Origines et définitions du secret médical

Origines et définitions du secret médical

Origines et définitions du secret médical

A Doctor Wearing Scrubs

On fait souvent remonter l’origine du secret médical à l’Antiquité et au serment d’Hippocrate. Selon les périodes de l’Histoire, cette notion de secret médical a évolué et a été adapté en fonction des valeurs qui définissaient une société. Par exemple, au Moyen-Age l’intérêt de l’individu était dévalorisé face à la collectivité alors qu’à la Renaissance, un nouveau courant mettant en avant l’individu, a remis au goût du jour le secret médical.

La notion de « secret » a, dans tous les cas, toujours été au cœur des valeurs médicales notamment parce que le médecin s’engage vis-à-vis du patient pour que celui-ci ait pleine confiance en lui. C’est un engagement nécessaire pour espérer une efficacité thérapeutique maximale. En effet, le médecin doit pouvoir connaître l’entièreté des caractères physiques ou psychiques qui pourraient avoir une incidence sur la santé du patient. Cette situation où un individu se dévoile corps et âme à un autre n’est pas un comportement naturel de l’être humain. En effet, chaque individu au quotidien garde sa part d’intimité, même face à son partenaire ou à sa famille. Par conséquent, le médecin qui est dépositaire de confidences est détendeur d’un « pouvoir » qu’il a fallu cadrer à l’exercice strict de l’art de guérir. Le secret médical s’est donc mis en place dans l’intérêt exclusif du patient pour le protéger de toute information indiscrète et à l’inviter à se confier intégralement à son médecin.

Secret médical déontologique:

La déontologie est un ensemble de règles dictant une conduite, les devoirs d’une profession. La déontologie médicale est fondée sur des valeurs de respect, de liberté, de dignité, d’intérêt du patient et de la collectivité…le principe de base étant de veiller en toutes circonstances à la santé des patients.

Le secret médical en Belgique est donc défini en partie par le Code de Déontologie Médicale émis par l’Ordre des médecins de Belgique mais l’obligation des médecins de suivre le secret médical n’est pas que déontologique mais aussi légal.

Photo Of Person Wearing Protective Wear While Holding Globe
Man in Blue Crew Neck Shirt

Secret professionnel :

Pourquoi la loi pénale incrimine-t-elle la révélation de certaines confidences ? Au-delà de la protection du patient, émerge une valeur sociale supérieure.

Le secret importe non seulement à la personne qui s’est confiée au professionnel de la santé, mais à l’ensemble des citoyens pour que chacun puisse être assuré de la discrétion des personnes chargées d’une mission particulièrement importante dans l’ordre de la santé.

La raison fondamentale de la protection pénale, c’est la nécessité d’inspirer une pleine confiance dans la discrétion des personnes dont la profession est de nécessité publique. Il couvre l’ensemble des informations détenues par cette profession (état de santé, revenus, situation professionnelle ou sociale…)

Qui est tenu au secret professionnel? l’article 458 du Code pénal, qui commence par les médecins, s’élargit à tout intervenant dans le domaine de la santé. Sont ainsi visés les dentistes, les infirmiers, les kinésithérapeutes, le personnel soignant et paramédical, les directeurs d’établissement et les membres du personnel d’un établissement hospitalier qui ont accès aux documents médicaux et les ambulanciers. On peut y ajouter les ostéopathes, les acupuncteurs, les diététiciens, les pédicures, les sophrologues, etc.

Secret médical partagé :

Le secret médical partagé existe afin d’assurer la continuité des soins dispensés au patient ou de déterminer une prise en charge optimale. Ainsi des professionnels de la santé peuvent être conduits à échanger des informations concernant un malade. La révélation doit être faite avec l’assentiment du patient.

A Woman Whispering to a Man

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Les Dangers de l’Abus des Écrans sur la Santé

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L’abus d’utilisation des écrans que ce soit gsm, tablettes, ordinateurs ou TV n’est pas seulement nuisible à notre santé mentale mais peut aussi engendrer des symptômes physiques qui auront un impact sur votre vie quotidienne.

person lying on bed while covering face with pillow and holding eyeglasses

Troubles du sommeil

Il a été mis en évidence qu’une utilisation du smartphone après 21 h nuisait à la qualité du sommeil et impliquait une grande fatigue le matin. Par conséquent, il existe aussi lié à cette fatigue une baisse de la motivation au travail. L’une des explications pouvant expliquer la plus grande nocivité des smartphones par rapport aux autres appareils serait le type de lumière qu’ils émettent. Ce type de lumière aurait une influence négative sur la production de mélatonine, une substance chimique sécrétée par notre organisme et favorisant le sommeil. Des recherches ont montré que la rétine renferme des cellules ganglionnaires à mélanopsine, remplissant une fonction non visuelle. Selon la lumière qu’elles reçoivent, ces cellules activent le noyau responsable du sommeil. Ainsi, plus la lumière est de forte intensité et dans les teintes bleues, plus elle retarde l’horloge biologique. Or cette horloge biologique est là pour vous permettre de réguler les différentes activités de la journée : réveil, manger, endormissement…

Céphalées

Pour les mêmes raisons qu’exprimées ci-dessus, les lumières des écrans quel qu’ils soient entraînent des maux de tête qui peuvent devenir quotidiens si vous travaillez beaucoup sur ordinateur ou avec votre smartphone. De plus, comme nous le verrons un peu plus loin, l’utilisation prolongée des écrans engendrent de mauvaises postures qui peuvent aggraver ces maux de tête, notamment par une tension des muscles cervicaux.

man in blue crew neck shirt covering his face
woman wearing blue stud earring

Troubles de l’audition

L’utilisation de notre smartphone « dépotentialise » notre sens de l’ouïe. La raison en est simple : le système auditif, support de l’ouïe, n’a pas évolué depuis le temps de la cueillette.

