Communication vs. Relation : La Grande Confusion

Communication vs. Relation : La Grande Confusion

Communication vs. Relation : La Grande Confusion

Person Holding Iphone Showing Social Networks Folder

Les technologies de l’information et de la communication sont des outils qui permettent donc d’échanger des informations, de diffuser un message, que ce soit du texte, de l’image, ou de l’audio.

Mais ces outils de « l’open space » favorisent la confusion entre les notions de communication et de relation. La communication permet d’échanger des informations d’un « point A » (l’émetteur) à un « point B » (le récepteur), et inversement. La relation quant à elle implique non seulement la communication mais aussi la présence de l’autre. Pour être en relation avec une personne, cela implique d’être mis en présence de celle-ci.

Or, dans la plupart des cas, les personnes sont en communication sans forcément être en relation.

Pour exemple, Facebook, le fameux réseau social en ligne utilisé par plus de deux milliards de personnes, a lancé le concept de l’amitié en ligne. Bien que cet outil permette de publier et d’échanger des informations diverses avec un nombre illimité de personnes, il s’agit avant tout d’un moyen de communication permettant aussi d’utiliser toute une série d’autres applications (programmes informatiques), ce qui vient renforcer la confusion. Or, la relation quant à elle, implique inévitablement qu’il y ait une rencontre et un ensemble de rapport et de liens directs entre les individus. Si « l’open space » peut contribuer à cela, et être inclus dans la relation, le danger consiste à vivre les choses de telle manière que l’on arrive à confondre le moyen de communication, l’outil en lui-même, et la relation en elle-même.

Photo of Laptop Near Plant
internet, whatsapp, smartphone

Par ailleurs, la communication virtuelle est totalement dépourvue de la dimension non verbale. Ou du moins, elle en est fortement appauvrie. Car si les émoticônes (contraction entre les mots « émotion » et « icône ») permettent d’apporter une forme de communication non verbale, cela reste malgré tout très pauvre par rapport à tout ce qui peut se transmettre dans la communication non verbale en présence de l’autre, tel que le regard, la posture, le teint de peau, le timbre de voix,…

Sans compter que ces fameux « émoticônes » uniformisent et, par conséquent, lissent et aplatissent la véritable palette de la vie émotionnelle. Cela peut donc devenir un réel problème par rapport à notre besoin de relation sociale lorsqu’on en vient à confondre l’outil de communication avec de véritables relations d’amitiés, de familles ou amoureuses. Ce phénomène de confusion est particulièrement observable auprès des adolescents en pleine construction identitaire. Par ailleurs, cette immédiateté de partage d’information amène également à des dérives telles que l’intolérance à la frustration, la dépersonnalisation, l’addiction.

La dépersonnalisation

Le principe de « l’open space » se caractérise également par « l’immédiateté ». Le moindre vécu doit se transmettre instantanément. La célèbre application Snapchat va jusqu’à prôner que « la vie est plus fun lorsque l’on vit pleinement l’instant », et incite à partager, dans la minute, ce que l’on est en train de faire. Mais que signifie « vivre pleinement l’instant » ? À en croire cette application, il s’agit de relayer immédiatement, dans la minute, sur la toile, un évènement, avant même de l’avoir pleinement vécu et intégré soi-même en compagnie des autres. L’outil de communication doit donc passer avant la relation. Et si cette procédure n’est pas respectée, une sanction sociale apparait en termes de perte de popularité au sein de cette même application…. De nombreux adolescents en arrivent carrément à se définir en tant que personne, non plus en se construisant dans le regard de personnes bienveillantes, ni dans la créativité de leur esprit qui vagabonde pour reconstruire le monde, mais en fonction d’un score obtenu au travers d’un logiciel informatique et d’un petit fantôme qui les vampirisent…

La dépersonnalisation est un vécu intense de « perte du sens de soi-même ». On peut en arriver à ne plus savoir exactement qui on est en vrai. Donc, qui on est dans la vraie vie, et non dans la virtualité.

Close-up of Salad in Plate
woman, face, social media

Ce phénomène est d’autant plus fréquent chez les jeunes de plus en plus accros à ces applications. Car ce n’est plus le jeune qui se définit lui-même grâce à l’appui de son environnement familial et social, mais ce sont les applications qui en viennent à décider de ce qu’elles font de ces jeunes ! D’une certaine façon, ces jeunes deviennent les « jouets » des applications informatiques. Et ce, dans la caricature, dans la soi-disant popularité, ou le rejet voire le harcèlement. Le jeune devient ainsi « une sorte d’objet », ce qui favorise ce phénomène de dépersonnalisation et peut engendrer un réel trouble de la personnalité nécessitant l’intervention de professionnels de la santé mentale.

Pour éviter de telles dérives, il est donc essentiel que l’utilisation de ces applications relèvent du ludique et non qu’elles viennent « orchestrer » la vie des adolescents.

Un smartphone est un cordon ombilical psychosocial, une e-xtension du i-Soi.

