Les répercussions psychologiques du cancer de la prostate

Les répercussions psychologiques du cancer de la prostate

Les répercussions psychologiques du cancer de la prostate

Woman in Black Tank Top Lying on Bed

La prostate est le siège de l’intimité sexuelle masculine. Elle symbolise de ce fait la puissance, la force vitale, les capacités sexuelles, la virilité. Ce n’est donc jamais simple pour un homme de recevoir un diagnostic lié à sa prostate. Car toute atteinte de cette glande vient toucher à cette symbolique. Cela peut parfois induire un ressenti de fragilité pouvant aller jusqu’à des questionnements identitaires. Une atteinte de la prostate suscite toujours des craintes de décliner en performances sexuelles. Ces pathologies arrivent généralement avec l’âge, et se font ainsi le témoin du corps qui change et vieillit. Il n’est donc pas rare d’assister à des troubles érectiles ce qui est presque toujours anxiogène pour le patient qui en souffre. Cette angoisse peut évoluer vers le doute de pouvoir encore assumer sa vie affective, professionnelle et sociale. En fonction de l’intensité et de la persistance de cette angoisse, les répercussions sur le niveau de confiance en soi seront plus ou moins importantes. Or, en cas d’atteinte de la prostate, la perception que l’homme aura de lui-même sera déterminante dans l’évolution de sa santé et de son épanouissement futur.

La sexualité est fortement influencée par des représentations culturelles et sociales qui induisent des stéréotypes notamment en ce qui concerne l’orgasme et la jouissance. Celle ci est souvent présentée et vue comme l’unique but de la relation intime. Et la façon de l’atteindre ou de la procurer à sa partenaire sont associées à des compétences techniques.

Il s’agit là d’une vision purement mécanique de la sexualité. Mais cette vision mécanique se fait au détriment de l’approche sensorielle. Laquelle permet pourtant de conserver une sexualité satisfaisante tout en ayant l’avantage de ne pas dépendre des compétences érectiles. Le traitement d’une atteinte de la prostate mérite d’y inclure un volet psychologique qui proposera de travailler les versants de l’estime de soi, de la vie affective et sexuelle.

L’estime de soi

Il s’agit de la valeur que l’on s’attribue et du jugement que l’on pose sur soi-même. Avoir une bonne estime de soi c’est bon pour la santé mentale. Pour illustrer ce que cela signifie, on pourrait dire que cela consiste à ressentir un bon niveau d’amour envers soi-même. Elle permet d’éloigner le doute qui empêche d’agir et d’innover. Ce qui joue ensuite sur le niveau de satisfaction générale d’un individu.

Avoir une bonne estime de soi permet donc d’entreprendre des choses et de rester dynamique ce qui est naturellement séduisant pour sa partenaire.

Travailler ce versant-là est donc une autre façon de développer ses atouts et compétences de séduction. Ce qui est une porte d’entrée vers une vie affective et sexuelle épanouie.

Nous ne sommes pas tous égaux face à cela, mais il est possible de soigner son estime de soi si elle est trop faible ou si un diagnostic vient la diminuer. Dans ce cas-là les consultations psychologiques se feront plutôt en individuel.

Man doing Jumping Jacks
vietnam, couple, love

La vie sexuelle et affective

Il s’agira d’élargir sa vision de la sexualité car elle est bien plus riche que les représentations standardisées que l’on en fait. Loin des images de corps jeunes et performants véhiculées par les médias, la sexualité peut s’épanouir dans la sensorialité et le partage d’énergie sexuelle entre partenaires. Dans cette approche on peut envisager de sortir de la mécanique physique, où les troubles érectiles sont du coup synonyme d’échecs, pour se centrer sur la connexion et l’expérience relationnelle.