Il n’a aucune protection naturelle lui permettant d’amortir les sollicitations continues et, le plus souvent, à fort volume. Les journées sont ponctuées de conversations téléphoniques, d’écoute de musique via des oreillettes sur le smartphone,… Lorsque les cellules sensorielles de l’oreille sont sur-sollicitées, elles n’ont plus la capacité de transmettre au cerveau et lâchent!

De nouveau, comme vu précédemment, cette sollicitation inadéquate de notre ouïe va entraîner une fatigue cérébrale qui, à son tour, augmentera les maux de tête, les troubles du sommeil, le stress…

Troubles de la vue

Nous venons d’expliquer que la lumières des écrans est nocive sur les yeux, mais les écrans entraînent aussi des troubles de la vision tel qu’une augmentation des patients souffrant de myopie. Et cela s’observe notamment chez les enfants et adolescents, période où la vision évolue beaucoup. Il est aussi observé un phénomène de fatigue oculaire qui va aussi déboucher sur le port de lunettes pour traiter le problème.

silver framed eyeglasses on clear glass
a man sitting at a desk working on a laptop

Diminution de la concentration

Par la fatigue liée aux troubles du sommeil, les maux de tête, la fatigue oculaire, l’utilisation de smartphones intensive va aussi occasionner une diminution de la concentration et de la motivation.

De plus, si vous essayez de travailler, de pratiquer une activité physique, une activité sociale… Les notifications constantes vont causer une déconcentration car, malheureusement, on observe de plus en plus, qu’il semble plus urgent de regarder l’information présente sur le smartphone que de continuer à effectuer la tâche en cours…. Pour un enfant ou adolescent, le danger est la diminution des capacités de mémorisation ou d’apprentissage pendant les tâches telles que les devoirs à cause de toutes ces perturbations parasites !

L’abus d’utilisation des écrans que ce soit gsm, tablettes, ordinateurs ou TV n’est pas seulement nuisible à notre santé mentale mais peut aussi engendrer des symptômes physiques qui auront un impact sur votre vie quotidienne.

Atteinte musculo-squelettique

Les smartphones, tablettes et ordinateurs portables, nous facilitent bien souvent la vie, malheureusement leur utilisation prolongée n’ont pas que des effets positifs. Il y a encore peu nous consultions nos e-mails et surfions sur internet uniquement sur un ordinateur de bureau et donc de manière +/- ergonomique, c’est à dire, assis sur une chaise devant une table. L’avènement de nos précieux objets connectés nous a amené à prendre de mauvaises habitudes posturales.

Les utilisateurs de smartphones se plaignent le plus souvent de douleurs à la nuque. On a pu constater que lorsque l’on incline la tête les forces subies par le cou augmentent. Si nous maintenons notre tête dans une position saine et neutre, les forces subies par la colonne cervicale sont d’environ 4.5 kg et 5.5 kg. Or quand on regarde son smartphone la tête est en moyenne incliné à 45°, ce qui implique que notre cou subit une force de +/- 22 kg !

La tête est donc trop lourde pour nos épaules, ce qui amène notre corps à compenser pour éviter la douleur liés aux contractures. Comment est-ce qu’il compense ? En modifiant nos structures pour s’adapter. Dans ce cas-ci le plus souvent la colonne vertébrale se déforme progressivement et une fois la déformation installée, il est difficile de faire marche arrière.

Mais alors qu’elle est la « bonne position » ? Ses études ont montrés que l’on est bien positionné quand les oreilles sont alignées avec les épaules et que les omoplates sont rétractées.

L’usage prolongé des smartphones conduit aussi bien que moins fréquemment à des problèmes de dos, d’épaules, de maux de tête et de pouce. Il est donc essentiel de réguler le temps que l’on passe connecter !

man in grey crew neck t-shirt
black flat screen tv on brown wooden tv rack

Concernant l’ordinateur, il n’est plus à prouver qu’il fait partie intégrante de la plupart des postes de travail des employés. Or un écran mal placé contraint le travailleur à prendre de mauvaises postures et ce, pendant de longues heures, 5 jours par semaine, tout au long de l’année.

Comme nous l’avons vu pour les smartphones, ceci peut amener des troubles musculo-squelettiques plus ou moins graves sur du long terme. Les problèmes les plus fréquemment rencontrés chez les employés de bureau sont la fatigue oculaire, les maux de tête, les douleurs au cou, au dos et aux épaules. De même un clavier mal positionné aura des répercussions sur les coudes, poignet, doigts,…

Une attention particulière doit être portée au laptop. Pour les personnes qui travaillent sur ordinateur portable, il est essentiel d’avoir un support qui permette de surélever l’appareil. Si vous en avez la possibilité, il est également conseillé de pouvoir alterner les positions au boulot! La position assise prolongée a aussi des répercussions sur notre dos! Travailler debout serait donc une alternative intéressante car sur 60 minutes d’activité il est bon de rester assis maximum 20 minutes.