C’est aussi un e-doudou à composante tactile. Il a une fonction anxiolytique, hypnotique et est une véritable interface relatio-générationnelle ! Il ne sert pas que de matrice mobile à un téléphone. C’est aussi, et nous le savons bien, un appareil photo, une usine à selfie, à porn food, à tout et n’importe quoi, une caméra video, un support pour des jeux vidéos en ligne ou non (Candy Crush, Criminal Case, Boom Beach, Minecraft…), un support pour des milliers d’applications connectées à Internet, un support pour les réseaux sociaux…

Il permet une communication en temps réel, de se rassurer et de tout vérifier à la seconde ! Il facilite le maintien d’une proximité symbolique en réponse immédiate à toute sollicitation. Qui n’aime pas ça?

Il existe un over-usage du smartphone devenu un outil plus que populaire de 7 à 77 ans. On le sort dans la queue du supermarché, en réunion quand on s’ennuie, pendant un cours, au feu rouge en voiture (même si c’est interdit maintenant!), en regardant la TV, en parlant avec d’autres. On s’endort avec, on se réveille avec. Il accompagne les insomnies.

Person Holding Iphone Showing Social Networks Folder
woman in black and white striped long sleeve shirt

L’intolérance à la frustration :

La frustration, est une émotion négative normale, ressentie lorsqu’on ne peut pas combler un besoin ou un désir. Bien que difficile à vivre, elle est cependant nécessaire car structurante pour le psychisme, notamment celui de l’enfant et de l’adolescent. La frustration permet ainsi de préparer le jeune en croissance à gérer plus tard les difficultés de la vie, à se dépasser dans des moments compliqués, à maintenir une motivation en vue d’atteindre ses objectifs. Sur le plan psychologique, il est donc essentiel de pouvoir postposer une idée, une envie, un désir car ce laps de temps que l’on impose à son esprit permet de favoriser le développement de l’imaginaire et la capacité à « réfléchir à », autrement dit à mentaliser.

Faute de pouvoir postposer, on développera au final une intolérance à toute situation normale de la vie où il est nécessaire d’attendre. La conséquence de cela amène à « l’intolérance à la frustration » qui engendre une incapacité à gérer des émotions négatives comme la colère, l’agressivité, la tristesse. Au moins notre psychisme est amener à travailler des émotions, au moins il est capable de les gérer adéquatement
et de les canaliser.

Ceci est d’autant plus vrai lorsqu’il est question des individus en pleine croissance. Au cours du développement, les premières frustrations sont toujours vécues dans l’intolérance. Du stade bébé à environ 3 ans, la frustration est synonyme de souffrance majeure. C’est avec l’accompagnement des parents, de l’entourage familial, que l’enfant apprendra à s’approprier cette émotion et à la gérer. L’intolérance à la frustration correspond à un ressenti d’anxiété majeur, généralement accompagné de colère difficilement canalisable. Cliniquement parlant, on considère que l’intolérance à la frustration est normale entre 3-5ans. Au-delà de cet âge, il faut envisager de consulter car elle devient synonyme d’un mal-être chez l’enfant ou le jeune, voire d’un trouble du comportement. Autant chez l’enfant que chez l’adolescent, l’utilisation excessive de technologies et d’écrans favorisent l’intolérance à la frustration à un âge où ce n’est donc plus censé se présenter. Cette intolérance apparaît en raison de deux phénomènes premièrement la culture du « tout, tout suite » favorisée par la rapidité d’accès offertes par les nouvelles technologies (occupation de l’esprit, communication, jeux…)

Deuxièmement, par le phénomène de l’addiction, comparable à celle du toxicomane, du fait de l’atteinte, notamment, du circuit cérébral dopaminergique dit « circuit de la récompense ».

man wearing white top using MacBook
woman, face, social media

La nomophobie :

La nomophobie est l’équivalent d’une anxiété de séparation mais avec son mobile! Cette techno-angoisse d’abandon peut être redoutable chez certains! L’inconfort loin de son smartphone aussi! Dans une étude, publiée en 2015, par Clayton et ses collaborateurs dans le Journal of Computer-Mediated Communication, les chercheurs ont mis en évidence les effets de l’impossibilité d’utiliser son smartphone, lorsqu’il sonnait, sur soi (l’iSoi), sur les cognitions, sur l’anxiété, et sur des fonctions physiologiques comme la fréquence cardiaque, la tension artérielle, la fréquence respiratoire. La population étudiée réalisait certaines tâches cognitives comme faire 2 puzzles de séries de mots. Lorsque les personnes ne pouvaient pas répondre à leur smartphone, leur
fréquence cardiaque et leur pression artérielle augmentaient.

Des sensations d’inconfort et une anxiété étaient présentes. Les performances cognitives diminuaient. Ils trouvaient moins de mots durant la deuxième partie de l’épreuve de puzzle.

