Et manger bio?

Et manger bio?

Et manger bio?

Après la vache folle, la grippe aviaire, les lasagnes à la viande de cheval, les pommes archi traitées… L’envie de manger sain devient une priorité. De plus en plus de personnes se tournent vers le bio.

Fruits et légumes, produits laitiers, viandes, mais aussi cosmétiques ou encore produits d’entretien, le bio fait partie intégrante de notre quotidien. En Belgique, la consommation de produits bio a doublé en 8 ans tandis qu’une ferme sur dix produit de manière biologique.

green and brown plastic pack

Mais qu’est-ce que le bio ?

Le terme « bio » désigne un produit ou une denrée issue de l’agriculture biologique. L’agriculture biologique, c’est un mode de production agricole qui se dit naturel. Il n’utilise aucun produit chimique de synthèse, comme les pesticides chimiques ou synthétiques, les herbicides ou encore d’hormones de croissance. Les produits « biologiques » ne contiennent ni exhausteurs de goût, ni colorants, ni arômes chimiques de synthèse. L’utilisation d’additifs est très fortement limitée.

L’agriculture biologique utilise des matières organiques naturelles recyclées et respecte le principe de rotation des cultures.

Le mode d’élevage biologique est fondé sur le respect du bien-être animal. Les animaux disposent obligatoirement d’un accès au plein air et d’espace et il n’y a pas d’utilisation d’OGM (organisme génétiquement modifié), ni d’antibiotiques.

Attention à la mention « bio » !

Il ne suffit pas qu’un produit porte la mention « bio », pour que celui-ci soit bio. La mention « bio », qu’on peut trouver sur certains jus de fruits ou dans des soupes par exemple, indique seulement qu’une partie du produit est issue de l’agriculture biologique. Pour savoir dans quelle proportion, jetez un œil sur l’étiquette.

Pour qu’un produit soit véritablement bio, c’est-à-dire issu de l’agriculture biologique, il faut que celui-ci porte un label. Par exemple le label « Biogarantie » (label bio belge) ou AB (label bio français) ou le logo du label bio européen.

Le label garanti que 95% des ingrédients d’un produit sont issus de l’agriculture biologique. Le label ne certifie pas que tel ou tel produit est dénué de tout pesticide mais que le producteur met en œuvre les conditions pour cultiver sans OGM, sans pesticides ni engrais chimiques et nourrir les bêtes avec une alimentation en partie bio… Il stipule aussi qu’un organisme de certification est venu vérifier, lors d’un contrôle prévu ou inopiné, le respect des règles.

carrots, yellow beets, vegetables
Low angle of Hispanic girl picking apples from tree branches covered with green leaves in garden

Tout n’est pas si bio dans le bio !

On retrouve des traces de pesticides dans les aliments malgré qu’il porte un label Bio, mais celles-ci sont inférieures aux limites maximales autorisées. Il faut tout de même savoir, que même dans les aliments d’agriculture conventionnelle, le taux de pesticides sont généralement en dessous des limites de sécurité.

Pour lutter contre les insectes, champignons, moisissures et autres maladies, l’agriculture biologiques utilisent des pesticides Bio, dites naturelles. Mais ces produis ne sont pas forcément dépourvus de toxicité ou sans danger pour l’environnement ! S’ils sont moins toxiques, alors il faut utiliser des volumes plus élevés.

Ces pesticides provenant d’une source naturelle sont beaucoup moins testés parce que nous testons rarement les produits chimiques naturels.

Bio plus cher mais pas pour autant écologique non plus

Sans engrais pour booster la récolte, ni pesticides pour la protéger, le rendement de 1 hectare de blé bio serait par exemple de 3 tonnes… deux fois moins que dans une exploitation conventionnelle. Ce qui explique que les prix soient plus élevés, du fait de la baisse des rendements et du risque plus élevé d’échec des cultures.

La production belge en bio est insuffisante, ainsi de nombreux produits proviennent de l’extérieur. Bien sûr, il y a ceux qui ne poussent pas sous nos latitudes. Mais pour d’autres, il suffirait d’attendre la bonne saison.

Les produits provenant de l’UE, respectent le cahier des charges européen à la lettre, comme tous ceux venus de la CEE. En revanche, le bio chinois ou égyptien par exemple, ne subit pas forcément les mêmes contrôles (où les règles sont moins strictes) et portent le loge agriculture biologique de l’Union, une fois entré sur le territoire… Notamment, ces produits Bio importés de pays lointains doivent parcourir de très longues  distances et ont donc un mauvais bilan énergétique ou écologique.

Modern roofed indigenous food market and stalls filled with ripe fruits and organic vegetables
vegetables and fruits

« Mieux vaut opter pour les produits bruts »

Pour la conscience écologique, il vaut bien mieux aller s’approvisionner auprès des petits producteurs locaux, même non bio. Il y a moins de transport et de traitement et une récolte arrivée à maturité. Pensez notamment à la vente en vrac qui se développe de plus en plus : légumineuses, biscuits, graines de chia, farines …

Nos grands-mères, elles, ne se posaient pas de questions et achetaient près de chez elles, à la ferme, les produits dont elles avaient besoin. Une source d’inspiration…