Conclusion, il est essentiel de bien surveiller sa posture lorsque l’on utilise tous nos objets connectés !

D’autant plus que l’on est vite distrait, soit par notre travail, soit par la conversation ou le jeu que l’on fait.

From above sporty calm female in gray sports bra performing Upward Salute exercise while practicing yoga in light living room

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Communication vs. Relation : La Grande Confusion

Communication vs. Relation : La Grande Confusion

Communication vs. Relation : La Grande Confusion

Person Holding Iphone Showing Social Networks Folder

Les technologies de l’information et de la communication sont des outils qui permettent donc d’échanger des informations, de diffuser un message, que ce soit du texte, de l’image, ou de l’audio.

Mais ces outils de « l’open space » favorisent la confusion entre les notions de communication et de relation. La communication permet d’échanger des informations d’un « point A » (l’émetteur) à un « point B » (le récepteur), et inversement. La relation quant à elle implique non seulement la communication mais aussi la présence de l’autre. Pour être en relation avec une personne, cela implique d’être mis en présence de celle-ci.

Or, dans la plupart des cas, les personnes sont en communication sans forcément être en relation.

Pour exemple, Facebook, le fameux réseau social en ligne utilisé par plus de deux milliards de personnes, a lancé le concept de l’amitié en ligne. Bien que cet outil permette de publier et d’échanger des informations diverses avec un nombre illimité de personnes, il s’agit avant tout d’un moyen de communication permettant aussi d’utiliser toute une série d’autres applications (programmes informatiques), ce qui vient renforcer la confusion. Or, la relation quant à elle, implique inévitablement qu’il y ait une rencontre et un ensemble de rapport et de liens directs entre les individus. Si « l’open space » peut contribuer à cela, et être inclus dans la relation, le danger consiste à vivre les choses de telle manière que l’on arrive à confondre le moyen de communication, l’outil en lui-même, et la relation en elle-même.

Photo of Laptop Near Plant
internet, whatsapp, smartphone

Par ailleurs, la communication virtuelle est totalement dépourvue de la dimension non verbale. Ou du moins, elle en est fortement appauvrie. Car si les émoticônes (contraction entre les mots « émotion » et « icône ») permettent d’apporter une forme de communication non verbale, cela reste malgré tout très pauvre par rapport à tout ce qui peut se transmettre dans la communication non verbale en présence de l’autre, tel que le regard, la posture, le teint de peau, le timbre de voix,…

Sans compter que ces fameux « émoticônes » uniformisent et, par conséquent, lissent et aplatissent la véritable palette de la vie émotionnelle. Cela peut donc devenir un réel problème par rapport à notre besoin de relation sociale lorsqu’on en vient à confondre l’outil de communication avec de véritables relations d’amitiés, de familles ou amoureuses. Ce phénomène de confusion est particulièrement observable auprès des adolescents en pleine construction identitaire. Par ailleurs, cette immédiateté de partage d’information amène également à des dérives telles que l’intolérance à la frustration, la dépersonnalisation, l’addiction.

La dépersonnalisation

Le principe de « l’open space » se caractérise également par « l’immédiateté ». Le moindre vécu doit se transmettre instantanément. La célèbre application Snapchat va jusqu’à prôner que « la vie est plus fun lorsque l’on vit pleinement l’instant », et incite à partager, dans la minute, ce que l’on est en train de faire. Mais que signifie « vivre pleinement l’instant » ? À en croire cette application, il s’agit de relayer immédiatement, dans la minute, sur la toile, un évènement, avant même de l’avoir pleinement vécu et intégré soi-même en compagnie des autres. L’outil de communication doit donc passer avant la relation. Et si cette procédure n’est pas respectée, une sanction sociale apparait en termes de perte de popularité au sein de cette même application…. De nombreux adolescents en arrivent carrément à se définir en tant que personne, non plus en se construisant dans le regard de personnes bienveillantes, ni dans la créativité de leur esprit qui vagabonde pour reconstruire le monde, mais en fonction d’un score obtenu au travers d’un logiciel informatique et d’un petit fantôme qui les vampirisent…

La dépersonnalisation est un vécu intense de « perte du sens de soi-même ». On peut en arriver à ne plus savoir exactement qui on est en vrai. Donc, qui on est dans la vraie vie, et non dans la virtualité.

Close-up of Salad in Plate
woman, face, social media

Ce phénomène est d’autant plus fréquent chez les jeunes de plus en plus accros à ces applications. Car ce n’est plus le jeune qui se définit lui-même grâce à l’appui de son environnement familial et social, mais ce sont les applications qui en viennent à décider de ce qu’elles font de ces jeunes ! D’une certaine façon, ces jeunes deviennent les « jouets » des applications informatiques. Et ce, dans la caricature, dans la soi-disant popularité, ou le rejet voire le harcèlement. Le jeune devient ainsi « une sorte d’objet », ce qui favorise ce phénomène de dépersonnalisation et peut engendrer un réel trouble de la personnalité nécessitant l’intervention de professionnels de la santé mentale.

Pour éviter de telles dérives, il est donc essentiel que l’utilisation de ces applications relèvent du ludique et non qu’elles viennent « orchestrer » la vie des adolescents.

