La résilience

Lorsque nous vivons un stress important, la sensation d’insécurité domine. Mais lorsque le « danger » disparaît, nous pouvons reprendre le cours de nos vies relativement normalement, avec le plus souvent un souvenir qui reste douloureux mais qui perd progressivement sa charge anxieuse. Le souvenir est toujours là, mais il est moins angoissant et omniprésent.
Si ce retour à la normale est possible, c’est grâce à différents mécanismes qui se mettent en place dans notre esprit, notre psychisme. C’est ce qu’on appelle la résilience, c’est-à-dire notre capacité à nous redresser après avoir fait une chute.
Nous n’avons pas vraiment conscience de notre résilience ; le plus souvent elle se fait naturellement, de façon non intentionnelle.
Ainsi le fait de recourir à l’humour par exemple n’a l’air de rien, or cela permet de prendre de la distance, du recul sur les événements. Se réfugier dans son imaginaire lors de rêves ou de balades permet également de mettre son esprit au repos et d’une certaine façon de mieux supporter le réel. L’optimisme, le fait de garder espoir, de se projeter positivement dans l’avenir est aussi une stratégie résiliente permettant de mieux supporter la situation.
Il est enfin avéré que le fait de pouvoir extérioriser ses émotions par la parole ou par l’Art peut être infiniment aidant ! Être créatif permet d’utiliser des ressources parfois insoupçonnées, de se réinventer et de découvrir de nouvelles sensations.
Mais certaines routines peuvent également nous aider. Dans ce cas il s’agit d’efforts conscients pour se sortir de la situation stressante. La méditation, le yoga, le sport,…sont toutes des routines qui peuvent être apaisantes pour le corps et l’esprit.


Parfois cependant, le stress subi a été tellement intense et confrontant qu’il peut s’apparenter à un traumatisme. Ce stress a submergé la personne au point qu’elle se sente dépassée et ne parvienne plus à puiser dans toutes ces ressources que nous avons citées ici.
Dans ce cas la blessure causée nécessitera un travail accompagné par un spécialiste (psychologue, psychiatre,), afin de ne pas aggraver la situation et risquer une dépression plus grave ou un stress continuel malgré que la situation se soit améliorée.
A quoi devons-nous prêter attention ? Qu’est-ce qui devrait vous amener à penser à prendre contact avec les psychologues de la Maison Médicale, ou à en parler à votre médecin ?
Une personne traumatisée sera susceptible de développer différents types de réactions :
– Un stress continu, la peur de mourir
– Le sentiment de vivre « comme dans un rêve »
– L’impression que les autres l’ont abandonné, ne viennent pas à son secours
– L’impression qu’on cherche à lui faire du mal
– Le sentiment d’être débordé, incapable, inadapté, isolé, impuissant
– Le sentiment de ne plus être en sécurité nulle part
– Le sentiment que c’est « chacun pour soi », que l’entourage n’est plus protecteur…