La nomophobie est également associée à l’angoisse d’être déconnecté (AED ou Fear of Missing out (FOMO) en anglais), de rater des échanges, des tchats, des moments virtuels, des statuts facebook, des tweets qui sont l’occasion d’interagir socialement et rapidement. La nomophobie n’est pas une maladie incurable mais un style vie hyperconnecté qui peut ne pas convenir à tout le monde… et devenir pathologique !

Physiologiquement qu’est ce qui se passe ?

Le circuit de la récompense est un système cérébral, qui est à l’œuvre dans les- fonctions vitales telles que boire, manger, dormir, se reproduire,… Lorsqu’on satisfait un besoin vital, le cerveau envoie rapidement des signaux de bien-être et de satisfaction. Pour que l’on réitère ces actions nécessaires à notre survie : répondre à la faim, à la soif, au besoin de repos et de se reproduire pour perpétuer l’espèce.

Lorsque l’on mange par exemple, cela procure une sensation double : la satiété et le bien-être. Ce double sentiment est produit par le « système de récompense ». Lorsque le temps passe, la faim reviendra et provoquera un nouveau désir ou manque, et l’action de se nourrir sera répétée. Autrement dit, la sensation de plaisir ressentie pousse à renouveler l’opération source de satisfaction.

ai generated, girl, brain
cat, mirror, lion

Cela peut donc favoriser le maintien de la survie. Mais aussi soutenir un processus d’apprentissage du comportement permettant d’obtenir la sensation agréable de récompense. Tant qu’il s’agit de choses saines pour le corps et l’esprit, cette apprentissage et ce renforcement est positif. Par contre, lorsque le renforcement est lié à des choses négatives, cela peut, à la longue, engendrer des problématiques telles que des addictions.

Les sensations telles que l’envie et le désir de ressentir un bien-être et de la satisfaction vont « pousser à l’action ». Cette mise en mouvement et l’action de recherche de ce qui apportera cette fameuse satisfaction va provoquer au niveau du cerveau la libération d’un neurotransmetteur : la dopamine. Un neurotransmetteur est un composé chimique qui permet aux neurones, les cellules nerveuses, de communiquer entre eux (voir schéma). La dopamine est donc directement à l’aspect de motivation qui active l’action, la mise en mouvement et l’exécution de l’action satisfaisante.

La motivation et l’action correspondent au début du « circuit de la récompense ». Ensuite, l’exécution de l’action provoquera cette sensation agréable de satisfaction, voire d’extase. Au niveau cérébral, cela correspond à la libération d’autres neurotransmetteurs tels que l’endorphine, l’adrénaline, la noradrénaline. Après cette phase de satisfaction, le cerveau produira la sérotonine directement lié à la sensation de bien-être et à la régulation de l’humeur.

Chez les enfants et les adolescents

Le phénomène devient réellement inquiétant lorsque l’on sait pertinemment avec quel systématisme les jeunes, en plein développement physique et mental, ont accès aussi bien aux smartphones, qu’à la tablette en plus des écrans de télévisions et d’ordinateurs…

Et en tant que soignants, il nous faut dénoncer que c’est parallèlement suite à cette frénésie d’accès aux nouvelles technologies que les demandes de bilan pour troubles de l’attention, de problèmes de développement émotionnel, affectif, d’agressivité, d’isolement social, sont de plus en plus nombreuses. Généralement tout le monde se sent dépassé par la situation : les parents mais aussi l’école. Un journal britannique nommé “The Mirror” a ainsi parlé de l’addiction à la tablette d’une petite fille à peine âgée de 4 ans, qui présentait tous les symptômes du manque lorsqu’on lui retirait la tablette. Son psychiatre, Dr Richard Graham, responsable d’un programme de désintoxication numérique (tablettes, smartphones, et autres appareils…) dénonce que cette petite fille aurait pu nécessiter des soins psychiatriques si l’addiction avait continué. L’utilisation de la tablette était évaluée à près de 4 heures par jour. Selon ce même psychiatre, une étude récente révèle les données suivantes : 1 foyer sur 7 laisserait ses enfants utiliser les appareils mobiles à écran 4 heures ou plus par jour ! Ce qui veut dire que ces enfants deviennent esclaves de ce fameux « circuit de la récompense». Ce qui, à la longue, devient tout aussi toxique pour leur cerveau que les drogues.

Dans une émission télévisée française, des parents ont témoigné de leur expérience avec leur enfant qui avait été diagnostiqué autiste et recevait des soins médicamenteux et kinés liés à cette maladie mentale. Grâce à la clairvoyance d’intervenants, l’idée d’évaluer le temps passé sur la tablette fut évoquée. Cet enfant passait en effet plusieurs heures par jour devant ces fameuses tablettes. Dès que les parents ont rectifié cela, l’enfant s’est mis à aller vers les autres, parler, bouger et à faire les mêmes choses qu’un enfant normal. Ce jeune enfant a donc pu récupérer son retard de développement grâce à l’aide de professionnels.

adolescent, cool, peace
Offended black girl in studio

Les symptômes classiques qui doivent alerter chez l’enfant et l’adolescent :