Un smartphone est un cordon ombilical psychosocial, une e-xtension du i-Soi.

C’est aussi un e-doudou à composante tactile. Il a une fonction anxiolytique, hypnotique et est une véritable interface relatio-générationnelle ! Il ne sert pas que de matrice mobile à un téléphone. C’est aussi, et nous le savons bien, un appareil photo, une usine à selfie, à porn food, à tout et n’importe quoi, une caméra video, un support pour des jeux vidéos en ligne ou non (Candy Crush, Criminal Case, Boom Beach, Minecraft…), un support pour des milliers d’applications connectées à Internet, un support pour les réseaux sociaux…

Il permet une communication en temps réel, de se rassurer et de tout vérifier à la seconde ! Il facilite le maintien d’une proximité symbolique en réponse immédiate à toute sollicitation. Qui n’aime pas ça?

Il existe un over-usage du smartphone devenu un outil plus que populaire de 7 à 77 ans. On le sort dans la queue du supermarché, en réunion quand on s’ennuie, pendant un cours, au feu rouge en voiture (même si c’est interdit maintenant!), en regardant la TV, en parlant avec d’autres. On s’endort avec, on se réveille avec. Il accompagne les insomnies.

Person Holding Iphone Showing Social Networks Folder
woman in black and white striped long sleeve shirt

L’intolérance à la frustration :

La frustration, est une émotion négative normale, ressentie lorsqu’on ne peut pas combler un besoin ou un désir. Bien que difficile à vivre, elle est cependant nécessaire car structurante pour le psychisme, notamment celui de l’enfant et de l’adolescent. La frustration permet ainsi de préparer le jeune en croissance à gérer plus tard les difficultés de la vie, à se dépasser dans des moments compliqués, à maintenir une motivation en vue d’atteindre ses objectifs. Sur le plan psychologique, il est donc essentiel de pouvoir postposer une idée, une envie, un désir car ce laps de temps que l’on impose à son esprit permet de favoriser le développement de l’imaginaire et la capacité à « réfléchir à », autrement dit à mentaliser.

Faute de pouvoir postposer, on développera au final une intolérance à toute situation normale de la vie où il est nécessaire d’attendre. La conséquence de cela amène à « l’intolérance à la frustration » qui engendre une incapacité à gérer des émotions négatives comme la colère, l’agressivité, la tristesse. Au moins notre psychisme est amener à travailler des émotions, au moins il est capable de les gérer adéquatement
et de les canaliser.

Ceci est d’autant plus vrai lorsqu’il est question des individus en pleine croissance. Au cours du développement, les premières frustrations sont toujours vécues dans l’intolérance. Du stade bébé à environ 3 ans, la frustration est synonyme de souffrance majeure. C’est avec l’accompagnement des parents, de l’entourage familial, que l’enfant apprendra à s’approprier cette émotion et à la gérer. L’intolérance à la frustration correspond à un ressenti d’anxiété majeur, généralement accompagné de colère difficilement canalisable. Cliniquement parlant, on considère que l’intolérance à la frustration est normale entre 3-5ans. Au-delà de cet âge, il faut envisager de consulter car elle devient synonyme d’un mal-être chez l’enfant ou le jeune, voire d’un trouble du comportement. Autant chez l’enfant que chez l’adolescent, l’utilisation excessive de technologies et d’écrans favorisent l’intolérance à la frustration à un âge où ce n’est donc plus censé se présenter. Cette intolérance apparaît en raison de deux phénomènes premièrement la culture du « tout, tout suite » favorisée par la rapidité d’accès offertes par les nouvelles technologies (occupation de l’esprit, communication, jeux…)

Deuxièmement, par le phénomène de l’addiction, comparable à celle du toxicomane, du fait de l’atteinte, notamment, du circuit cérébral dopaminergique dit « circuit de la récompense ».

man wearing white top using MacBook
woman, face, social media

La nomophobie :

La nomophobie est l’équivalent d’une anxiété de séparation mais avec son mobile! Cette techno-angoisse d’abandon peut être redoutable chez certains! L’inconfort loin de son smartphone aussi! Dans une étude, publiée en 2015, par Clayton et ses collaborateurs dans le Journal of Computer-Mediated Communication, les chercheurs ont mis en évidence les effets de l’impossibilité d’utiliser son smartphone, lorsqu’il sonnait, sur soi (l’iSoi), sur les cognitions, sur l’anxiété, et sur des fonctions physiologiques comme la fréquence cardiaque, la tension artérielle, la fréquence respiratoire. La population étudiée réalisait certaines tâches cognitives comme faire 2 puzzles de séries de mots. Lorsque les personnes ne pouvaient pas répondre à leur smartphone, leur
fréquence cardiaque et leur pression artérielle augmentaient.

Des sensations d’inconfort et une anxiété étaient présentes. Les performances cognitives diminuaient. Ils trouvaient moins de mots durant la deuxième partie de l’épreuve de puzzle.

La nomophobie est également associée à l’angoisse d’être déconnecté (AED ou Fear of Missing out (FOMO) en anglais), de rater des échanges, des tchats, des moments virtuels, des statuts facebook, des tweets qui sont l’occasion d’interagir socialement et rapidement. La nomophobie n’est pas une maladie incurable mais un style vie hyperconnecté qui peut ne pas convenir à tout le monde… et devenir pathologique !

