’est un sujet difficile à aborder et les hommes peuvent en souffrir mais il est vrai qu’après un cancer de la prostate, il peut y avoir des séquelles permanentes.

La prostate est un organe urinaire et sexuel et par conséquent son déficit engendre une atteinte de différentes fonctions.

Tout d’abord, il faut se rassurer, tous les hommes atteints d’un cancer ou traités pour un cancer n’auront pas forcément des troubles secondaires. Mais si cela est le cas, il ne faut jamais hésiter à en parler avec votre médecin car de nombreuses solutions existent !

Les séquelles possibles sont :

 

  • Troubles sexuels qui peuvent être de nature différente : perte de libido, éjaculation rétrograde, troubles érectiles, orgasme sec
  • Troubles urinaires notamment incontinence urinaire surtout suite à des chirurgies prostatiques
  • Troubles intestinaux : diarrhées, flatulences, crampes
  • Fatigue surtout suite à des hormonothérapies ou radiothérapies
  • Augmentation du risque de fractures suite à l’ostéoporose liée à certaines hormonothérapies
  • Peur de la récidive : comme toute personne atteinte d’un cancer et il faut donc en parler !
person holding yellow banana fruit

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Alimentation et prostate

Alimentation et prostate

Alimentation et prostate

Selective Focus Photography of Meat on Grill

Grâce à la recherche scientifique, nous en savons aujourd’hui de plus en plus sur les relations entre l’alimentation et le cancer. Certaines études montrent par exemple un lien entre l’alimentation, le poids et le risque de différents cancers. On le sait, l’alimentation contient des substances qui peuvent avoir une influence, tant positive que négative, sur le risque d’apparition du cancer de la prostate.

Le surpoids, l’alcool, les excès de viande rouge ou viande préparée, les compléments alimentaires ou suppléments de bêta-carotène sont les principaux facteurs de risque liés à l’alimentation.

Quelques conseils pour une alimentation saine

  • Conserver un poids santé * poids de santé = indice de masse corporelle (IMC) compris entre 18,5 et 24,9 kg/ m2.
  • Bouger
    Marchez le plus possible (au moins 30 minutes par jour) et restez le moins possible assis.
  • Manger beaucoup de céréales complètes, de légumes, de fruits et de légumineuses
  • Mangez le moins possible de fast-food et d’autres aliments transformés riches en graisse, en glucides ou en sucre, comme des plats préparés par exemple
  • Limitez la consommation de viande rouge et de viande ayant subi une transformation (charcuterie, jambon, pâté, salami, saucisse, viande hachée…).
  • Eviter les boissons sucrées (buvez principalement de l’eau et des boissons non sucrées)
  • Consommer le moins d’alcool possible
    Limitez votre consommation à maximum une (pour les femmes) à deux (pour les hommes) consommations par jour.
  • Ne compter pas sur les compléments alimentaires pour la prévention du cancer
    Essayez de trouver les éléments nutritifs dont vous avez besoin uniquement dans les aliments
man, walk, alley
Sliced Avocado on Yellow Green Surface

Les acides gras de poissons- aussi appelés omega3 – protègent du cancer

FAUX

Plus de 60% des Belges pensent, à tort, que les acides gras de poisson (aussi appelés « omega-3 ») offrent une protection contre le cancer.

Malgré les nombreux bienfaits qu’on leur prête, il n’existe aucune preuve que les omega-3 apportent une protection contre le cancer, que ce soit via les aliments ou sous forme de compléments alimentaires.

Au contraire, des études scientifiques ont montré une augmentation du nombre de cancers de la prostate chez les hommes qui consomment fréquemment et en grande quantité des omega-3 de poisson (sous forme de compléments alimentaires, ou dans le cadre d’une alimentation riche en poissons gras). Les acides gras de poissons favoriseraient aussi des formes plus agressives de cancer de la prostate

Nos conseils :

• Ne consommez pas de compléments alimentaires à base d’huile de poisson ou d’acides gras omega-3, sauf s’ils sont prescrits par un médecin.

Pour les hommes présentant un risque accru de cancer de la prostate : mangez au maximum 2 fois par semaine une portion de 100-150g de poisson maigre ou migras, ou une fois par semaine une portion de poisson gras.

C’est quoi un antioxydant ?

Les antioxydants sont des vitamines (A, C, E), des minéraux (sélénium, zinc), des caroténoïdes (lycopène, bêta-carotène…) ou des polyphénols (plus de 5 000 variétés), présents dans certains aliments ou boissons.

Par définition, les antioxydants s’opposent aux radicaux libres. Des molécules qui perturbent le fonctionnement de nos cellules, accélèrent le vieillissement, affaiblissent l’immunité. Et augmentent le risque de maladie cardiovasculaire, de certains cancers…

Les aliments les plus colorés sont les aliments les plus riches en éléments antioxydants. Il ne pas hésiter à mettre de la couleur dans les assiettes : vert, jaune, rouge, jaune, orange…

tea, teabags, antioxidant

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La kinésithérapie et la prostate

La kinésithérapie et la prostate

La kinésithérapie et la prostate

man and woman comfort room

Les principaux effets secondaires rencontrés après une prostatectomie :

  • Incontinence urinaire : impossibilité de contrôler les urines et entraîne des fuites.

Ces fuites peuvent être :

  • Incontinence urinaire d’effort (toux, éternuement, fou rire…) ;
  • Incontinence par regorgement (excès d’urine dans la vessie) ;
  • Impériosités mictionnelles (urgences pour aller au toilette).
  • Impuissance : impossibilité d’obtenir une érection. Les nerfs qui permettent l’érection peuvent être endommagés par la chirurgie ou par la radiothérapie.

La rééducation kiné se déroule en 3 étapes :

1° étape : rééducation pré-opératoire qui permet :

– De réaliser le bilan
– D’expliquer le fonctionnement du périnée
– De prendre conscience du périnée (contraction et relâchement)
– De débuter les exercices de renforcement et de détente musculaire
– D’aborder les effets secondaires qui pourraient être rencontrés

2° étape : rééducation post-opératoire immédiate qui permet :

– De commencer les exercices de renforcement et de détente musculaire après avoir enlevé la sonde urinaire
– De mettre en place le calendrier mictionnel afin de pouvoir mettre en évidence les problèmes présents ou non après l’opération
– Rassurer et répondre aux questions éventuelles du patient.

3° étape : rééducation après 1 mois qui permet :

Continuer les exercices de renforcement et de détente musculaire à l’aide de différentes techniques :

1) Gymnastique abdominale à visée hypopressive est une méthode de rééducation qui permet :

• de préserver le périnée contre les pressions abdominales ;
• de tonifier la paroi abdominale ;
• de tonifier le périnée ;
• de diminuer/calmer les douleurs lombaires ;
• de remettre les organes génitaux à leur place ;
• de prévenir les descentes d’organes ;
• de prévenir un problème urinaire ou anal

2) Techniques manuelles (étirements du périnée par voir externe, trigger point, travail du périnée par voie externe ou interne via un toucher rectal)

3) Électrothérapie /électrostimulation est une technique qui utilise une sonde anale afin de stimuler/activer les muscles du périnée (= ensemble des muscles que l’on a entre les jambes) à l’aide de courants électriques dans le but de travailler/renforcer les muscles du périnée.

4) Biofeedback est une technique qui fait travailler les muscles du périnée par un travail actif de contraction ou de relâchement à l’aide d’une sonde anale.

Physiotherapist and Patient Stretching Leg

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