Les produits Bio ne sont pas protégés des maux de l’alimentation moderne

Trop de graisses, d’additifs, de sel, de sucres… Même les plats préparés bio sont trop riches en sel et/ou en graisses. Dans les biscuits Bio et les céréales de petit déjeuner Bio en plus d’être souvent trop sucrés, on y retrouve également de l’huile de palme ou de coco, qui sont des graisses de mauvaise qualité. Les yaourts Bio cachent eux aussi parfois des ingrédients peu naturels…

Jusqu’à présent, aucune étude n’a prouvé que manger bio est meilleur pour la santé. Le bio n’est pas pire ni meilleur que l’alimentation conventionnelle. Il y a peu de différences entre les produits bio ou ceux issus de l’agriculture conventionnelle. Le bio ne serait pas plus nutritif que le conventionnel, excepté pour le phosphore, mais en termes de la quantité de vitamines, de minéraux, ou encore de protéines il y a très peu de différence. Cependant, les consommateurs bio sont moins exposés aux pesticides, de l’ordre de 30% en moins pour la plupart des aliments.

Certains produits bio, comme le lait, les œufs,… par exemple, sont tout de même plus riche en minéraux, nutriments, oméga 3,…

banana, ripe, fruit

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Le régime sans lactose

Le régime sans lactose

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a glass of milk next to a piece of cake

Qu’est-ce que l’intolérance au lactose ?

Le lactose est un glucide présent dans le lait et dans certains produits laitiers. Pour être absorbable, il doit être digéré par une enzyme « lactase » présente au niveau de l’intestin dont la performance diminue souvent avec l’âge adulte. Les signes d’intolérance sont d’autant plus marqués que la quantité de lactose ingérée est importante.

Ils se manifestent par :

  • ballonnements
  •  excès de gaz
  • douleurs abdominales et une diarrhée liquide

Le diagnostic de maldigestion du lactose peut se faire par soit :

  • une épreuve d’éviction transitoire
  • un test au lactose avec mesure de l’hydrogène expiré.

L’intolérance alimentaire au lactose ne doit pas être confondue avec une allergie alimentaire (exemple : allergie aux protéines de lait) qui correspond à une réponse immunologique vis-à-vis d’un allergène alimentaire.

L’intolérance au lactose n’est pas une allergie au lait

Chez une personne dont l’intolérance au lactose est avérée et symptomatique, la première mesure consiste à réduire la charge en lactose en diminuant le lait ou en consommant du lait à teneur réduite en lactose. Il est aussi possible de consommer de la lactase sous forme de bactéries vivantes contenues dans le yaourt. Le lactose est mieux digéré quand il est ingéré avec des fibres alimentaires, du cacao ou au sein d’un repas. Les plus rares situations nécessitant une exclusion complète du lactose (absence totale de lactase) relèvent non seulement d’une éviction des produits laitiers qui en contiennent mais aussi de nombreux aliments manufacturés.

Faceted glass of cold fresh cow milk placed on white fabric against light wall
Close-Up Photo Of Rice On Person's Hand

Quels sont les produits à éviter ou à consommer ?

On trouve le lactose dans les produits tels que le lait, le fromage blanc et les entremets lactés. Par contre, les yaourts et la plupart des fromages, de par leur procédé de fabrication, sont parfois tolérés. Les alternatives végétales (jus de soja, riz, noisette,…) peuvent être consommées à condition d’être enrichies en calcium, mais elles ne contiennent pas exactement les mêmes apports nutritionnels qu’un lait classique.

Attention tout de même à certaines préparations du commerce qui contiennent du lactose comme : les plats cuisinés, sauces, charcuteries, poudres chocolatées, ravioli, potage, pâtisseries, biscuits, jus de fruits, médicaments (excipient),…

Le beurre et les margarines contiennent des traces de lactose seules les margarines à base de soja et les huiles végétales n’en contiennent pas.

Il est essentiel donc de bien lire les étiquettes des produits alimentaires. Les mentions suivantes indiquent la présence de lactose : lactose, sucre de lait, lait, poudre de lait, lait battu, caillé, babeurre, petit-lait, lactosérum.

Les produits « sans lactose » ne contiennent pas de lactose. Par contre, les produits « pauvres en lactose » en contiennent !

La diminution des apports en lactose ou l’éviction du lactose ne doivent pas se faire au détriment de l’équilibre alimentaire. Les produits laitiers représentent une des principales sources de calcium, il faut veiller à satisfaire les besoins calciques en choisissant des aliments riches en calcium tels que :

  • les eaux : Contrex, Hépar, Vittel, Badoit,…
  • les légumes crucifères : chou, persil, cresson, épinards, blettes, fenouil, brocoli,…
  • les légumes secs : haricots blanc, pois chiches, pois cassés
  • les fruits secs : amandes, figues sèches,…

Le régime sans lactose « effet de mode » ?

Outre les personnes intolérantes au lactose, certains tombent dans l’effet mode. Derrière ces modes (sans gluten, sans lactose,…), on retrouve des personnes qui veulent manger « mieux pour leur santé » sans vraiment vouloir à la base prendre des produits « sans ». En tant que consommateur, il devient parfois difficile de se positionner face à toutes ses tendances alimentaires et parfois des problématiques naissent de là, comme des troubles du comportement alimentaire, l’orthorexie par exemple (le fait de vouloir manger bien, tout le temps).

Il ne faut pas oublier que les produits laitiers sont une source importante d’apport de calcium. Or la carence en calcium peut être dangereuse car elle entraîne notamment des paralysies musculaires, des troubles cardiaques, des décharges électriques dans le corps….