Physiologiquement qu’est ce qui se passe ?

Le circuit de la récompense est un système cérébral, qui est à l’œuvre dans les- fonctions vitales telles que boire, manger, dormir, se reproduire,… Lorsqu’on satisfait un besoin vital, le cerveau envoie rapidement des signaux de bien-être et de satisfaction. Pour que l’on réitère ces actions nécessaires à notre survie : répondre à la faim, à la soif, au besoin de repos et de se reproduire pour perpétuer l’espèce.

Lorsque l’on mange par exemple, cela procure une sensation double : la satiété et le bien-être. Ce double sentiment est produit par le « système de récompense ». Lorsque le temps passe, la faim reviendra et provoquera un nouveau désir ou manque, et l’action de se nourrir sera répétée. Autrement dit, la sensation de plaisir ressentie pousse à renouveler l’opération source de satisfaction.

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cat, mirror, lion

Cela peut donc favoriser le maintien de la survie. Mais aussi soutenir un processus d’apprentissage du comportement permettant d’obtenir la sensation agréable de récompense. Tant qu’il s’agit de choses saines pour le corps et l’esprit, cette apprentissage et ce renforcement est positif. Par contre, lorsque le renforcement est lié à des choses négatives, cela peut, à la longue, engendrer des problématiques telles que des addictions.

Les sensations telles que l’envie et le désir de ressentir un bien-être et de la satisfaction vont « pousser à l’action ». Cette mise en mouvement et l’action de recherche de ce qui apportera cette fameuse satisfaction va provoquer au niveau du cerveau la libération d’un neurotransmetteur : la dopamine. Un neurotransmetteur est un composé chimique qui permet aux neurones, les cellules nerveuses, de communiquer entre eux (voir schéma). La dopamine est donc directement à l’aspect de motivation qui active l’action, la mise en mouvement et l’exécution de l’action satisfaisante.

La motivation et l’action correspondent au début du « circuit de la récompense ». Ensuite, l’exécution de l’action provoquera cette sensation agréable de satisfaction, voire d’extase. Au niveau cérébral, cela correspond à la libération d’autres neurotransmetteurs tels que l’endorphine, l’adrénaline, la noradrénaline. Après cette phase de satisfaction, le cerveau produira la sérotonine directement lié à la sensation de bien-être et à la régulation de l’humeur.

Chez les enfants et les adolescents

Le phénomène devient réellement inquiétant lorsque l’on sait pertinemment avec quel systématisme les jeunes, en plein développement physique et mental, ont accès aussi bien aux smartphones, qu’à la tablette en plus des écrans de télévisions et d’ordinateurs…

Et en tant que soignants, il nous faut dénoncer que c’est parallèlement suite à cette frénésie d’accès aux nouvelles technologies que les demandes de bilan pour troubles de l’attention, de problèmes de développement émotionnel, affectif, d’agressivité, d’isolement social, sont de plus en plus nombreuses. Généralement tout le monde se sent dépassé par la situation : les parents mais aussi l’école. Un journal britannique nommé “The Mirror” a ainsi parlé de l’addiction à la tablette d’une petite fille à peine âgée de 4 ans, qui présentait tous les symptômes du manque lorsqu’on lui retirait la tablette. Son psychiatre, Dr Richard Graham, responsable d’un programme de désintoxication numérique (tablettes, smartphones, et autres appareils…) dénonce que cette petite fille aurait pu nécessiter des soins psychiatriques si l’addiction avait continué. L’utilisation de la tablette était évaluée à près de 4 heures par jour. Selon ce même psychiatre, une étude récente révèle les données suivantes : 1 foyer sur 7 laisserait ses enfants utiliser les appareils mobiles à écran 4 heures ou plus par jour ! Ce qui veut dire que ces enfants deviennent esclaves de ce fameux « circuit de la récompense». Ce qui, à la longue, devient tout aussi toxique pour leur cerveau que les drogues.

Dans une émission télévisée française, des parents ont témoigné de leur expérience avec leur enfant qui avait été diagnostiqué autiste et recevait des soins médicamenteux et kinés liés à cette maladie mentale. Grâce à la clairvoyance d’intervenants, l’idée d’évaluer le temps passé sur la tablette fut évoquée. Cet enfant passait en effet plusieurs heures par jour devant ces fameuses tablettes. Dès que les parents ont rectifié cela, l’enfant s’est mis à aller vers les autres, parler, bouger et à faire les mêmes choses qu’un enfant normal. Ce jeune enfant a donc pu récupérer son retard de développement grâce à l’aide de professionnels.

adolescent, cool, peace
Offended black girl in studio

Les symptômes classiques qui doivent alerter chez l’enfant et l’adolescent :