Une source d’inspiration peut-être le Tao sexuel, une pratique ancestrale asiatique qui tient compte des dimensions énergétiques, émotionnelles, affectives et même spirituelles. Dans cette vision l’homme et la femme sont complémentaires et peuvent être représentés par un symbole connu : le yin-yang. L’idée principale c’est que l’homme, de nature Yang, est entre autres synonyme de force, de rapidité, d’action, d’impulsivité, d’extraversion,… La femme, de nature Yin, est notamment synonyme de douceur, de lenteur, de réceptivité, d’introversion, d’introspection,…

L’intérêt de cette approche c’est de pouvoir se dire qu’il y a toujours une part de l’un dans l’autre. Cela permet de sortir d’une vision réductrice du féminin et du masculin. Ces deux versants peuvent se réunir, s’exprimer, se compléter et s’échanger grâce à la rencontre sexuelle. La femme peut ainsi devenir plus active, entreprenante, vigoureuse et l’homme plus doux, réceptif et s’inscrire dans la lenteur.

Ce type de vision permet de se détacher de l’idée que la sexualité est un corps à corps qui doit à tout prix s’emboîter pour ressentir la jouissance dans les parties génitales. Car il sera question d’une rencontre beaucoup plus large, d’une satisfaction plus riche ressentie dans tout le corps, pouvant apporter un grand bien-être et renforcer le lien du couple.

Une atteinte physique peut ainsi se transformer en opportunité pour les partenaires : celle de découvrir une autre intimité. Et la nouveauté peut pimenter la sexualité du couple. Après un travail de remise en question et d’acceptation, l’homme découvrir sa partenaire tout autrement. Il est courant qu’une femme se sente plus proche d’un homme qui accepte de vivre une sexualité plus douce et sensorielle. L’homme quant à lui peut retirer une satisfaction de pouvoir satisfaire sa partenaire de manière plus tendre et relationnelle.

Redéfinir sa sexualité nécessite beaucoup d’ouverture et de communication entre les partenaires. Ce qui n’est pas toujours évident car ce sujet est encore tabou et souvent douloureux. Généralement les partenaires évitent le sujet douloureux et prennent le risque de s’éloigner. La consultation en psychologie est conseillée en couple. La psychologue offrira un espace de parole sécurisant afin que chacun puisse parler de ses difficultés et besoins. Lorsque les partenaires se sentiront suffisamment en confiance la psychologue proposera des exercices à faire à domicile de façon à ce que le couple puisse continuer à vivre ensemble une sexualité épanouie.

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Approche psychologique du SIDA

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Et après un cancer de la prostate ?

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woman lying on bed in room

C’est un sujet difficile à aborder et les hommes peuvent en souffrir mais il est vrai qu’après un cancer de la prostate, il peut y avoir des séquelles permanentes.

La prostate est un organe urinaire et sexuel et par conséquent son déficit engendre une atteinte de différentes fonctions.

Tout d’abord, il faut se rassurer, tous les hommes atteints d’un cancer ou traités pour un cancer n’auront pas forcément des troubles secondaires. Mais si cela est le cas, il ne faut jamais hésiter à en parler avec votre médecin car de nombreuses solutions existent !

Les séquelles possibles sont :

 

  • Troubles sexuels qui peuvent être de nature différente : perte de libido, éjaculation rétrograde, troubles érectiles, orgasme sec
  • Troubles urinaires notamment incontinence urinaire surtout suite à des chirurgies prostatiques
  • Troubles intestinaux : diarrhées, flatulences, crampes
  • Fatigue surtout suite à des hormonothérapies ou radiothérapies
  • Augmentation du risque de fractures suite à l’ostéoporose liée à certaines hormonothérapies
  • Peur de la récidive : comme toute personne atteinte d’un cancer et il faut donc en parler !
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La kinésithérapie et la prostate

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man and woman comfort room

Les principaux effets secondaires rencontrés après une prostatectomie :

  • Incontinence urinaire : impossibilité de contrôler les urines et entraîne des fuites.