En résumé : manger équilibré dans des quantités raisonnables, sans se priver si ce n’est pas nécessaire, reste le meilleur conseil à appliquer !

Happy woman with burger taking selfie on smartphone in park

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Le régime hyperprotéiné

Le régime hyperprotéiné

Le régime hyperprotéiné

meat balls on oval white plate

Qu’est-ce qu’un régime hyperprotéiné ?

Ce sont tout d’abord des régimes sévèrement hypocaloriques. Ils apportent de 400 à 800 kilocalories par jour, alors que la consommation moyenne par jour est de 2000 kcal pour une femme et 2500 kcal pour un homme. C’est ce déficit en calories qui entraîne la perte de poids. Dans une alimentation équilibrée, nous consommons 50 % de glucides, 35 à 40 % de lipides et 10 à 15 % de protéines; la contribution des protéines à notre apport calorique est donc faible. Dans les régimes protéinés, les protéines sont la source majeure d’apport calorique. On parle alors de régimes « hyper-protéinés ».

Ces régimes sont riches en protéines car consommer beaucoup de protéines limite la perte de masse maigre (masse musculaire, masse osseuse.). Il est intéressant de comprendre pourquoi. Tout d’abord, en contenant peu de glucides, éléments énergétiques essentiels au fonctionnement des cellules, ils obligent l’organisme à utiliser ses réserves de graisses. Ensuite, les excès de protéines, par rapport aux besoins de notre corps, sont utilisés comme énergie. Les protéines ne sont initialement pas prévues pour fournir de l’énergie à l’organisme, mais uniquement pour sa construction, ses réparations, le remplacement des cellules usagées et la production d’enzymes, d’hormones. Il est souvent dit à tort que les protéines consommées en excès sont éliminées, mais le fonctionnement de l’organisme est un peu plus compliqué que cela.

En cas d’apports excessifs, les protéines ne pouvant pas être stockées, notre organisme les transforme en glucides et en graisses qui peuvent être mis en réserve. Ces transformations demandent de l’énergie pour se réaliser. Par conséquent, les besoins caloriques du corps augmentent. Cette obligation imposée à votre corps de vivre sur des protéines et de les transformer en énergie produit une perte de poids par forçage métabolique, c’est-à-dire que vous le forcer à travailler plus que ce qu’il devrait faire avec une alimentation équilibrée.

Quels sont les risques et les effets secondaires liés à ces régimes ?

Vertiges, maux de tête, crampe, fatigue, constipation, frilosité, perte de masse maigre et osseuse,. Les effets secondaires sont les mêmes pour les deux régimes mais ils sont plus marqués avec les diètes protéinées. Il ne faut pas utiliser ces régimes à mauvais escient. Le risque le plus important est que des personnes qui n’ont pas besoin de ce type de produits y aient recours.

Ensuite, les excès de protéines doivent être transformés par le foie en glucides et en lipides.

La désamination des acides aminés, indispensable pour ces transformation, demande un travail important au foie et libère une molécule très toxique, l’ammoniac. Cette molécule doit être rapidement éliminée par les reins pour éviter d’empoisonner les cellules de notre corps. Les urines émettent l’ammoniac qu’il est possible de sentir si on fait un peu attention lorsque l’apport de protéines est très élevé. Les reins doivent donc également effectuer un travail important. Le foie et les reins étant deux organes très vascularisés, les régimes hyperprotéinés obligent par conséquent le cœur à augmenter son activité pour que l’organisme gère les excès de protéines.

Il est inutile de faire un régime protéiné pour perdre un ou deux kilos avant la plage. Après ce régime, le problème de fond ne sera pas réglé. Le risque de reprendre le poids perdu est important car ces produits n’éduquent pas à une meilleure hygiène alimentaire, le comportement alimentaire ne change pas. Enfin, l’aspect financier n’est pas à négliger.  Les produits protéinés sont souvent chers.

a wooden box filled with eggs on top of a table
topless man in blue denim jeans

A qui s’adressent ces régimes ?

Ce type de régime peut éventuellement s’adresser avant tout aux personnes réellement obèses et surtout aux obèses porteurs d’une pathologie médicale susceptible d’être améliorée par la perte de poids.

Prenons l’exemple d’un patient souffrant de diabète sucré: si une perte de 10 kilos permet de retarder le passage à la prise d’insuline, nous lui conseillons de faire un régime protéiné.

Il en va de même pour un patient qui doit maigrir rapidement pour subir une opération. Ces régimes sont déconseillés aux personnes qui ont un BMI inférieur à 30.

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Les causes de l’absentéisme

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Le régime végétarien/végétalien/végan

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Le régime végétarien/végétalien/végan

green and red vegetable on brown wooden table

Le végétarisme est un régime sciemment déséquilibré s’opposant à l’omnivorisme qui est une des caractéristiques de l’alimentation humaine.

Le choix du végétarisme repose sur des motifs mêlant, notamment, l’impact sur la santé et le poids, des raisons éthiques et religieuses, des considérations économiques et la protection de l’environnement en s’appuyant sur les effets climatiques défavorables de l’élevage animal.

L’alimentation végétarienne ou végétarisme se définit par l’exclusion des aliments provenant de la chair animale. Lorsqu’il s’agit d’une exclusion stricte incluant les produits laitiers et/ou les œufs, on parle de végétalisme. Lorsque les produits laitiers et/ou les œufs sont autorisés on parle de végétarisme (lacto-ovo-végétariens).