  • Il vous désobéit toujours quand vous fixez un délai et reste plus longtemps.
  • Il n’accomplit pas les tâches demandées et reste face à son ordinateur.
  • Il passe plus de temps en ligne qu’avec le reste de la famille.
  • Il vous parle constamment de ses nouveaux copains en ligne.
  • Vous vous plaignez constamment du temps qu’il dépense en ligne.
  • Ses résultats scolaires ont déjà été affectés par le temps passé sur le Web.
  • Depuis qu’il a découvert Internet, il semble plus déconnecté de la réalité, isolé et solitaire.
  • Il n’accomplit aucune tâche avant de vérifier ses messages en ligne.
  • Il se met sur la défensive et vous répond discrètement quand vous lui demandez ce qu’il a fait en ligne.
  • Il arrive qu’il se connecte furtivement, est ce malgré votre interdiction.
  • Il passe beaucoup de temps seul dans sa chambre face à son ordinateur.
  • Il arrive qu’il vous réponde de façon agressive si vous lui parlez alors qu’il est en ligne.
  • Il pique une crise de nerfs et devient de mauvaise humeur si vous l’obligez à réduire le temps qu’il passe en ligne.
  • Il néglige tous les loisirs qu’il adorait autrefois et préfère rester en ligne.
  • Il déprime quand il n’est pas branché à Internet en raison d’une coupure.

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La résilience

La résilience

La résilience

woman, worried, nightmare

Lorsque nous vivons un stress important, la sensation d’insécurité domine. Mais lorsque le « danger » disparaît, nous pouvons reprendre le cours de nos vies relativement normalement, avec le plus souvent un souvenir qui reste douloureux mais qui perd progressivement sa charge anxieuse. Le souvenir est toujours là, mais il est moins angoissant et omniprésent.

Si ce retour à la normale est possible, c’est grâce à différents mécanismes qui se mettent en place dans notre esprit, notre psychisme. C’est ce qu’on appelle la résilience, c’est-à-dire notre capacité à nous redresser après avoir fait une chute.

Nous n’avons pas vraiment conscience de notre résilience ; le plus souvent elle se fait naturellement, de façon non intentionnelle.

Ainsi le fait de recourir à l’humour par exemple n’a l’air de rien, or cela permet de prendre de la distance, du recul sur les événements. Se réfugier dans son imaginaire lors de rêves ou de balades permet également de mettre son esprit au repos et d’une certaine façon de mieux supporter le réel. L’optimisme, le fait de garder espoir, de se projeter positivement dans l’avenir est aussi une stratégie résiliente permettant de mieux supporter la situation.

Il est enfin avéré que le fait de pouvoir extérioriser ses émotions par la parole ou par l’Art peut être infiniment aidant ! Être créatif permet d’utiliser des ressources parfois insoupçonnées, de se réinventer et de découvrir de nouvelles sensations.

Mais certaines routines peuvent également nous aider. Dans ce cas il s’agit d’efforts conscients pour se sortir de la situation stressante. La méditation, le yoga, le sport,…sont toutes des routines qui peuvent être apaisantes pour le corps et l’esprit.

glass, painting, art
Woman Holding Her Head

Parfois cependant, le stress subi a été tellement intense et confrontant qu’il peut s’apparenter à un traumatisme. Ce stress a submergé la personne au point qu’elle se sente dépassée et ne parvienne plus à puiser dans toutes ces ressources que nous avons citées ici.

Dans ce cas la blessure causée nécessitera un travail accompagné par un spécialiste (psychologue, psychiatre,), afin de ne pas aggraver la situation et risquer une dépression plus grave ou un stress continuel malgré que la situation se soit améliorée.

A quoi devons-nous prêter attention ? Qu’est-ce qui devrait vous amener à penser à prendre contact avec les psychologues de la Maison Médicale, ou à en parler à votre médecin ?

Une personne traumatisée sera susceptible de développer différents types de réactions :

– Un stress continu, la peur de mourir
– Le sentiment de vivre « comme dans un rêve »
– L’impression que les autres l’ont abandonné, ne viennent pas à son secours
– L’impression qu’on cherche à lui faire du mal
– Le sentiment d’être débordé, incapable, inadapté, isolé, impuissant
– Le sentiment de ne plus être en sécurité nulle part
– Le sentiment que c’est « chacun pour soi », que l’entourage n’est plus protecteur…

Person in Black Pants and Black Shoes Sitting on Brown Wooden Chair
View of Traffic on the Streets Downtown Sao Paulo, Brazil

Prenons enfin ici le temps de faire le point sur les belles nouvelles que nous a malgré tout réservée cette période chargée en stress et peurs diverses, pour encourager cette belle ressource que constitue l’optimisme !

Les mesures de confinement ont provoqué la plus grande baisse des émissions de CO2 depuis la seconde guerre mondiale, avec pour conséquence le trou dans la couche d’ozone qui a commencé à se résorber. Comme quoi si on veut on peut.