Ces fuites peuvent être :

  • Incontinence urinaire d’effort (toux, éternuement, fou rire…) ;
  • Incontinence par regorgement (excès d’urine dans la vessie) ;
  • Impériosités mictionnelles (urgences pour aller au toilette).
  • Impuissance : impossibilité d’obtenir une érection. Les nerfs qui permettent l’érection peuvent être endommagés par la chirurgie ou par la radiothérapie.

La rééducation kiné se déroule en 3 étapes :

1° étape : rééducation pré-opératoire qui permet :

– De réaliser le bilan
– D’expliquer le fonctionnement du périnée
– De prendre conscience du périnée (contraction et relâchement)
– De débuter les exercices de renforcement et de détente musculaire
– D’aborder les effets secondaires qui pourraient être rencontrés

2° étape : rééducation post-opératoire immédiate qui permet :

– De commencer les exercices de renforcement et de détente musculaire après avoir enlevé la sonde urinaire
– De mettre en place le calendrier mictionnel afin de pouvoir mettre en évidence les problèmes présents ou non après l’opération
– Rassurer et répondre aux questions éventuelles du patient.

3° étape : rééducation après 1 mois qui permet :

Continuer les exercices de renforcement et de détente musculaire à l’aide de différentes techniques :

1) Gymnastique abdominale à visée hypopressive est une méthode de rééducation qui permet :

• de préserver le périnée contre les pressions abdominales ;
• de tonifier la paroi abdominale ;
• de tonifier le périnée ;
• de diminuer/calmer les douleurs lombaires ;
• de remettre les organes génitaux à leur place ;
• de prévenir les descentes d’organes ;
• de prévenir un problème urinaire ou anal

2) Techniques manuelles (étirements du périnée par voir externe, trigger point, travail du périnée par voie externe ou interne via un toucher rectal)

3) Électrothérapie /électrostimulation est une technique qui utilise une sonde anale afin de stimuler/activer les muscles du périnée (= ensemble des muscles que l’on a entre les jambes) à l’aide de courants électriques dans le but de travailler/renforcer les muscles du périnée.

4) Biofeedback est une technique qui fait travailler les muscles du périnée par un travail actif de contraction ou de relâchement à l’aide d’une sonde anale.

Physiotherapist and Patient Stretching Leg

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Les maladies de la prostate

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Hypertrophie bénigne de la prostate : 

L’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) est une maladie bénigne très fréquente qui touche 50 à 75% des hommes âgés de plus de 50 ans. Bénigne veut dire que ce n’est pas un cancer! Elle résulte d’une multiplication des cellules prostatiques située dans la partie centrale de la prostate. La cause de cette multiplication n’est pas très bien connue mais est sûrement influencée par la testostérone, l’hormone masculine.

Cela entraine une augmentation du volume de la prostate centrale qui comprime l’urètre. Cette compression gêne la vidange vésicale et peut être responsable de symptômes urinaires.

Les symptômes urinaires sont de 2 types :

  • Irritatifs = envie pressante d’uriner, difficulté de se retenir, envie d’y aller souvent notamment la nuit
  • Obstructifs = jet plus faible et non constant, nécessité de « pousser » pour commencer à uriner, sensation de ne pas réussir à vider la vessie

Pour évaluer l’HBP, il est nécessaire de faire une consultation chez le spécialiste qui va faire un examen clinique, un dosage du PSA, et probablement une échographie de la prostate en plus de poser toutes les questions du questionnaire ci-avant.

Les différentes tailles de la prostate sont généralement décrites en les comparant à des fruits en sachant que la normale est la taille d’une noix. La taille d’un citron correspond à une hypertrophie sévère de la prostate. Pour examiner la prostate, le médecin doit palper sa taille et sa consistance en y accédant par l’anus.

Un conseil soyez détendu parce que ce n’est pas douloureux !

hemorrhoids, proctalgia fugax, prostate

Pour la prise en charge de l’HBP, il y a différentes alternatives en fonction de la sévérité des symptômes.