Moyennant quelques aménagements, le modèle alimentaire du végétarisme paraît respectable puisqu’il permet le maintien d’un équilibre correct et qu’il est associé à un état de santé satisfaisant. Les risques nutritionnels sont surtout liés à une mauvaise pratique.

Cependant, le choix du végétalisme, qui ne laisse aucune place à un produit d’origine animale, quel qu’il soit, (exclusion des œufs et produits laitiers) expose à un risque de déséquilibre, de carence et parfois de troubles majeurs du comportement alimentaire (surtout à l’adolescence).

Etre végan n’est pas simplement lié à un type d’alimentation, c’est une forme de végétalisme intégral, c’est-à dire un mode de vie consistant à ne consommer aucun produit issu des animaux ou de leur exploitation. Par conséquent et comme exemple, les personnes voulant être végan ne porte aucun habit en cuir, en laine…

carrots, yellow beets, vegetables
fruit, vegetable, apple

Les risques de carences alimentaires sont :

  • Les protéines : la consommation simultanée de légumineuses et de céréales permet d’avoir des protéines de valeur biologique équivalente à celles des protéines animales.
  • La vitamine B12 : cette vitamine n’est présente en quantité suffisante que dans les aliments d’origine animale. Les produits laitiers et les œufs étant de bonnes sources de vitamines B12. Les végétariens n’ont pas de carences contrairement aux végétaliens.
  • Le calcium : les apports en calcium pour les lacto-ovo-végétariens sont identiques que ceux des non végétariens. En revanche, les végétaliens ont besoins d’aliments enrichis en calcium.
  • Le fer: les apports en fer des végétariens sont souvent identiques à ceux des nonvégétariens. Le problème est celui de la biodisponibilité, le fer-héminique ayant une meilleure biodisponibilité que le fer provenant des végétaux.

Rôle des protéines: Les protéines sont l’une des trois grandes familles de macronutriments. Essentielles à l’organisme, elles y jouent un rôle structural (au niveau musculaire ou encore cutané) mais sont également impliquées dans de très nombreux processus tels que la réponse immunitaire (anticorps), le transport de l’oxygène dans l’organisme (hémoglobine), ou encore la digestion (enzymes digestives).

Rôle de la vitamine B12: La vitamine B12 participent à de nombreux processus dans l’organisme. Elle est indispensable à la synthèse de neuromédiateurs, au maintien de l’intégrité du système nerveux et au métabolisme des cellules. La vitamine B12 a des propriétés antalgiques, anti-allergiques et antidépresseurs.

Une carence de cette vitamine peut donc engendrer des conséquences graves telles que anémie, troubles de la synthèse de l’ADN, des atteintes nerveuses.

Rôle du calcium: comme beaucoup de gens le savent, le calcium joue un rôle pour la construction osseuse mais pas seulement. Il est aussi nécessaire à la contraction musculaire, au fonctionnement de nombreuses enzymes, au maintien d’un bon rythme cardiaque…

Rôle du fer: Une grande partie du fer de l’organisme se trouve dans l’hémoglobine. L’hémoglobine est le constituant des globules rouges qui leur permet de transporter et diffuser l’oxygène aux tissus de l’organisme.

Le fer est aussi un constituant important des cellules musculaires et il est nécessaire à la formation de nombreuses enzymes dans l’organisme. La carence en fer entraîne surtout une anémie.

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Le régime sans gluten

Le régime sans gluten

Le régime sans gluten

De plus en plus, nous entendons parler de régime alimentaire « sans gluten » que ce soit dans des magazines de santé, à la télévision, par certains practiciens… mais attention car le régime « sans gluten » strict doit seulement être suivi par les patients atteints de la maladie coeliaque!

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La maladie coeliaque

La maladie coeliaque est une entéropathie auto-immune survenant chez des sujets génétiquement prédisposés. C’est une intolérance permanente à une ou plusieurs fractions protéiques du gluten. On estime qu’une personne sur 100 peut développer la maladie en Europe. Elle provoque une atrophie villositaire (destruction des villosités de l’intestiin grêle). Il s’ensuit une malabsorption des nutriments, notamment du fer, du calcium et de l’acide folique.

Il existe 2 formes cliniques :

  • Nourrisson ou jeune enfant : la forme la plus classique survient entre 6 et 24 mois de vie. Les symptômes sont: diarrhées chroniques, fatigue, retard de la courbe de croissance en poids et taille, retard de la puberté, anémie ferriprive, douleurs articulaires…
  • Adulte : plus souvent que chez l’enfant, la forme adulte peut être monosymptomatique. Les signes peuvent être des symptômes digestifs tels que diarrhées chroniques, amaigrissement, ballonnement abdominal mais aussi des symptômes atypiques tels que de l’anémie ferriprive, ostéoporose précoce, crampes musculaires répétitives, stomatite aphteuse….

Le diagnostic de la maladie coeliaque se fera grâce à une prise de sang pour rechercher les anticorps mais surtout suite à des biopsies intestinales à différents niveaux des intestins qui permettront de prouver l’atrophie villositaire.

Le seul traitement est un régime sans gluten strict à vie! Ce régime est efficace mais est très astreignant. Il doit être suivi afin d’éviter les complications à long-terme de la maladie (mortalité multipliée par 4 si régime non suivi). Nb: une intolérance au lactose peut apparaître dans les 3 premiers mois du régime sans gluten strict mais cette intolérance n’est que temporaire et il sera donc possible de réintroduire le lactose dans l’alimentation par la suite.