  • Il vous désobéit toujours quand vous fixez un délai et reste plus longtemps.
  • Il n’accomplit pas les tâches demandées et reste face à son ordinateur.
  • Il passe plus de temps en ligne qu’avec le reste de la famille.
  • Il vous parle constamment de ses nouveaux copains en ligne.
  • Vous vous plaignez constamment du temps qu’il dépense en ligne.
  • Ses résultats scolaires ont déjà été affectés par le temps passé sur le Web.
  • Depuis qu’il a découvert Internet, il semble plus déconnecté de la réalité, isolé et solitaire.
  • Il n’accomplit aucune tâche avant de vérifier ses messages en ligne.
  • Il se met sur la défensive et vous répond discrètement quand vous lui demandez ce qu’il a fait en ligne.
  • Il arrive qu’il se connecte furtivement, est ce malgré votre interdiction.
  • Il passe beaucoup de temps seul dans sa chambre face à son ordinateur.
  • Il arrive qu’il vous réponde de façon agressive si vous lui parlez alors qu’il est en ligne.
  • Il pique une crise de nerfs et devient de mauvaise humeur si vous l’obligez à réduire le temps qu’il passe en ligne.
  • Il néglige tous les loisirs qu’il adorait autrefois et préfère rester en ligne.
  • Il déprime quand il n’est pas branché à Internet en raison d’une coupure.

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A l’origine, il y eut Internet…

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ai generated, internet of things, technology

Le mot « internet » désigne un réseau informatique, c’est-à-dire un ensemble de lignes capables de communiquer entre elles, à un niveau mondial, et qui est aujourd’hui accessible à tout public. Cela n’a en effet pas toujours été le cas. Historiquement, avant 1965, la communication entre plusieurs ordinateurs étaient limitées tant en nombre d’ordinateurs pouvant communiquer entre eux, qu’en termes de personnes pouvant l’utiliser. Dans le début des années 60, des scientifiques de l’Institut de technologie du Massachusetts commenceront des recherches spécifiques pour favoriser une utilisation efficace de l’informatique sur le plan scientifique et militaire. Les universités américaines vont commencer les premiers essais de communication entre elles et sur une longue distance. Vers la fin des années 60 on utilisait le terme d’ARPAnet. Vers la fin des années 70 le département de la défense américaine commencera des expérimentations de communications plus poussées.

Il est intéressant de savoir qu’à cette époque, il s’agissait seulement d’une connexion entre une bonne centaine d’ordinateurs ! En France, vers la fin des années 70, La direction Générale des Télécommunications commencera à installer son réseau sur tout le pays. Dans les années 80 les militaires utiliseron préférentiellement la connexion informatique. Internet deviendra un produit de commercialisation à la fin des années 80. Et au milieu des années 90, le monde bancaire et les restaurations rapides feront leurs apparitions sur le « Web ». Il est important de différencier la notion du « Web » de celle « d’internet ». Le « Web », est un service nous permettant de naviguer, et de faire des recherches sur internet. Tandis que internet en lui-même, est le réseau de communication qui rend cette navigation possible. Au-delà du Web, il y a d’autres services tels que les messageries instantanées, les emails,… Au départ, il était donc question d’outils et de services. Mais les choses ont grandement évolué à l’heure d’aujourd’hui…

Le Web

Il s’agit d’un terme utilisé pour faire référence à un « logiciel », c’est-à-dire un ensemble de programmes informatiques, dont la fonction est de permettre la consultation d’informations disponibles.

Depuis le début des années 90 à nos jours, le Web n’a cessé d’évoluer. Mais nou pouvons rapporter trois grandes étapes :

  • l’étape de la consultation : l’utilisateur se contentait d’accéder à des informations
  • l’étape de l’interaction : l’utilisateur a pu commencer à introduire lui-même des données
  • l’étape de « l’open space » : l’utilisateur et sa vie privée se mêlent intimement à la toile

Actuellement, la notion « d’open space » s’est généralisée au niveau du grand public. Les personnes de tous les âges, de toutes les cultures et de partout dans le monde, peuvent accéder à tout type de source d’information, stocker, manipuler, produire, transmettre n’importe quels documents ou supports. Et ce, sous de nombreuses formes : texte, musique, son, image, vidéo,…

Cette évolution de possibilités est à la fois un bel outil, mais renferme aussi de très nombreux pièges, dangereux pour notre santé aussi bien physique que mentale.

Person Using Laptop Computer during Daytime

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La résilience

La résilience

La résilience

woman, worried, nightmare

Lorsque nous vivons un stress important, la sensation d’insécurité domine. Mais lorsque le « danger » disparaît, nous pouvons reprendre le cours de nos vies relativement normalement, avec le plus souvent un souvenir qui reste douloureux mais qui perd progressivement sa charge anxieuse. Le souvenir est toujours là, mais il est moins angoissant et omniprésent.

Si ce retour à la normale est possible, c’est grâce à différents mécanismes qui se mettent en place dans notre esprit, notre psychisme. C’est ce qu’on appelle la résilience, c’est-à-dire notre capacité à nous redresser après avoir fait une chute.

Nous n’avons pas vraiment conscience de notre résilience ; le plus souvent elle se fait naturellement, de façon non intentionnelle.

Ainsi le fait de recourir à l’humour par exemple n’a l’air de rien, or cela permet de prendre de la distance, du recul sur les événements. Se réfugier dans son imaginaire lors de rêves ou de balades permet également de mettre son esprit au repos et d’une certaine façon de mieux supporter le réel. L’optimisme, le fait de garder espoir, de se projeter positivement dans l’avenir est aussi une stratégie résiliente permettant de mieux supporter la situation.

Il est enfin avéré que le fait de pouvoir extérioriser ses émotions par la parole ou par l’Art peut être infiniment aidant ! Être créatif permet d’utiliser des ressources parfois insoupçonnées, de se réinventer et de découvrir de nouvelles sensations.