  • Abstention thérapeutique : simple surveillance si les symptômes sont légers
  • Traitement médicamenteux : il existe actuellement 2 types de médicaments pour traiter l’HBP. Ceux-ci sont donnés en cas de symptômes moyens à sévères.
  • Traitement chirurgical : seulement en cas d’échec des traitements médicamenteux et de symptômes très invalidants.

Prostatite :

La prostatite est une affection très courante de la prostate et correspond à une inflammation de la prostate.

Les symptômes de la prostatite sont:

  • Douleurs du bas ventre, du pénis, du rectum allant parfois dans le dos ou le haut des cuisses
  • Douleurs d’intensité variable d’un homme à l’autre
  • Sensation de devoir uriner plus fréquente et gêne en urinant
  • Parfois diminution des érections
  • Les éjaculations peuvent soit diminuer les douleurs ou les augmenter

Il existe plusieurs catégories de prostatite:

 

  • Catégorie 1: prostatite aiguë bactérienne
  • Catégorie 2: prostatite chronique bactérienne
  • Catégorie 3: syndrome chronique du pelvis douloureux inflammatoire ou non inflammatoire
  • Catégorie 4: prostatite chronique asymptomatique

La prostatite aiguë est une urgence médicale !

man, depressed, sitting
Sad African American man covering face with hand in shower cabin

Les symptômes de la prostatite aiguë sont de fortes fièvres, des frissons et les urines sont souvent malodorantes et troubles. Si l’analyse d’urines révèle un germe, il faut traiter par antibiotique de manière urgente.

La prostatite bactérienne chronique

C’est une prostatite causée par des bactéries aussi mais la symptomatologie persiste des mois. Les symptômes (sensation de brûlure, douleur à la miction) sont moins intenses que ceux provoqués par la prostatite bactérienne aiguë et ils ont tendance à disparaître puis à revenir. Par contre, il n’y a pas de fièvre ou de frissons. Il semble qu’elle survienne plus souvent chez les hommes âgés atteints d’hyperplasie bénigne de la prostate.

Syndrome chronique du pelvis douloureux

Ce syndrome n’est pas causé par une bactérie mais entraîne des symptômes de gêne et d’inconfort au niveau du plancher pelvien et de la prostate pouvant disparaître et revenir de façon intermittente. Ce syndrome est probablement sousdiagnostiqué car l’origine des symptômes n’est pas bien connue mais on estime que c’est une des raisons de consultation principale pour les hommes de moins de 50 ans.

La difficulté est de traiter ce syndrome mais les traitements fonctionnant le mieux sont ceux agissant sur le système nerveux ou musculaire pelvien.

La prostatite chronique asymptomatique

La prostatite inflammatoire asymptomatique n’occasionne aucun symptôme et ne requiert pas de traitement. Les médecins la diagnostiquent souvent lorsqu’ils effectuent des examens pour vérifier la présence d’autres affections, comme le cancer de la prostate, ou pour déterminer la cause d’une infertilité. Pour poser ce diagnostic, ils doivent détecter des globules blancs dans la prostate ou dans le liquide prostatique.

Cancer de la prostate :

La cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez les hommes dans les pays occidentaux, par contre il n’est responsable que de 3% des décès. En Belgique, on découvre environ 9 000 nouveaux cas par an. Environ 3/4 des patients ont plus de 65 ans.

L’adénocarcinome prostatique représente 95% des cancers de la prostate.