Le gluten dans l’alimentation 

Le gluten est une protéine contenue dans les céréales dites à paille : blé, seigle, orge, avoine, épeautre, boulgour, kamut.

Elle contribue à la texture et à la structure des produits de boulangerie et est souvent utilisée par l’industrie agroalimentaire comme agent de texture.

L’exclusion du gluten consiste à supprimer tous les aliments contenant au moins une des céréales citées plus haut, où leurs dérivés, et à leur substituer d’autres céréales telles que le maïs, le riz, le sarrasin, le sorgo, le millet, le soja, le quinoa ou encore la pomme de terre. Le gluten est souvent présent sous forme indirecte : amidon modifié comme par exemple dans les yaourts aux fruits, crèmes glacées, sauce tomate, malt (bière), etc…

Les produits du commerce contiennent souvent du gluten. Il faut donc bien lire les étiquettes et s’abstenir dans le doute lorsqu’on est intolérant au gluten (produits artisanaux sans étiquettes).

L’étiquetage des produits doit préciser la teneur ou non de gluten. Un logo, un épi de blé barré contenu dans un cercle indique les produits garantis sans gluten et facilite la consommation. La lecture attentive des  étiquettes est un exercice incontournable. Il faut privilégier au maximum des produits faits « maison » : plats, pâtisserie.

no-gluten bread, gluten free, bread
pasta, cook, food

Manger sans gluten sans être atteint de la maladie coeliaque ?

Le succès actuel de l’alimentation « gluten-free » est à la fois d’effet de mode et d’enjeu marketing. De plus en plus de personnes aspirent à renouer avec une alimentation du passé, plus naturelle. Mais cette médiatisation de manger « sans-gluten » cause beaucoup de problèmes. Les vraies victimes de l’intolérance et de la maladie cœliaque sont de moins en moins prises au sérieux et les personnes en santé qui adoptent ce régime risquent de nuire à leur santé (risque de malnutrition).

Il est vivement conseillé de ne pas débuter de régime d’éviction sans un avis médical éclairé ! Il faut veiller à respecter l’équilibre nutritionnel. Manger varié permet à l’organisme de puiser chaque nutriment selon ses propres besoins.

Cette médiatisation est très lucrative pour les entreprises, car elles profitent de cette fausse publicité sur les bienfaits du sans-gluten pour créer un nouveau marché et augmenter leur profit. Une récente étude effectuée sur 110.000 patients a permis d’émettre de nouvelles hypothèses concernant cette alimentation sans gluten pratiquée par des patients qui ne doivent pas suivre un régime strict. En effet, la réduction du gluten dans l’alimentation induit généralement une moindre consommation de grains entiers, alors que ces derniers diminuent les risques de maladies cardiovasculaires. Des études sur les céréales complètes ont prouvées leur capacité à piéger le cholestérol et donc à réduire le risque des maladies cardiaques, le risque de diabète de type 2, et d’accidents cardio-vasculaires.

De plus, le gluten a un effet probiotique positif pour notre flore bactérienne intestinale. Nous en profitons pour rappeler l’utilité de notre flore bactérienne intestinale qui est très importante pour le bon fonctionnement de notre système digestif. Or notre système digestif ne gère pas seulement l’absorption des nutriments mais aussi des tâches plus complexes telles que notre système immunitaire.

Attention aux différents termes qu’il existe

Intolérance alimentaire dans le cadre d’un trouble fonctionnel :  le plus souvent en rapport avec une modification de la motilité digestive. Souvent avec des légumes secs, certains hydrates de carbone et certaines graisses.

Intolérance alimentaire liée à un déficit enzymatique : par exemple c’est le cas de l’intolérance au lactose.

Intolérance alimentaire non spécifique : affections organiques associées à une malassimilation, des lithiases vésiculaires, un ulcère, une tumeur…

Allergies alimentaires : les symptômes ne sont pas des symptômes digestifs tels que mauvaise digestion, ballonement…mais une réaction allergique avec des symptômes tels que prurit cutanée, oedème labial ou oedème de Quincke dans les cas les plus graves (œdème généralisé du visage et du pharynx). Cette réaction allergique fait suite à une réaction immunologique disproportionnelle contre un antigène étranger (= allergène).

Pseudoallergie alimentaire : symptômes allergiques dus à des substances vasoactives présentes dans certains aliments (ex: fromage, vin, noix) ou en rapport avec une stimulation allergique non spécifique de la libération de l’histamine contenue dans les mastocytes (cellules responsables en grande partie du processus allergique).

Maldigestion : trouble de la digestion au niveau de la lumière gastrique/ intestinale lié à une activité diminuée ou absente des enzymes pancréatiques ou synthétisés par la muqueuse de l’intestin grêle.

Malabsorption : trouble du transport des nutriments de la lumière digestive vers le système vasculaire sanguin ou lymphatique.

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Les enjeux du Secret Médical

Les enjeux du Secret Médical

Les enjeux du Secret Médical

Decorative judgement scale and gavel placed on desk in light lawyer office against window

Secret médical et justice

A une époque, le secret médical était vu comme un secret absolu. Dans cette optique, le secret médical prévaut envers et contre tout. Cette conception est plus confortable intellectuellement parce qu’il évite au dépositaire du secret de se poser des cas de conscience.