Le trafic maritime ayant diminué, les animaux marins ont pu bénéficier d’un océan plus calme et les baleines se sont mises à discuter davantage entre elles. Le nombre d’animaux tués sur les routes a également été considérablement réduit !

Certains villes, comme Venise, ont vu leur écosystème évoluer (transparence des eaux, retour des animaux et des plantes,…) et ont décidé de se diriger vers un tourisme moins agressif, plus intelligent, plus durable et plus lent.

À Bruxelles, il a été décidé de développer davantage les espaces verts, avec l’idée que les habitants devraient pouvoir disposer à quelques minutes de chez eux/elles de bancs, de plaines de jeux et d’espace de détente. Un bureau d’études est en charge d’une vaste opération : celle de cartographier le sous-sol du Quartier Européen et le bas de Laeken afin d’indiquer où il y a assez d’espace pour que les racines des arbres puissent se développer et ensuite intégrer de nouveaux arbres partout où cela a du sens.

Mais ce qui a marqué également sont les initiatives de solidarité qui se sont déployées en Belgique, que ce soit en termes de distribution de nourriture, de lignes téléphoniques de soutien (pour les violences conjugales, pour les professionnels, …), de création et distributions gratuites de masques, et encore bien d’autres choses.

Enfin, si les nouvelles partagées sur les réseaux sociaux concernent davantage les décès et les cas graves, il est peu fait mention des personnes parfois même très vulnérables qui sont parvenues à en guérir.

Et que dire de cette nouvelle selon laquelle les enfants sont moins susceptibles de développer des formes graves de la maladie… Nouvelle certainement cruciale car elle va permettre à nos enfants de reprendre prochainement les bancs de l’école, le plus « normalement » possible. Apprentissage, mais aussi partages, amitiés, jeux,… tout cela leur a certainement beaucoup manqué !

Il est important de ne pas laisser la situation empirer et consulter un spécialiste vous permettra de sortir plus rapidement de cette période difficile.

Photo of Parc du Cinquantenaire
Three Toddler Eating on White Table

Et les enfants dans tout ça ? :

Le monde des enfants est tributaire de celui des adultes et ce qui est le plus rassurant pour les enfants, quelques soient les circonstances, c’est de savoir que leurs parents ou des adultes référents sont à leurs côtés pour les protéger.

La force du lien d’attachement est le remède le plus efficace pour les sécuriser et les soutenir. Il est également essentiel de leur laisser une place à l’expression pour qu’ils puissent verbaliser leur peur. L’anxiété de l’enfant augmente considérablement lorsqu’il ne comprend pas ce qui se passe autour de lui, la communication est donc également importante pour qu’il puisse comprendre et s’adapter lui aussi à son nouvel environnement.

Avec de mots simples et authentiques, on peut communiquer ouvertement au sujet de la situation Le challenge consiste cependant à en dire suffisamment pour qu’ils puissent comprendre mais sans basculer dans des propos trop négatifs pouvant activer de l’angoisse. Les enfants ont besoin de ressentir que les adultes font tout pour gérer la situation. Il importe de trier les informations et d’adapter son discours.

Les enfants de moins de 6ans par exemple n’ont pas la maturité pour comprendre il n’est donc pas utile de les charger avec trop d’informations s’ils n’ont pas posés de questions. Les enfants, tout comme les adultes, ont besoin de cadre et de structure. Le meilleur moyen d’y parvenir c’est de suivre des horaires et de maintenir leur routine : les horaires des repas, les devoirs, de jouer, organiser leur chambre, …

Les enfants eux-aussi disposent de compétences de résilience, mais pour y parvenir, ils ont définitivement besoin des adultes.

La résilience chez l’enfant découle directement d’une relation de qualité faite de bienveillance, de capacité d’adaptation et d’expériences positives. Donc tout ce que nous vous transmettons ici pour prendre soin de votre équilibre émotionnel est donc valable pour vos enfants. Et au plus vous prendrez soin de vous, au mieux vous pourrez les aider à surmonter leurs propres difficultés.

Les enfants disposent de beaucoup de ressources mais c’est aux adultes de les nourrir pour qu’elles puissent s’exprimer pleinement.

Nous insisterons sur quatre points essentiels : le sentiment de sécurité, la structure, la communication, et le jeu. Chaque jour, veuillez à leur accorder une place centrale.

Si vous constatez que c’est difficile, ou bien que votre enfant manifeste des signes d’anxiété tels que : l’irritabilité, des modifications du comportement alimentaire, des comportements compulsifs, … Nous vous conseillons de ne pas laisser son malaise s’installer et de consulter en psychologie.

