Dans de nombreuses cultures, le post-partum est une période de transition et de repos pour la mère, elle est au centre de l’attention pour être plus à même de s’occuper de son bébé. En effet, la grossesse et l’accouchement ont demandé à la mère un effort colossal !...

Le DMG+ qu’est-ce-que c’est ?
Le DMG+ qu’est-ce-que c’est ?
Le DMG+ est le volet préventif du Dossier Médical Global destiné aux patients entre 45 et 75 ans.

Une liste de 10 items axée sur la prévention est abordée dans le DMG+.
Ces items ont été sélectionnés pour leur intérêt et leur utilité dans le dépistage de maladie chez les patients de cette population cible. Tous les items ne sont pas à refaire chaque année et sont patient-dépendants.
Ces items sont :
- état général : activité physique + alimentation + tabac + alcool
- évaluation du risque cardiovasculaire global
- dépistage du cancer colorectal
- dépistage du cancer du sein
- dépistage du cancer du col de l’utérus
- vaccinations diphtérie/tétanos, grippe et pneumocoque
- dépistage du diabète de type 2 par dosage de la glycémie pour les groupes à risque
- dépistage de l’insuffisance rénale (créatinémie + protéinurie) pour les groupes à risque
- dosage des lipides chez les plus de 50 ans tous les 5 ans
- dépistage de la dépression
Tout au long de cette article, nous allons donc aborder point par point les différents items du DMG+.
Tabac
Pour le tabac, le but du médecin généraliste est d’aborder la question avec le patient. Faire le point sur une consommation éventuelle et depuis combien de temps. Ouvrir le dialogue pour savoir si le patient est prêt à changer ses habitudes et si cela est le cas, accompagner un projet d’arrêt.
Nous profitons pour vous rappeler que la cigarette est nocive et est à l’origine de nombreux problèmes de santé tels que les maladies cardiovasculaires, la bronchite chronique obstructive, le cancer du poumon, le cancer de la vessie, l’impuissance…
De nombreuses solutions peuvent être proposées par votre médecin mais il ne faut pas oublier que la motivation est le plus important pour réussir à arrêter!


Alcool
Pour l’alcool, la problématique est la même que pour le tabac. Le but du médecin généraliste est d’ouvrir le dialogue sur la consommation d’alcool du patient, de savoir à quelle fréquence celui-ci consomme et s’il souhaite entamer un projet pour arrêter.
Nous vous rappelons aussi que l’alcool entraîne de nombreux problèmes de santé tels, qu’à nouveau, des maladies cardiovasculaires, des maladies hépatiques, des troubles neurologiques…
A nouveau, de nombreuses solutions pour arrêter, existent et vous ne devez jamais hésiter à en parler à votre médecin traitant pour trouver celle qui vous convient le mieux !
Activité physique
Lorsqu’il est question d’entraînement, la plupart des experts s’entendent pour dire qu’il est important de bouger, et ce, peu importe l’âge; et encore plus spécialement pour ceux et celles qui entrent dans la cinquantaine. En effet, il est vivement conseillé d’effectuer une activité physique d’1h/jour et d’avoir une alimentation équilibrée afin d’avoir un mode de vie sain. L’aspect diététique ne doit dès lors évidemment pas être mis de côté sous prétexte de pratiquer du sport !
Après 30 ans, le corps commence peu à peu à perdre de ses capacités. Les muscles s’atrophient (=fondent), les articulations deviennent de plus en plus fragiles et une prise de poids progressive peut survenir. En effet, plus on avance en âge et plus le corps à tendance à perdre de sa vigueur ou à se détériorer s’il n’est pas correctement stimulé.
L’activité physique contribue :
- à une croissance saine et à un développement sain
- à la prévention de maladies chroniques
- à la fortification du corps
- au développement de l’entrain
- à la réduction du stress
- au maintien d’une indépendance prolongée chez les personnes vieillissantes
Néanmoins, il est primordial d’avoir un programme d’entraînement adapté et qui tienne compte de votre situation.
Les adultes âgés de 45 à 75 ans devraient pratiquer au moins, au cours de la semaine, 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité modérée ou au moins 75 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue, ou une combinaison équivalente d’activité d’intensité modérée et soutenue . L’activité d’endurance devrait être pratiquée par périodes d’au moins 10 minutes.
Pour pouvoir en retirer des bénéfices supplémentaires sur le plan de la santé, les adultes devraient augmenter la durée de leur activité d’endurance d’intensité modérée de façon à atteindre 300 minutes par semaine ou pratiquer 150 minutes par semaine d’activité d’endurance d’intensité soutenue, ou une combinaison équivalente d’activité d’intensité modérée et soutenue.