Malheureusement, cette hypothèse d’un secret médical absolu est une idéologie difficile à tenir dans la pratique quotidienne.

En effet, il existe des cas où cela ne peut être maintenu. Selon l’article 458 du Code pénal, le détenteur d’une information confidentielle peut être tenu, par la loi, de la révéler.
Les praticiens peuvent être appelés à comparer en justice mais se sentent parfois démunis face aux demandes des autorités judiciaires ou des services de police. Devant ce qui peut être ressenti comme une pression, le médecin est confronté à un dilemme : doit-il communiquer des informations sur son patient ou se taire au risque de s’exposer à des ennuis ?

L’article 458 du Code pénal délie du secret le médecin appelé à témoigner en justice. Mais attention, le médecin a donc devant le juge le droit de parler, mais non l’obligation : il conserve le droit de se taire. Le choix entre se taire ou parler relève de la conscience individuelle. L’intérêt du patient joue dans ce cas un rôle déterminant. Il en va de même lorsque le médecin est mis en cause dans une procédure judiciaire. Il est, dans ce cas, autorisé à divulguer des informations médicales pour se défendre, mais nullement obligé de le faire.

Secret médical et intérêt général

Nous venons d’expliquer que le médecin peut lever le secret médical dans certaines conditions particulières, notamment dans le but de protéger l’intérêt général ou des personnes considérées comme vulnérables.

La loi autorise donc la levée du secret professionnel dans certains cas précis:

  • article 458 et 458bis du code pénal dans le cadre d’infractions commises sur un mineur ou sur une personne qui est vulnérable en raison de son âge, d’un état de grossesse, d’une maladie, d’une infirmité ou d’une déficience physique ou mentale
  • en cas d’état de nécessité
  • déclarations de maladies contagieuses aux autorités sanitaires

 

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Woman in Black Long Sleeve Shirt Sitting on Brown Wooden Chair
Infraction sur personnes vulnérables :

Art. 61 chapitre V du code de déontologie médicale: « Si un médecin soupçonne qu’une personne vulnérable est maltraitée, abusée, exploitée, harcelée ou subit des effets d’une négligence, il doit immédiatement faire le nécessaire pour protéger cette personne.

Dans la mesure où les capacités de discernement de la personne vulnérable le permettent, le médecin s’entretient de ses constatations d’abord avec elle et l’incite à prendre elle-même les initiatives nécessaires. Si cela ne nuit pas aux intérêts de la personne vulnérable et qu’elle y consent, il peut se concerter avec les proches.

Si la situation le justifie, et pour autant que la personne vulnérable capable de discernement y consente, le médecin s’adressera à un confrère compétent en la matière ou fera appel à une structure pluridisciplinaire spécifiquement établie pour gérer cette problématique. Si la personne vulnérable est menacée par un danger grave et imminent ou s’il y a des indices graves d’un danger sérieux et réel que d’autres personnes vulnérables soient victimes de maltraitance ou négligence et que le médecin n’a pas d’autre moyen d’offrir une protection, il peut avertir le procureur du Roi de ses constatations. »

Nb: La victime peut décider elle-même de ce qui relève de la confidence et ce qui n’en relève pas. Cette situation est comparable à la relation entre l’avocat et son client : dans leur colloque couvert par le secret professionnel, ils décident ensemble de ce qui ne sera pas révélé lors du procès. Le praticien pourrait informer la justice au sujet de faits dont son patient a été victime, pour autant toutefois que la victime ait explicitement ou implicitement convenu que ces éléments pouvaient être communiqués.

Exemple: Le patient victime, telle la femme battue, peut avoir besoin de cette confidentialité pour solliciter des soins. Si la situation de victime abolissait en soi toute obligation au secret, cela risquerait d’entraîner que certains patients victimes renoncent aux soins de peur que les faits soient dénoncés. La victime n’est pas nécessairement une personne vulnérable incapable de se défendre.

Déclarations de maladies contagieuses :

Certaines maladies infectieuses doivent obligatoirement être déclarées une fois que le diagnostic est confirmé. En effet, certaines maladies infectieuses sont très contagieuses et peuvent engendrer une épidémie importante dans la population. Par conséquent, de nouveau, parce que l’intérêt général prend le dessus, le médecin doit donc déclarer la maladie de son patient.

Exemple de maladies infectieuses qui doivent être déclarées : choléra, peste, rage, tuberculose, fièvre typhoïde, coqueluche…et encore de nombreuses autres

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Secret médical et les proches

La communication d’informations aux membres les plus proches de la famille du patient peut être tendancieux. En effet, dans un contexte non conflictuel cela ne semble pas de nature à prêter à des difficultés mais dans les situations familiales où il existe des tensions, la question est plus délicate.

Parfois, dans des situations délicates le consentement du patient fait défaut et il faut malgré tout prendre des décisions (exemple d’un patient hospitalisé qui n’est plus apte à prendre des décisions alors que le médecin doit faire des choix médicaux face à un pronostic grave). La loi ne réglant pas ce problème, le secret professionnel demeure le principe.

L’article 7 de la loi du 22 août 2002 relative aux droits du patient prévoit seulement la procédure de désignation d’une personne de confiance par le patient, de sorte que c’est cette personne qui pourra recueillir les informations sur son état de santé.

D’autre part, le patient ne peut être obligé de partager son état de santé avec ses proches. S’il l’exprime à son médecin, celui-ci ne peut donc rien révéler. Il reste néanmoins le cas particulier où le silence pourrait constituer un danger grave et imminent pour les tiers (le partenaire par exemple), justifiant que le médecin passe outre son obligation au secret en recourant à la notion d’état de nécessité.