Girl Wearing Blue Denim Dress Shirt

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Les maladies de la mémoire

Les maladies de la mémoire

Les maladies de la mémoire

alzheimer's disease, dementia, brain

L’amnésie est une perte partielle ou totale de la mémoire. Elle peut être permanente ou transitoire (ne durer que quelques heures) et apparaît dans des contextes variés (traumatisme crânien, tumeur cérébrale, maladie neurodégénérative…)

Chez la plupart des patients amnésiques, certaines capacités de mémoire sont néanmoins préservées : la mémoire se dévoile alors sous plusieurs facettes qui peuvent être ou non touchées en même temps par une maladie. De l’oubli bénin aux pathologies neurodégénératives, il existe de nombreuses maladies entraînant une altération de la mémoire.

Voici une liste non exhaustive des pathologies pouvant entraîner une perte de la mémoire, à savoir qu’en fonction de la maladie, ce n’est pas le même type de mémoire qui va être affecté : 

 

  • AVC (accident vasculaire cérébral) : les symptômes et pertes de mémoire dépendent de la zone où les lésions cérébrales vont avoir lieu.
  • Traumatismes crâniens : de nouveau cela dépend de la zone de la lésion.
  • Tumeurs cérébrales
  • Infections du cerveau
  • Manque d’oxygénation du cerveau
  • Démences = diminution progressive des capacités intellectuelles évoluant au minimum de manière progressive depuis 6 mois. Il existe différentes formes de maladies dégénératives entrainant une démence ( Alzheimer, atrophies cérébrales, démences vasculaires, alcoolisme chronique, carences en vitamines, abus de médicaments…)
  • Dépression
man, brain, trauma

Syndrome de Korsakoff

Le syndrome de Korsakoff alcoolo-carentiel se caractérise par une atteinte massive de la mémoire épisodique, des troubles exécutifs, une désorientation temporospatiale et des désordres comportementaux. L’atteinte s’explique par une carence en vitamine B1, généralement due à une dénutrition dans un contexte d’alcoolisme chronique.

Ce syndrome est un des plus fréquents liés à l’alcoolisme et peut avoir des conséquences importantes car, même si le patient stoppe complétement l’alcool, les pertes de mémoire peuvent être définitives.

Abus de médicaments

Les médicaments, vous le savez, sont malheureusement parfois nocifs et peuvent entraîner des effets secondaires. C’est pourquoi nous essayons toujours de vous donner les meilleurs conseils sur la manière de les prendre et les quantités maximums. Certains médicaments, s’ils sont consommés abusivement, engendrent des troubles de la mémoire de par leur action sur le système neurologique : les antidépresseurs, les anxiolytiques, les somnifères, les anti-épileptiques, les anti-parkinsoniens…

Blue Medication Pill on Persons Hand
orange, fruit, healthy

Carence en vitamines

Comme nous l’avons écrit ci-dessus, la carence en vitamine B1 est déjà une cause de troubles de la mémoire.

De même, une carence en vitamine B12 peut aussi être à l’origine de trouble de la mémoire.

Il existe un questionnaire utilisé mondialement pour essayer de se faire une idée/d’évaluer l’état cognitif et mental d’un patient.

MMSE

Orientation :

 

  1. En quelle année sommes-nous ?
  2. En quelle saison ?
  3. En quel mois ?
  4. Quel jour du mois ?
  5. Quel jour de la semaine ?
  6. Quel est le nom de l’endroit où nous sommes?
  7.  Dans quelle ville sommes-nous ?
  8.  Dans quelle province ou région sommes-nous ?
  9. A quel étage sommes-nous ici ?

Apprentissage :

Je vais vous dire 3 mots; je voudrais que vous me les répétiez et que vous essayiez de les retenir car je vous les demanderai tout à l’heure : cigare, fleur, porte. Répéter les 3 mots.

Attention et calcul :

  • Voulez-vous compter à partir de 100 en retirant 7 à chaque fois?
  • Voulez-vous épeler le mot MONDE à l’envers?

Rappel :

Pouvez-vous me dire quels étaient les 3 mots que je vous ai demandé de répéter et de retenir tout à l’heure?

Langage :

  1. Quel est le nom de cet objet? (montrer un crayon)
  2. Quel est le nom de cet objet? (montrer une montre)
  3. Ecoutez bien et répétez après moi: « PAS DE MAIS, DE SI, NI DE ET »µ

=> Poser une feuille de papier sur le bureau, la montrer au sujet en lui disant : « écoutez bien et faites ce que je vais vous dire »:

  • Prenez cette feuille de papier avec la main droite
  • Pliez-la en 2
  • Jetez-la par terre
  • Tendre au sujet une feuille de papier sur laquelle est écrit en gros caractères : « FERMEZ LES YEUX» et dire au sujet: « faites ce qui est écrit »
  • Tendre au sujet une feuille de papier et un stylo en disant: « voulez-vous m’écrire une phrase, ce que vous voulez mais une phrase complète »

Praxies constructives : 

  • Tendre au sujet une feuille de papier et lui demander: « Voulez-vous recopier ce dessin »

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L’alzheimer

L’alzheimer

L’alzheimer

La maladie d’Alzheimer est la maladie neurodégénérative la plus fréquente dans la population. Plus de 35.6 millions de personnes dans le monde sont touchées. Elle touche principalement des patients au-delà de 60 ans mais peut malheureusement toucher quelques patients de moins de 60 ans. Elle atteint aussi plus de femmes que d’hommes.