Mais certaines routines peuvent également nous aider. Dans ce cas il s’agit d’efforts conscients pour se sortir de la situation stressante. La méditation, le yoga, le sport,…sont toutes des routines qui peuvent être apaisantes pour le corps et l’esprit.

glass, painting, art
Woman Holding Her Head

Parfois cependant, le stress subi a été tellement intense et confrontant qu’il peut s’apparenter à un traumatisme. Ce stress a submergé la personne au point qu’elle se sente dépassée et ne parvienne plus à puiser dans toutes ces ressources que nous avons citées ici.

Dans ce cas la blessure causée nécessitera un travail accompagné par un spécialiste (psychologue, psychiatre,), afin de ne pas aggraver la situation et risquer une dépression plus grave ou un stress continuel malgré que la situation se soit améliorée.

A quoi devons-nous prêter attention ? Qu’est-ce qui devrait vous amener à penser à prendre contact avec les psychologues de la Maison Médicale, ou à en parler à votre médecin ?

Une personne traumatisée sera susceptible de développer différents types de réactions :

– Un stress continu, la peur de mourir
– Le sentiment de vivre « comme dans un rêve »
– L’impression que les autres l’ont abandonné, ne viennent pas à son secours
– L’impression qu’on cherche à lui faire du mal
– Le sentiment d’être débordé, incapable, inadapté, isolé, impuissant
– Le sentiment de ne plus être en sécurité nulle part
– Le sentiment que c’est « chacun pour soi », que l’entourage n’est plus protecteur…

Person in Black Pants and Black Shoes Sitting on Brown Wooden Chair
View of Traffic on the Streets Downtown Sao Paulo, Brazil

Prenons enfin ici le temps de faire le point sur les belles nouvelles que nous a malgré tout réservée cette période chargée en stress et peurs diverses, pour encourager cette belle ressource que constitue l’optimisme !

Les mesures de confinement ont provoqué la plus grande baisse des émissions de CO2 depuis la seconde guerre mondiale, avec pour conséquence le trou dans la couche d’ozone qui a commencé à se résorber. Comme quoi si on veut on peut.

Le trafic maritime ayant diminué, les animaux marins ont pu bénéficier d’un océan plus calme et les baleines se sont mises à discuter davantage entre elles. Le nombre d’animaux tués sur les routes a également été considérablement réduit !

Certains villes, comme Venise, ont vu leur écosystème évoluer (transparence des eaux, retour des animaux et des plantes,…) et ont décidé de se diriger vers un tourisme moins agressif, plus intelligent, plus durable et plus lent.

À Bruxelles, il a été décidé de développer davantage les espaces verts, avec l’idée que les habitants devraient pouvoir disposer à quelques minutes de chez eux/elles de bancs, de plaines de jeux et d’espace de détente. Un bureau d’études est en charge d’une vaste opération : celle de cartographier le sous-sol du Quartier Européen et le bas de Laeken afin d’indiquer où il y a assez d’espace pour que les racines des arbres puissent se développer et ensuite intégrer de nouveaux arbres partout où cela a du sens.

Mais ce qui a marqué également sont les initiatives de solidarité qui se sont déployées en Belgique, que ce soit en termes de distribution de nourriture, de lignes téléphoniques de soutien (pour les violences conjugales, pour les professionnels, …), de création et distributions gratuites de masques, et encore bien d’autres choses.

Enfin, si les nouvelles partagées sur les réseaux sociaux concernent davantage les décès et les cas graves, il est peu fait mention des personnes parfois même très vulnérables qui sont parvenues à en guérir.

Et que dire de cette nouvelle selon laquelle les enfants sont moins susceptibles de développer des formes graves de la maladie… Nouvelle certainement cruciale car elle va permettre à nos enfants de reprendre prochainement les bancs de l’école, le plus « normalement » possible. Apprentissage, mais aussi partages, amitiés, jeux,… tout cela leur a certainement beaucoup manqué !

Il est important de ne pas laisser la situation empirer et consulter un spécialiste vous permettra de sortir plus rapidement de cette période difficile.

Photo of Parc du Cinquantenaire
Three Toddler Eating on White Table

Et les enfants dans tout ça ? :

Le monde des enfants est tributaire de celui des adultes et ce qui est le plus rassurant pour les enfants, quelques soient les circonstances, c’est de savoir que leurs parents ou des adultes référents sont à leurs côtés pour les protéger.

La force du lien d’attachement est le remède le plus efficace pour les sécuriser et les soutenir. Il est également essentiel de leur laisser une place à l’expression pour qu’ils puissent verbaliser leur peur. L’anxiété de l’enfant augmente considérablement lorsqu’il ne comprend pas ce qui se passe autour de lui, la communication est donc également importante pour qu’il puisse comprendre et s’adapter lui aussi à son nouvel environnement.

Avec de mots simples et authentiques, on peut communiquer ouvertement au sujet de la situation Le challenge consiste cependant à en dire suffisamment pour qu’ils puissent comprendre mais sans basculer dans des propos trop négatifs pouvant activer de l’angoisse. Les enfants ont besoin de ressentir que les adultes font tout pour gérer la situation. Il importe de trier les informations et d’adapter son discours.