Le cas particulier des mineurs:

Sur le plan juridique, la loi fait en sorte que le mineur soit protégé au maximum. Dès lors, toutes les décisions doivent se faire selon « l’intérêt supérieur de l’enfant ». Il s’agit d’un droit, d’un principe et d’une règle de procédure (article 3.1 de la Convention relative aux droits de l’enfant).

Dans l’idée de protéger au mieux le « citoyen enfant », le législateur a décidé de soumettre le mineur à un double régime juridique :

1° le régime de « l’autorité parentale » par rapport à la direction de sa personne
2° le « régime de l’incapacité » par rapport à son activité juridique.

En parallèle, la Convention internationale aux droits de l’enfant mentionne son droit d’accéder à la santé et aux services médicaux. Plus concrètement, en Belgique, la loi du 22 août 2002 relative aux droits des patients définit le patient de la façon suivante : « une personne physique à qui des soins de santé sont dispensés (…) ». Précisons que les mineurs d’âge sont inclus dans cette définition. Rappelons aussi que lorsque des praticiens professionnels de la santé prodiguent leurs soins, une relation juridique s’installe entre eux et le patient et ce, même s’il est mineur.

Dès lors, comment parvenir à articuler les différents droits et devoirs ? Comment trouver l’équilibre entre les droits de l’enfant (d’être soigné) les devoirs des parents (de protéger) et le devoir des praticiens (de soigner) ? Selon l’article 1124 du Code Civil, le mineur est reconnu « incapable », il est soumis à l’autorité parentale. Il peut exercer ses droits, mais pas de manière autonome. Il doit donc être représenté et assisté pour exercer ses  droits. Ce sont généralement les parents ou les tuteurs légaux qui représentent et exercent les droits et les devoirs du mineur jusqu’à la majorité, fixée à 18 ans en Belgique. Concernant la dimension médicale la loi prévoit certaines exceptions à l’incapacité du mineur ce n’est donc pas si simple que cela…

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Sur le plan législatif :

Bien que le mineur soit soumis à l’autorité parentale, La loi du 22 août 2002 relative aux droits du patient prend en compte la capacité de discernement du patient. Cela permet de déterminer s’il peut exercer seul, ou non, ses droits de patient. En effet, il faut souligner que l’incapacité du mineur est une mesure qui vise à le protéger, elle ne peut donc pas être utilisée contre le mineur pour le priver de l’exercice de ses droits.
L’article 12 de la loi du 22 août 2002 relative aux droits du patient prévoit deux hypothèses pour les patients mineurs, selon l’aptitude du mineur à apprécier ses intérêts relatifs à sa santé :

  • soit le mineur est jugé apte à apprécier raisonnablement ses intérêts relatifs à sa santé, c’est-à-dire que l’on considère qu’il est apte au discernement : dans ce cas de figure, le mineur exerce ses droits de patient personnellement et de manière autonome. (art.12 §2).
  • soit le mineur n’est pas jugé apte à apprécier raisonnablement ses intérêts relatifs à sa santé : dans ce cas de figure, les droits fixés par la loi sont exercés par les parents exerçant l’autorité sur le mineur ou par son tuteur (art.12 §1).

Capacité de discernement : la loi n’ayant pas fixé l’âge du « discernement », le médecin avisera en tenant compte de tous les éléments à sa disposition (personnalité du mineur, nature de la prestation médicale, situations familiales…)

En tant qu’être humain ou citoyen à part entière, titulaire de droits, le mineur dispose des mêmes droits qu’un adulte lorsqu’il se trouve dans le cadre spécifique d’une relation de soins. La loi du 22 août 2002 relative aux droits du patient a fait en sorte que le mineur soit largement impliqué lorsqu’il se trouve dans une relation de soins de santé. Elle prend en compte la capacité de discernement du patient mineur pour déterminer s’il est apte ou non à exercer seul ses droits de patient. Si le praticien professionnel juge le mineur apte à apprécier raisonnablement ses intérêts relatifs à sa santé, il peut alors exercer ses droits de patient de manière autonome.

Sur le plan déontologique :

Le code belge de déontologie du secteur de l’Aide à la Jeunesse se base sur les principes suivants :

Art. 7 : « (…) tout renseignement de nature personnelle, médicale, familiale, scolaire, professionnelle, sociale, économique, éthique, religieuse, philosophique, relatif à un bénéficiaire de l’aide ne peut être divulgué ».
Lucien Nouwynck, avocat général près la cour d’appel de Bruxelles précise, au sujet du secret professionnel, « qu’il ne s’agit pas d’un droit de se taire mais bien de l’interdiction de parler, l’obligation de se taire (…) en vue de protéger la confiance que le citoyen doit nécessairement avoir envers certains confidents (…) dans son droit à la santé et à la liberté de conscience (…) » (Dr I. Noel, Dr Ph. Kinoo. Le secret professionnel pour les mineurs d’âge.

Recherche à partir d’une situation clinique institutionnelle. Ethica Clinica, 2012, n65)

Le code de déontologie médicale, dans son Art. 58 stipule aussi que « (…) le médecin apprécie en conscience si le secret professionnel l’oblige néanmoins à ne pas communiquer certains renseignements ».