Elle n’est presque jamais héréditaire, sauf dans la très rare forme familiale. Il est donc inutile de s’alarmer même si plusieurs membres d’une famille en sont atteints.

A Man in White Shirt Talking to the Man in Blue Sweater while Reading a Book

C’est donc comme nous le disions une maladie neurodégénérative (des plaques se forment dans certaines zones du cerveau), évolutive et irréversible. Mais il est impossible de donner une description précise de la maladie d’Alzheimer : chaque personne atteinte de démence est unique et va présenter des symptômes et des comportements qui lui sont propres, tout en suivant +/- une évolution classique. Elle est caractérisée par des troubles de la mémoire ainsi que des troubles du langage, de la coordination gestuelle et de la reconnaissance des objets et/ou des personnes.

Les causes de la maladie d’Alzheimer ne sont pas encore bien connues mais il semblerait plutôt que ce soit une origine plurifactorielle : le vieillissement, l’alimentation, une autre maladie neurodégénérative, …

Il est, en tout cas, important de faire un diagnostic précoce. Il n’existe aucun traitement pour guérir de la maladie mais nous pouvons mettre en place des traitements qui vont freiner l’évolution des symptômes.

Stade primaire

  • Troubles de la mémoire concernant des événements récents, oublis fréquents, désorientation dans l’espace et/ou le temps
  • Difficultés dans la vie quotidienne (gestion de l’argent, lecture de l’heure, jeux de cartes)
  • Ralentissement des réflexes (conduite automobile)
  • Sautes d’humeur, déprime, repli sur soi
  • Maintien de l’autonomie
An Elderly Man Looking at a Photo Album

Stade intermédiaire

  • Oubli des faits récents et des événements nouveaux mais souvenirs intacts du passé lointain
  • Difficultés à prendre des décisions, calculer, se concentrer, s’orienter (espace, temps)
  • Perte de coordination et d’équilibre (marche pénible, écriture irrégulière voire illisible)
  • Sautes d’humeur fréquentes, insensibilité, repli sur soi, agitation, méfiance, problèmes de sommeil
  • Assistance nécessaire pour les activités quotidiennes (s’habiller, se laver, ) et incontinence urinaire possible
  • Langage appauvri (répétitions, ralentissement du débit, phrases incomplètes ou incompréhensibles, …)
  • Nécessité de guidance dans l’accomplissement des tâches de la vie quotidienne.

Stade tardif

  • La mémoire à court et à long terme est atteinte
  • Atteintes cognitives généralisées
  • Les muscles se rigidifient, d’où une expression faciale figée, difficultés dans les déplacements, dans la déglutition, etc.
  • Le repli sur soi s’accentue, la personne vit dans son « propre monde »
  • La personne malade est dépendante de ses proches pour tous les actes de la vie quotidienne.
Woman with Headache
An Elderly Woman Holding a Photo

Si vous avez des doutes, n’hésitez jamais à en parler avec votre médecin pour voir si vous ou un proche nécessite un bilan plus approfondi avec un neurologue.

Si malheureusement, vous êtes concernés par le sujet et que vous souhaitez en parler avec des personnes dans la même situation ou trouver des informations complémentaires, il existe différentes structures.

LIGUE ALZHEIMER ASBL est une association d’aide et de soutien aux patients, aidants, professionnels et toute personne intéressée. Cette ligue propose des « Alzheimer café », des conférences, formations (pas que pour les professionnels de la santé !), … tout au long de l’année.

Pour plus d’informations : https://alzheimer.be/

Alzheimer Café est un endroit où l’on écoute et où l’on se confie. C’est ouvert à tous ceux qui ressentent le besoin d’être entendu et aidé (patients, proches …), et en plus c’est gratuit ! On s’y réunit donc autour d’une boisson, d’un gâteau, de chocolats… pour poser des questions concrètes sur la vie de tous les jours avec Alzheimer et de briser le tabou et la solitude qui vont souvent de pair avec la maladie. Un lieu de rencontre en milieu non médicalisé où l’accent est mis sur la convivialité.

Les animateurs de l’Alzheimer Café organisent également de temps en temps des sorties culturelles et des excursions.

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La mémoire : qu’est-ce que c’est ?

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countryside, children, memory

Tout d’abord, la mémoire correspond à 2 capacités :

  • celle d’apprendre des choses (c’est la mémorisation)
  • celle de se rappeler des souvenirs (c’est la restitution)

Il est primordial de savoir qu’il existe plusieurs formes de mémoire : vous ne faites pas appel à la même « mémoire » quand vous essayez de vous rappeler où vous avez mis vos clefs, ou bien pour vous souvenir le prénom d’un collègue, ou bien vous remémorer votre voyage de noce ou vous souvenir le code d’une alarme, ou bien même savoir faire du vélo ou jouer d’un instrument de musique.