On ne connaît pas les causes exactes du cancer de la prostate mais on sait qu’il y a plusieurs facteurs de risque:

  • L’âge : il se développe plutôt après 50 ans, comme le cancer du sein chez la femme.
  • Les antécédents familiaux : si l’un ou plusieurs membres de votre famille (père, grand-père, frère, oncle) ont été touchés, il faut effectuer des dépistages plus précocement.
  • L’origine ethnique: la population africaine est la plus touchée, les asiatiques les moins.
  • L’alimentation : une alimentation riche en graisses et viande rouge mais pauvre en fruits et fibres augmente le risque de développer un cancer de la prostate. En revanche, une alimentation riche en fruits et légumes (tomates, soja, ail, chou) ainsi qu’une consommation modérée de vin rouge diminuerait le risque de cancer de la prostate.
Wooden Scrabble Tiles on Blue Background
Prostate Cancer Text

D’autres facteurs de risque sont mis en évidence par certaines études mais n’auraient pas une incidence aussi importante que ceux cités précédemment. Tel que la tabac, l’obésité, l’utilisation de certains pesticides…

En tout cas, il est important de retenir qu’il n’existe aucun lien entre l’hypertrophie bénigne de la prostate et le cancer de la prostate

Les signes et symptômes du cancer de la prostate comprennent :

  • besoin d’uriner souvent (mictions fréquentes), surtout la nuit
  • besoin pressant ou soudain d’uriner (mictions urgentes)
  • difficulté à commencer à uriner et effort pendant la miction
  • jet d’urine faible ou lent
  • jet d’urine qui s’interrompt
  • incapacité de vider complètement la vessie
  • difficulté à contrôler sa vessie (incontinence), ce qui peut entraîner des fuites urinaires
  • présence de sang dans l’urine
  • sensation de brûlure ou douleur pendant la miction
  • présence de sang dans le sperme
  • éjaculation douloureuse
  • difficulté à avoir une érection (dysfonctionnement érectile)
  • perte du contrôle des intestins

Comme nous l’avons vu précédemment, cela peut aussi être des symptômes d’HBP ou de prostatite donc ne vous alarmez pas tout de suite et parlez-en à votre médecin!

Pour le diagnostic, il faudra comme pour l’HBP, voir un médecin spécialiste pour faire un dosage du PSA, un examen clinique, une échographie. Si le médecin le jug nécessaire, il pratiquera aussi une biopsie pour prélever un morceau de tissu cellulaire et le faire analyser afin de confirmer ou non la présence d’un cancer.

Il existe 5 grades pour exprimer le type de cancer mis en évidence par contre il existe 4 stades différents :

  • La classification de Gleason est le système le plus souvent employé pour déterminer le grade du cancer de la prostate. Elle repose sur le degré de différenciation des cellules cancéreuses et sur leur capacité à s’accroître.
  • La stadification, elle, décrit ou classe un cancer en fonction de la quantité de cancer présente dans le corps et de son emplacement lors du diagnostic initial. Cela correspond donc aux différents stades.

Au final, le pronostic d’évolution et de guérison du cancer dépendra et de son grade et de son stade. De nouveau, rassurez-vous car 95% des patients atteints d’un cancer guérissent !

Le traitement du cancer de la prostate dépend :

  • De l’agressivité du cancer
  • De l’extension du cancer au moment du bilan
  • De l’âge et de l’espérance de vie du patient

ET celui-ci peut soit être:

  • De la chirurgie
  • De la brachythérapie
  • De la radiothérapie
  • De la surveillance
  • De l’hormonothérapie
woman in gray long sleeve shirt sitting on brown wooden chair
man in white scrub suit wearing green mask

Et le dépistage, que faut-il en penser?

Les programmes de dépistage concernant le cancer de la prostate varient d’un pays à l’autre mais aucun n’a démontré une supériorité en terme d’allongement de la survie. Il ne convient donc pas de doser le PSA tous les ans, comme cela pouvait se faire à une certaine époque! En effet, cela semble être plus anxiogène qu’autre chose et n’a pas d’utilité si le patient ne montre pas de symptôme.

Il est donc plus important que vous osiez parler avec votre médecin d’éventuels symptômes ressentis!