Conseils pratiques pour vos activités physiques
- Choisissez un éventail d’activités physiques qui vous plaisent. Essayez plusieurs activités jusqu’à ce que vous trouviez celles qui vous conviennent le mieux. Plus cela vous plaira, plus vous serez motivés à bouger!
- Établissez une routine : allez à la piscine ou au gymnase, inscrivez-vous à un cours de cardio-vélo, fixez-vous un horaire de course à pied et de séances d’exercice structurées. Ajoutez un volet social en invitant quelqu’un à se joindre à vous.
- Pendant vos temps libres, réduisez le temps que vous passez devant la télévision ou l’ordinateur.
- Préférez les modes de transport actifs pour vos déplacements. Chaque fois que c’est possible, laissez la voiture à la maison et optez pour la marche, le vélo ou la course. Si vous prenez le bus, arrêtez vous un arrêt plus tôt pour marcher jusqu’à destination.
- Répartissez sur toute la semaine vos séances d’activité aérobique d’intensité modérée à élevée. Chaque séance d’activité physique doit durer au moins dix minutes. Une activité aérobique est une activité utilisant l’oxygène comme source principale de combustions des sucres fournissant l’énergie à l’organisme. Exemple: jogging, vélo, piscine, danse, football, …
- Joignez-vous à une équipe – participez à des activités sportives et récréatives en groupe. Faites d’une pierre deux coups : soyez actif tout en vous faisant des amis.
Conseils alimentaires
Une alimentation équilibrée et variée procure vitalité, bien-être et protège d’un bon nombre de maladies. Opter pour un mode de vie incluant une alimentation saine peut ainsi ralentir, voire prévenir, l’apparition et l’évolution d’une série d’affections chroniques comme les maladies cardiovasculaires, le diabète, l’ostéoporose et certaines formes de cancer.
Il n’y a pas d’âge pour se nourrir sainement. Jeune ou plus âgé, chacun tire profit d’habitudes alimentaires saines. Dans le Plan National de Nutrition Santé belge (PNNS-B), il est entendu par alimentation saine :
Favoriser l’adéquation entre les apports et les dépenses énergétiques et augmenter le niveau d’activité physique (comme expliqué au chapitre précédent)
Augmenter la consommation de fruits et légumes (>400g/j)
Les légumes et les fruits sont indispensables à l’équilibre alimentaire de tout un chacun, en raison de leurs apports en eau, fibres, sels minéraux, vitamines, oligoéléments et anti oxydants. Varier les sources est essentiel tant pour la santé que pour le plaisir gustatif et visuel. Les recommandations nutritionnelles sont de 4 à 5 portions de légumes et fruits par jour, répartis idéalement en 3 portions de légumes (par exemple : un bol de soupe, ½ assiette de légumes cuits et une bonne ration de crudités) et 2 portions de fruits.
Limiter l’apport de matières grasses (<35% de l’apport énergétique total)
Les graisses (ou lipides ou matières grasses) dans l’alimentation peuvent être représentées comme un iceberg dont la partie visible seraient les matières grasses ajoutées (matières grasses à tartiner, matières grasses de cuisson, vinaigrettes, mayonnaise,…) et l’autre partie invisible mais néanmoins proportionnellement plus importante seraient les matières grasses cachées (charcuteries, fromages, viennoiseries,…).
Il faut limiter les graisses cachées tels que:
- la viandes grasses et de charcuteries préparées, source de cholestérol et de mauvaises graisses (graisses saturées)
- les pâtisseries, de viennoiseries, de biscuits, de plats préparés, de chips … sources très importantes de mauvaises graisses (trans et graisses saturées)
Par contre, n’hésitez pas à augmenter la fréquence de consommation de poissons gras (saumon, thon, hareng, sardines …) afin d’augmenter les apports en acides gras oméga 3.