La mémoire sensorielle ou immédiate disparaît généralement en moins de deux secondes, par exemple l’image d’un passant croisé dans la rue. Si nous prêtons attention aux informations de la mémoire sensorielle, nous pouvons les retenir un peu plus longtemps. Nous mobilisons alors la mémoire à court terme qui permet de conserver temporairement l’information, par exemple s’il faut garder en tête un numéro de téléphone le temps de trouver un stylo.

Nous parlons également de mémoire de travail ou de mémoire tampon lorsque nous effectuons des opérations mentales sur ces souvenirs immédiats : par exemple lorsqu’un patient vient en consultation et que nous enregistrons plusieurs informations tout au long de son examen clinique, le temps d’après noter tout cela de façon condensée dans son dossier.

La mémoire à long terme au contraire stocke des données de façon durable, parfois pour toute une vie : souvenirs d’événements marquants, de noms, de lieux, de visages…

Ainsi vous comprenez que la mémoire est différente en fonction de la durabilité des souvenirs que nous souhaitons « stocker » dans notre cerveau ainsi qu’en fonction du temps que nous avons mis à acquérir ce souvenir.

Person Holding Film Strip

Nous distinguons également différents sortes de mémoire à long terme selon le type d’informations emmagasinées. Vous souvenir d’un événement vécu – « la première fois que… » – cela fait appel à la mémoire épisodique.

Vous souvenir du nom de votre voisin en revanche, cela mobilise la mémoire lexicale, la mémoire des mots.

La mémoire sémantique englobe notre connaissance du monde : informations, idées, notions. Savoir faire du vélo en revanche, c’est ce souvenir de gestes,
de positions et d’habitudes corporelles. Cette mémoire sensori-motrice, celle des «
savoir-faire », c’est la mémoire procédurale.

Grâce à l’imagerie cérébrale, nous pouvons maintenant mieux étudier les différentes zones de notre cerveau qui sont impliquées dans cette procédure cérébrale mystérieuse qu’est la mémoire. Les neurones sont comme un grand réseau, connectés les uns aux autres, et chacun à une fonction particulière.

Comme vous pouvez le voir, chaque zone du cerveau a un rôle et par conséquent, les différentes mémoires ont chacune un lieu de stockage différent. Par exemple, faire du vélo comme nous le disions ci-dessus va plutôt se stocker dans la zone motrice alors que les souvenirs de mémoire à long terme vont plutôt se stocker dans l’hippocampe qui est au centre de notre cerveau.

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Sport et hypertension

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L’activité physique est toujours bénéfique peu importe l’âge. En cas d’hypertension débutante, réaliser un effort sous contrôle médical permet de retarder le début du traitement. Si vous avez déjà un traitement, pratiquer régulièrement du sport diminue les risques cardiovasculaires en agissant notamment sur le surpoids, le cholestérol voir le diabète.

group of women doing yoga

La pression artérielle commence déjà à diminuer 3 semaines après le début de l’activité sportive, mais il faudra attendre au moins 6 mois pour juger de l’efficacité.

Pour que votre activité soit bénéfique, il faut qu’elle soit régulière et vous amène à dépenser minimum 2000 Kcal par semaine. Il vaut mieux pratiquer du sport modérément plusieurs fois par semaine plutôt qu’une seule fois intensément et risquer les problèmes cardiaques. Pour arriver à vos 2000 Kcal, il faut jouer avec l’intensité et la durée :

 

  • Soit 60 minutes d’activité légère (étirements, travaux de jardinage…) ;
  • Soit 30 à 45 minutes d’activité modérée (marche rapide, natation…) ;
  • Soit 20 à 30 minutes d’activités intenses (jogging, vélo d’appartement…).

Soyez cependant prudent et ne reprenez pas une activité physique trop brusquement. Il faut y aller graduellement, en démarrant par des activités légères puis en se dirigeant progressivement vers les activités intenses. Les personnes âgées de plus de 40 ans auront également intérêt à consulter un médecin avant toute reprise qui pourra envisager de réaliser un ECG d’effort.

Durant l’effort, quel qu’il soit, respirer profondément, éviter les efforts brefs et trop intenses, ne dépasser jamais vos limites et rester à l’écoute de votre corps, entraîner vous de préférence avant les repas, hydrater vous bien et respecter les 3 partie de l’entrainement : échauffement (minimum 10 min), effort et récupération/étirements. Si des douleurs apparaissent, diminuez l’effort et/ou arrêtez quelques minutes si nécessaire. Il est également conseillé d’adapter son hygiène de vie en préférant la marche ou le vélo à la voiture, l’escalier à l’ascenseur,…

Woman with Curly Hair Doing Stretching
man in blue and red jersey shirt holding white and red boxing gloves

Si vous comptez pratiquer des sports plus extrêmes, parlez-en toujours avec votre médecin car il est fort probable que celui-ci vous conseille un examen cardiologique plus approfondi (comme un test à l ‘effort)

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