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Insuffisance hormonale chez les hommes

Insuffisance hormonale chez les hommes

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Les hommes peuvent aussi connaître des symptômes liés à l’insuffisance hormonale liée à l’âge. On appelle cela couramment l’andropause, même si le terme n’est pas adéquat. En effet, l’andropause présente peu de similitudes avec la ménopause car cela ne touche qu’entre 10-20% des hommes après 50 ans et 50% de hommes après 70 ans.

Man in Brown Sweater Reading Book

Contrairement aux femmes, cela n’est pas forcément progressif.

Nous définirons donc l’andropause comme suit:

  • Syndrome biochimique
  • Associé à l’âge
  • Caractérisé par une diminution des androgènes
  • Entrainant une altération de la qualité de vie et un impact sur la fonction de plusieurs organes

Les symptômes :

Trouble de la sexualité : la diminution des érections nocturnes ou matinales et un signe d’alarme à ne pas négliger. Il ne faut pas hésiter à en parler avec votre médecin. Vous pouvez aussi présenter une érection moins forte ainsi qu’une diminution de vos envies d’avoir des rapports sexuels.

Troubles vasomoteurs : bouffées de chaleur, sudation excessive, fatigue, trouble du sommeil

Troubles neuropsychologiques : perte de mémoire, troubles de l’attention, diminution manifeste des capacités d’orientation dans l’espace, irritabilité, asthénie, anorexie, baisse de l’élan vital ou humeur dépressive.

Obésité abdominale ainsi qu’une possible gynécomastie

Diminution de la pilosité, notamment une calvitie

Diminution de la densité osseuse

An Elderly Man Sitting on the Couch while Covering His Face
ai generated, elderly, retired

Petits exercices au quotidien :

Serrer le périnée = comme si on retient un gaz ou une envie de faire pipi

• Serrer le périnée 10X
• Serrer le périnée pendant 5 -10 sec et le relâcher pendant 5-10 sec 10X

L’évaluation objective se fait à l’aide du score ADAM qui correspond à un petit questionnaire:

1 – Éprouvez-vous une baisse du désir sexuel ?

2 – Éprouvez-vous une baisse d’énergie ?

3 – Éprouvez-vous une diminution de force et/ou d’endurance

4 – Votre taille a-t-elle diminué ?

5 – Avez-vous noté une diminution de votre joie de vivre ?

6 – Êtes-vous triste et/ou maussade ?

7 – Vos érections sont-elles moins fortes ?

8 – Avez-vous noté une altération récente de vos capacités ?

9 – Vous endormez-vous après le dîner ?

10 – Votre rendement professionnel s’est-il réduit ?

Une réponse positive à au moins 3 questions ou à la question 1 et 7 correspond à un déficit en testostérone.

person holding pencil near laptop computer
a stack of pills sitting on top of each other

Traitement:

Comme pour les femmes, le traitement consiste en un traitement hormonal de substitution. Le spécialiste prescrira de la testostérone soit par voie orale ou cutanée ou intramusculaire.

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L’hypertension, c’est quoi ?

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human heart illustration

Définition:

L’hypertension artérielle correspond à une élévation de la pression artérielle: c’est une pression artérielle systolique supérieure à 140 mmHg et/ou une pression artérielle diastolique supérieure à 90 mmHg (l’unité de mesure pour la tension est le millimètre de mercure).

La pression systolique correspond au moment où le sang oxygéné sort du cœur pour être distribué au corps. La pression diastolique correspond au moment où le sang désoxygéné revient au cœur.

L’hypertension artérielle est confirmée par, au minimum, 2 mesures par consultation, au cours de 3 consultations successives, sur une période de 3 à 6 mois.

Complications :

L’hypertension est un des facteurs de risque cardiovasculaire. Si elle n’est pas traitée, elle conduit à une réduction de la durée de vie de 10 à 20 ans et à l’augmentation des accidents vasculaires cérébraux, de l’insuffisance coronaire…Elle peut entraîner une atteinte d’organes cibles : insuffisance cardiaque, insuffisance rénale, problèmes oculaires…

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person on chair donating blood

Origine de l’hypertension :

Lorsqu’une hypertension est découverte et confirmée, le médecin procède en 1er lieu à une évaluation de certains paramètres biologiques (prise de sang et analyse urines) et éventuellement à un électrocardiogramme.