Promouvoir la consommation de glucides complexes
Principale source d’énergie d’une alimentation équilibrée, les féculents ne sont pourtant bien souvent pas assez présents dans les assiettes. Carburant de choix pour l’organisme, ils doivent être présents à chaque repas et représenter environ ¼ de l’assiette, dans des proportions à adapter en fonction du niveau d’activité physique. Exemple : céréales et leurs dérivés (pain, biscottes, riz, pâtes, pommes de terre, maïs, tapioca, semoule, avoine…
Diminuer la consommation de glucides complexes
Présent dans les gâteaux, les glaces, le chocolat, les confiseries, les boissons sucrées c’est aussi le sucre que l’on rajoute dans les boissons (thé, café,…), les yaourts,…Le sucre apporte des calories et aucun élément favorable à la santé. Consommé en grande quantité il peut entraîner à long terme un surpoids voir à l’obésité. Il est aussi responsable des caries dentaires. Mais consommés de temps en temps et en quantité raisonnable, les produits sucrés sont compatibles avec une alimentation équilibrée.
Augmenter la consommation de fibres
On trouve des fibres alimentaires dans les fruits (poires, fraises, mûres, framboises, cassis et groseilles, oranges), les légumes (choux de Bruxelles, artichauts, oignons, ail, maïs, pois, haricots verts, brocolis), les légumes secs (lentilles, pois chiches, haricots) et les céréales complètes (son en flocons et céréales au son d’avoine, pains aux céréales complètes et céréales mélangées). Les fibres alimentaires contribuent à prévenir la constipation en augmentant le
poids des selles et en réduisant la durée du transit intestinal.
Bon à savoir : les fibres ont besoin de liquide pour avoir un effet bénéfique, manger des fibres sans boire ne sert à rien !
Limiter la consommation de sel
Le sel caché : présent à l’état naturel dans les produits ou ajouté lors de leur fabrication. On en trouve dans beaucoup de produits courants comme le pain, les fromages, les charcuteries, les condiments (moutarde, bouillon,..) ou encore dans les préparations du type plats cuisinés, soupes,… Pour limiter votre consommation comparez les étiquettes sur les emballages choisissez les produits les moins salés et diminuez les quantités consommées.
Une consommation trop importante de sel a des effets négatifs sur la santé (hypertension artérielle et à long terme des risques de maladies cardiovasculaires).
Encourager la consommation d’eau comme boisson
N’attendez pas d’avoir soif pour boire: environ 1.5 litre d’eau, soit 8 verres par jour
Risque cardio-vasculaire
Le dépistage des facteurs de risque cardio-vasculaire doit être une initiative du médecin généraliste et devenir systématique. La détermination du risque cardio-vasculaire peut se faire rapidement (1-2 minutes) chez la moitié des patients.
Une approche clinique simple : votre médecin va vous poser des questions à partir d’un petit moyen mnémotechnique simple ABCDEFGH
À l’anamnèse, le médecin va vérifier:
A (Age) : A+ = âge ≥ 50 ans
B (Briquet-tabac) : B+ = ≥ 1 cigarette par jour (sauf si arrêt depuis 2 ans ou plus)
C (Cholestérol) : C+ = le cholestérol est-il perturbé ou non?
D (Diabète 2) : D+ = diabète de type 2 ou non?
E (Evénement) : E+ = le patient a-t-il été victime d’un événement ischémique personnel
F (Famille) : F+ = infarctus, pontage, dilatation ou mort subite précoce chez le père, la mère ou la fratrie : Homme < 55 ans, Femme < 65 ans
Lors de l’examen clinique, le médecin va vérifier:
G (Graisse) : G+ = BMI > 30 ou tour de taille excessif : Homme ≥ 102 cm , Femme ≥ 88 cm
H (HTA) : H+ = hypertension traitée ou tension mesurée ≥ 140/90 mm Hg
À partir de toutes les réponses à ces questions, le patient va être classé en fonction de 3 groupes:
- Risque faible
- Risque modéré
- Risque élevé
Si votre risque est modéré, une évaluation sera refaite chaque année. En attendant, votre médecin vous rappellera toutes les mesures hygiéno-diététiques à suivre pour éviter de passer d’un risque modéré à un risque élevé.
Si votre risque est élevé, plusieurs mesures seront à mettre en place directement. Tout d’abord, ceci consistera à un changement important de votre mode de vie et éventuellement, la mise en route d’un traitement médicamenteux.

Pour aller plus loin
Le post-partum
Trucs et astuce pour être bien dans sa peau
Le carnet de la gratitude Nous avons malheureusement parfois tendance à nous focaliser et nous souvenir davantage des choses négatives, des moments difficiles, des échecs plutôt que de nous concentrer sur le positif. Parfois, même quand le principal a été positif mais...
Alimentation et bien-être
Si les papilles gustatives jouent un rôle fondamental dans le plaisir, l’environnement émotionnel et social sont également très importants. S’asseoir pour manger dans un endroit calme, seul ou avec quelques amis, prendre le temps de mâcher permet un bon travail...