Prenons enfin ici le temps de faire le point sur les belles nouvelles que nous a malgré tout réservée cette période chargée en stress et peurs diverses, pour encourager cette belle ressource que constitue l’optimisme !
Les mesures de confinement ont provoqué la plus grande baisse des émissions de CO2 depuis la seconde guerre mondiale, avec pour conséquence le trou dans la couche d’ozone qui a commencé à se résorber. Comme quoi si on veut on peut.
Le trafic maritime ayant diminué, les animaux marins ont pu bénéficier d’un océan plus calme et les baleines se sont mises à discuter davantage entre elles. Le nombre d’animaux tués sur les routes a également été considérablement réduit !
Certains villes, comme Venise, ont vu leur écosystème évoluer (transparence des eaux, retour des animaux et des plantes,…) et ont décidé de se diriger vers un tourisme moins agressif, plus intelligent, plus durable et plus lent.
À Bruxelles, il a été décidé de développer davantage les espaces verts, avec l’idée que les habitants devraient pouvoir disposer à quelques minutes de chez eux/elles de bancs, de plaines de jeux et d’espace de détente. Un bureau d’études est en charge d’une vaste opération : celle de cartographier le sous-sol du Quartier Européen et le bas de Laeken afin d’indiquer où il y a assez d’espace pour que les racines des arbres puissent se développer et ensuite intégrer de nouveaux arbres partout où cela a du sens.
Mais ce qui a marqué également sont les initiatives de solidarité qui se sont déployées en Belgique, que ce soit en termes de distribution de nourriture, de lignes téléphoniques de soutien (pour les violences conjugales, pour les professionnels, …), de création et distributions gratuites de masques, et encore bien d’autres choses.
Enfin, si les nouvelles partagées sur les réseaux sociaux concernent davantage les décès et les cas graves, il est peu fait mention des personnes parfois même très vulnérables qui sont parvenues à en guérir.
Et que dire de cette nouvelle selon laquelle les enfants sont moins susceptibles de développer des formes graves de la maladie… Nouvelle certainement cruciale car elle va permettre à nos enfants de reprendre prochainement les bancs de l’école, le plus « normalement » possible. Apprentissage, mais aussi partages, amitiés, jeux,… tout cela leur a certainement beaucoup manqué !
Il est important de ne pas laisser la situation empirer et consulter un spécialiste vous permettra de sortir plus rapidement de cette période difficile.


Et les enfants dans tout ça ? :
Le monde des enfants est tributaire de celui des adultes et ce qui est le plus rassurant pour les enfants, quelques soient les circonstances, c’est de savoir que leurs parents ou des adultes référents sont à leurs côtés pour les protéger.
La force du lien d’attachement est le remède le plus efficace pour les sécuriser et les soutenir. Il est également essentiel de leur laisser une place à l’expression pour qu’ils puissent verbaliser leur peur. L’anxiété de l’enfant augmente considérablement lorsqu’il ne comprend pas ce qui se passe autour de lui, la communication est donc également importante pour qu’il puisse comprendre et s’adapter lui aussi à son nouvel environnement.
Avec de mots simples et authentiques, on peut communiquer ouvertement au sujet de la situation Le challenge consiste cependant à en dire suffisamment pour qu’ils puissent comprendre mais sans basculer dans des propos trop négatifs pouvant activer de l’angoisse. Les enfants ont besoin de ressentir que les adultes font tout pour gérer la situation. Il importe de trier les informations et d’adapter son discours.
Les enfants de moins de 6ans par exemple n’ont pas la maturité pour comprendre il n’est donc pas utile de les charger avec trop d’informations s’ils n’ont pas posés de questions. Les enfants, tout comme les adultes, ont besoin de cadre et de structure. Le meilleur moyen d’y parvenir c’est de suivre des horaires et de maintenir leur routine : les horaires des repas, les devoirs, de jouer, organiser leur chambre, …
Les enfants eux-aussi disposent de compétences de résilience, mais pour y parvenir, ils ont définitivement besoin des adultes.
La résilience chez l’enfant découle directement d’une relation de qualité faite de bienveillance, de capacité d’adaptation et d’expériences positives. Donc tout ce que nous vous transmettons ici pour prendre soin de votre équilibre émotionnel est donc valable pour vos enfants. Et au plus vous prendrez soin de vous, au mieux vous pourrez les aider à surmonter leurs propres difficultés.
Les enfants disposent de beaucoup de ressources mais c’est aux adultes de les nourrir pour qu’elles puissent s’exprimer pleinement.
Nous insisterons sur quatre points essentiels : le sentiment de sécurité, la structure, la communication, et le jeu. Chaque jour, veuillez à leur accorder une place centrale.
Si vous constatez que c’est difficile, ou bien que votre enfant manifeste des signes d’anxiété tels que : l’irritabilité, des modifications du comportement alimentaire, des comportements compulsifs, … Nous vous conseillons de ne pas laisser son malaise s’installer et de consulter en psychologie.

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