Dans un 2nd temps, le médecin évalue l’origine de l’hypertension. Est-ce que l’hypertension à une origine primaire ou un origine secondaire?

Hypertension primaire

Elle représente environ 90% des cas. Elle est causée par une multitude de facteurs dont les effet s’accumulent avec les années.

Les principaux sont liés à l’âge, à l’hérédité (surtout pour les hommes) et aux habitudes de vie. Ainsi, l’obésité, la sédentarité, le tabagisme, l’abus d’alcool et le stress contribuent à l’hypertension artérielle. Ce type d’hypertension apparaît le plus souvent graduellement à partir de 50 ans, mais peut aussi survenir avant cet âge. Une forte consommation de sel est également associée à une élévation de la pression artérielle.

turned on flat screen monitor
pile of blister packs of colorful medicine tablets

Hypertension secondaire

Elle peut résulter d’un autre problème de santé, comme un problème rénal ou endocrinien ou une anomalie congénitale de l’aorte. Elle peut aussi provenir de l’usage fréquent de certains médicaments, par exemple les anti-inflammatoires, qui créent une rétention d’eau et de sel, les bronchodilatateurs, qui ont un effet stimulant sur le coeur et les décongestionnants nasaux, en raison de l’éphédrine qu’ils contiennent (une substance dont l’effet ressemble à celui de l’adrénaline sécrétée en situation de stress). Elle peut aussi provenir de la consommation de drogues illégales, telles la cocaïne et les amphétamines. L’hypertension secondaire apparaît plus soudainement et la tension artérielle est souvent plus élevée.

Evaluation du risque cardio-vasculaire:

Pour décider de la suite de la prise en charge de l’hypertension et savoir quel traitement mettre en place, le médecin va évaluer les facteurs de risque cardiovasculaire. Nous en avions déjà parlé dans un numéro précédent (sur la prévention) mais nous allons ici faire un rappel des points abordés pour évaluer ce risque cardiovasculaire.

A = âge > à 50 ans
B = briquet/cigarette > à 1 cigarette par jour (sauf si arrêt depuis 2 ans)
C = cholestérol
D = diabète de type 2
E = événement ischémique personnel
F = famille (maladie cardiovasculaire précoce du père ou de la mère)
G = graisse c’est-à-dire BMI > 30
H = hypertension

person in pink long sleeve shirt holding white samsung android smartphone
Woman Measuring Pressure with Device

Traitement en fonction du risque cardiovasculaire :

Si le risque est faible, nous allons en 1er lieu donner des conseils hygiéno-diététiques et ré-évaluer 3 à 6 mois après. Si le risque est élévé, le traitement médicamenteux sera mis d’emblée en place en plus des conseils hygiéno-diététiques. Il existe différents types de médicaments existant pour traiter l’hypertension et le choix du médicament se fera en fonction de plusieurs paramètres.

A noter que les traitements médicamenteux ne sont efficaces qu’au bout de 4 à 6 semaines. La fatigue souvent ressentie en début de traitement est passagère. De plus, il est préférable de prendre vos médicaments tous les matins à peu près à heure fixe.

Suivi :

Chez le médecin, le suivi doit s’effectuer tous les 3 à 6 mois pour mesurer la tension artérielle, mettre à jour l’évaluation du risque cardiovasculaire. Le médecin effectuera également aussi en temps voulu, une prise de sang et une tigette urinaire. Si vous souhaitez surveiller votre tension à la maison, vous pouvez acheter un tensiomètre qui permet l’autosurveillance mais privilégiez des tensiomètres au bras et non au poignet !

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