Les enfants de moins de 6ans par exemple n’ont pas la maturité pour comprendre il n’est donc pas utile de les charger avec trop d’informations s’ils n’ont pas posés de questions. Les enfants, tout comme les adultes, ont besoin de cadre et de structure. Le meilleur moyen d’y parvenir c’est de suivre des horaires et de maintenir leur routine : les horaires des repas, les devoirs, de jouer, organiser leur chambre, …

Les enfants eux-aussi disposent de compétences de résilience, mais pour y parvenir, ils ont définitivement besoin des adultes.

La résilience chez l’enfant découle directement d’une relation de qualité faite de bienveillance, de capacité d’adaptation et d’expériences positives. Donc tout ce que nous vous transmettons ici pour prendre soin de votre équilibre émotionnel est donc valable pour vos enfants. Et au plus vous prendrez soin de vous, au mieux vous pourrez les aider à surmonter leurs propres difficultés.

Les enfants disposent de beaucoup de ressources mais c’est aux adultes de les nourrir pour qu’elles puissent s’exprimer pleinement.

Nous insisterons sur quatre points essentiels : le sentiment de sécurité, la structure, la communication, et le jeu. Chaque jour, veuillez à leur accorder une place centrale.

Si vous constatez que c’est difficile, ou bien que votre enfant manifeste des signes d’anxiété tels que : l’irritabilité, des modifications du comportement alimentaire, des comportements compulsifs, … Nous vous conseillons de ne pas laisser son malaise s’installer et de consulter en psychologie.

Girl Wearing Blue Denim Dress Shirt

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Pertes de mémoire et alimentation

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plate of shrimps on wooden surface

Focus sur les études scientifiques :

Selon plusieurs études, différents facteurs auraient une influence sur la mémoire:

De manière positif :

• Une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et un poids sain

Selon une nouvelle étude, une alimentation équilibrée (riche en fruits et légumes, légumes secs, céréales et poissons, avec peu de viande et produits laitiers, et une consommation légère à modéré d’alcool), une activité physique régulière et un poids sain peuvent réduire les dépôts dans le cerveau de protéines anormales impliquées dans la maladie d’Alzheimer.

Selon des chercheurs français, une alimentation équilibrée vers l’âge de 50 ans serait associée à une protection de la mémoire verbale, particulièrement vulnérable dans le développement de la maladie d’Alzheimer.

• Suivre un régime méditerranéen

Avec l’âge, le cerveau se rétrécit et perd des cellules nerveuses, ce qui peut affecter les fonctions cognitives, dont l’apprentissage et la mémoire. Plusieurs études ont déjà rapporté des associations intéressantes entre le fait de suivre les principes de l’alimentation méditerranéenne et le vieillissement cérébral. Les personnes âgées qui suivent les principes de l’alimentation méditerranéenne voient leur cerveau se dégrader moins rapidement que celles qui s’en écartent.

Les principes de base du régime méditerranéen sont :

=> Beaucoup de produits céréaliers complets, de poisson, de fruits et de légumes, d’ail, d’oignon, d’épices et aromates

=> Utilisation de l’huile d’olive comme principal corps gras

=> Consommation quotidienne de légumineuses, de noix et graines, de yogourt et de fromage

=> Consommation moyenne de poulet, d’œufs et d’aliments sucrés

=>  Très peu de viande rouge

=> Apport calorique quotidien raisonnable (de 1 800 à 2 500 calories par jour)

flat lay photography of raw salmon fish

Les sources de gras bons pour la mémoire et la concentration sont :

• Saumon
• Truite
• Maquereau
• Hareng
• Sardines
• Thon
• Huile de lin
• Huile de colza
• Huile de noix
• Oléagineux
• Huile d’olive
• Graines de citrouille, de lin et de chia
• Avocat

Assurer un bon apport en vitamines et minéraux

Parmi tous les nutriments, les vitamines du groupe B – plus particulièrement la B1, la B6, la B9 et la B12 – jouent un rôle primordial dans le phénomène de mémorisation.

De légères carences en ces nutriments pourraient nuire aux performances cognitives. On sait, entre autres, que chez les gens atteints de la maladie d’Alzheimer, on observe un manque d’acétylcholine. En effet, ce neurotransmetteur est indispensable aux fonctions de la mémoire et de l’apprentissage. Or, l’acétylcholine est fabriquée en partie grâce à la vitamine B1.

clear glass cruet bottle
water, glass, tilted

Maintenir une bonne hydratation

Une étude montre qu’une diminution de la teneur corporelle en eau très légère (moins de 1%) suffit déjà à affecter les fonctions cognitives. En effet, la déshydratation est connue pour affecter les performances physiques et cognitives.

De manière négatif :

• Le surpoids

Le surpoids fragiliserait notre mémoire à court terme. Une découverte de l’Université de Cambridge, qui démontre l’impact néfaste de l’obésité sur les structures et fonction du cerveau.

• Les aliments riches en acides gras trans

Appréciés par l’industrie pour les propriétés organoleptiques et texturales que les acides gras trans confèrent à de nombreux produits alimentaires, les acides gras trans ont largement révélés des effets néfastes pour la santé humaine. Par ailleurs, une alimentation trop riche en gras trans peut provoquer une dégénérescence des neurones et réduire les performances intellectuelles.

a man holding his stomach with his hands

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