NB: Avant de conclure ce volet sur les mineurs, un mot sur la situation des mineurs dont les parents sont séparés. Il est important de toujours garder à l’esprit que les 2 parents conservent l’autorité parentale (sauf en cas de déchéance), ce qui implique que les soignants doivent s’assurer que le parent absent est informé d’une consultation octroyée à son enfant. En cas d’urgence médicale, c’est bien sûr le soin qui va primer, cependant le parent présent se devra d’en informer l’autre parent le plus rapidement possible.

En conclusion :

Le secret médical a été mis en place dans l’unique but de créer une relation de confiance avec le soignant pour optimaliser la prise en charge. En tant que citoyen à part entière, titulaire de droits, le mineur peut disposer des mêmes droits qu’un adulte lorsqu’il se trouve dans le cadre spécifique d’une relation de soins. La loi fait d’ailleurs en sorte que le mineur soit largement impliqué lorsqu’il se trouve dans une relation de soins de santé. Elle prend en compte la capacité de discernement du patient mineur pour déterminer s’il est apte ou non à exercer seul ses droits de patient. Si le praticien professionnel juge le mineur apte à apprécier raisonnablement ses intérêts relatifs à sa santé, il peut alors exercer ses droits de patient de manière autonome.

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Secret médical et informatique

Une des applications les plus importantes aujourd’hui dans le domaine de l’informatique médicale est l’informatisation du dossier du patient.

Le dossier médical est devenu une exigence déontologique, puis légale. Et aujourd’hui, la médecine, comme de nombreuses autres disciplines, ne peut se priver de l’outil informatique susceptible de donner à ce dossier une nouvelle dimension. Les performances de ces nouveaux moyens de stockage, d’organisation, de communication de l’information ne peuvent qu’inciter les médecins à les utiliser dans leur pratique quotidienne pour une gestion optimale de leurs dossiers et dans l’intérêt de leurs patients. Cela entraîne une nouvelle triangularisation de la relation médecin/patient/ informatique qui peut parfois faire peur a patients avec cette impression que tout est « sauvegardé ».

De plus, actuellement, le questionnement déontologique et éthique du respect du secret médical a de nouveau été soulevé avec la création du Sumehr. Le Sumehr est un résumé du dossier médical qui comporte des éléments objectifs (antécédents, médicaments, allergies…). Il constitue un document de liaison informatisé entre les médecins généralistes, les médecins spécialistes hospitaliers ou non. Ils pourront ainsi le consulter, en tout ou partie, selon des règles d’accès établies et à la condition qu’ils aient établi un lien thérapeutique formel avec le patient. Ainsi, même parmi les praticiens, le patient aura le contrôle de qui a accès à son dossier.

Il faut réaliser qu’une réelle réflexion sur la sécurisation de ces données informatiques est faite et que pour les différents logiciels ou réseaux utilisés, il existe de plus en plus de protection appliquée..

Secret médical et Maison médicale

Il faut avoir conscience qu’en maison médicale, le patient est pris en charge de manière globale par des médecins mais aussi des paramédicaux. Le patient doit réaliser qu’en adhérant au principe de maison médicale, il accepte de façon un peu tacite que certaines « informations » circulent entre les praticiens pour une prise en charge adéquate. C’est justement le but et la philosophie d’une maison médicale où plusieurs soins de 1ère ligne sont présents : une aisance dans la prise en charge des patients et dans l’échange d’informations les concernant. Le patient doit donc se fier aux intervenants et accepter l’honnêteté de chacun d’entre eux quant au respect des informations personnelles qui sont présentes dans son dossier. Il ne faut pas oublier que lorsque le patient signe un contrat avec une maison médicale au forfait, il s’engage à adhérer à la philosophie de cette maison médicale!

Deux choses importantes sont à retenir :

  • Tout intervenant d’une maison médicale (médecins, infirmiers, kinésithérapeutes, psychologues, diététiciennes mais aussi secrétaires) est soumis au secret médical/professionnel et s’engage à ne pas dévoiler des informations auxquelles il pourrait avoir accès par son activité professionnelle. S’il ne respecte pas cet engagement, cela est considéré comme une faute grave, il peut donc être licencié mais aussi encourir des poursuites judiciaires.
  • Le patient a toujours l’opportunité de « co-gérer » son dossier, c’est-à-dire qu’il peut demander que certaines données (en discussion avec le soignant) ne soient pas notifiées ou bien partagées seulement entre certains soignants de la maison médicale et pas d’autres.

Nous profitons donc de ce paragraphe explicatif pour vous rappeler quelques règles, en lien avec le secret médical, appliquées dans notre maison médicale :

  • Les résultats de prise de sang se donnent au téléphone à la personne concernée par ses résultats. Si, pour des raisons de langue ou d’horaires de travail ou autres, vous souhaitez que votre conjoint ou un enfant puisse avoir accès à ses résultats, vous devez nous signaler votre autorisation que nous noterons dans votre dossier.
  • Comme expliqué dans l’article sur les mineurs et selon les règles légales et déontologiques existantes, les mineurs de la maison médicale peuvent avoir accès aux consultations seuls et faire valoir leurs droits au secret médical.
  • Nous travaillons avec des logiciels informatiques pour gérer vos dossiers médicaux. Mais comme expliqué ceux-ci sont sécurisés et tout est mis en œuvre pour garantir la sécurité de vos données.
Maison Médicale Duchesse - Diabète - Photo d'un échantillon de sang

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