Être accompagné pour arrêter les addictions

Être accompagné pour arrêter les addictions

Être accompagné pour arrêter les addictions

drugs, stop, drug

Il y a plusieurs obstacles à l’arrêt de la consommation.

Le premier est sans doute le fait que beaucoup de personnes dépendantes ne s’en rendent pas vraiment compte. C’est déjà une première épreuve que d’accepter cette réalité. C’est encore plus difficile à accepter quand la personne qui souffre a elle même souffert d’un parent alcoolique/ consommateur.

Ensuite les personnes qui souffrent de dépendance sont malheureusement mal comprises et mal perçues par la société, ce qui est dommage car c’est certainement un des freins pour qu’elles cherchent et trouvent de l’aide. Ce n’est pas si simple d’oser demander de l’aide. L’aspect illégal de nombreux produits entraîne un arsenal de mesures répressives, probablement nécessaires mais qui renforcent la stigmatisation des consommateurs.

Enfin, il y a l’obstacle du corps qui réclame dans un certain nombre de cas les substances lors des tentatives de sevrages (voir partie médicale de cette newsletter). Selon l’addiction, il sera parfois utile de prescrire un traitement de substitution pour atténuer les effets du manque. Pour d’autres produits, il est parfois même tout simplement impossible d’arrêter de consommer sans être hospitalisé. Vous l’aurez compris, dans de nombreux cas il ne s’agit donc pas d’une simple question de volonté.

C’est pourquoi, le 4ème obstacle auquel je pense est la culpabilisation des personnes dépendantes. Souvent, j’entends dans mes consultations que la culpabilisation a tendance à aggraver la situation de la personne car cela renforce son envie de consommer, probablement pour éviter de ressentir cette culpabilité. Les personnes perfectionnistes sont d’ailleurs particulièrement sujettes à l’alcoolisme. En diminuant les paroles culpabilisantes et en privilégiant plutôt l’orientation/l’accompagnement vers des services d’aide spécialisés, nous pouvons déjà tous agir contre cet obstacle.

Upset Woman Looking in Mirror
A Man Standing on a Bedroom Doorway Looking at a Girl Sitting on Bed

Par ailleurs, on sous-estime fréquemment la souffrance des proches des personnes dépendantes (partenaire, famille, enfants, etc). Ils/Elles sont parfois entraîné.e.s dans une dynamique relationnelle compliquée et se retrouvent parfois sans le vouloir à renforcer l’addiction de la personne dépendante. On parle d’ailleurs souvent de personne co-dépendante. (Par exemple, quand on donne de l’argent à la personne qui consomme, ou qu’on achète le produit à la place de la personne dépendante, etc.)

L’aide psychologique/matérielle/sociale/juridique

Etant donné que l’addiction peut prendre une grande place jusqu’à toucher tous les aspects de la vie, il sera parfois souhaitable de mettre en place plusieurs types d’aide : médicale, psychologique, sociale, juridique, matérielle.

Une fois les obstacles dépassés, l’aide ou les aides trouvée.s, la personne en souffrance pourra commencer un travail de compréhension de soi. Car c’est aussi ce que la consommation empêche bien souvent. D’avoir accès à soi et à ses propres émotions. On peut apprendre à s’écouter.

− Pourquoi je consomme tel produit ? Quel est l’effet recherché/ constaté ? (effet du produit sur moi, mes sensations et effet sur les proches)
− A quoi/à qui est-ce que ce produit me fait penser ?
− A quel moment j’ai commencé ? Dans quel contexte ? Y avait-il des raisons qui m’y ont poussé.e ?
− De quoi le produit me protège-t-il ? Quelle serait la fonction de la consommation de tel produit? Quel est l’effet/sensation recherché?
− Me permet-il de m’échapper d’une situation insupportable, dont je ne vois pas l’issue ?
− Ai-je vécu des traumatismes ? Des deuils ?

Etc.

Crop woman tapping shoulder and comforting upset female friend while sitting at home together
Women Performing Yoga on Green Grass Near Trees

Petit à petit, en fonction du rôle joué par la substance consommée, il ser possible au cours d’une relation psychothérapeutique de réfléchir à d’autres solutions pour éviter de devoir recourir à un produit.

Par exemple :

− Pour les personnes qui n’aiment pas l’ennui, on pourra chercher d’autres occupations,

− Pour les personnes qui craignent les angoisses ou les débordements émotionnels, on pourra chercher d’autres manières de s’apaiser, ou de s’entourer de personnes de confiance,

− pour les personnes qui se sentent déprimées, on pourra chercher ce qui compte pour la personne, ce qui fait plaisir, et parler de ce qui déprime tant, et dans certains cas proposer des médicaments qui n’ont pas d’effets addictifs,

− pour les personnes qui cherchent à s’extraire ou s’anesthésier par rapport à une situation de vie insupportable, il s’agira de réfléchir aux changements possibles pour retrouver son espace à soi, etc…

Les services spécialisés :

 Gate asbl

Salle de consommation à moindre risque (brochure disponible à la maison médicale).

− service gratuit et anonyme
− pour personnes vulnérables à partir de 18 ans
− qui consomment de l’héroïne ou de la cocaïne (pas pour les consommateurs de cannabis ou d’alcool)
− possibilité de testing de produit, salle de repos, équipe et lieu sécurisé pour une réaction rapide en cas d’overdose, échange de matériel de consommation
− permet de réduire la consommation à ciel ouvert et les risques de transmissions de maladies
− ne fournissent pas de drogues
− consultations médico-sociales sur place et orientation possible vers le réseau de soin spécialisé

Rue de Woeringen 9 à 1000 Bruxelles

02/253.59.99

www.transitasbl.be

email@transitasbl.be

Du lundi au vendredi de 10h à 17h

Sauf le mercredi de 12h à 17h

Centre Médical Enaden asbl+ Antenne de Molenbeek

Prise en charge globale pour addictions aux drogues, alcool, jeux, écran, médicaments. Pour les usagers et pour leurs proches.

Rue Saint-Bernard 114 à 1060 Bruxelles

Tél : +32 2 534 63 73 – Fax : 02 534 53 94

centre.medical.enaden@enaden.be

Du lundi au vendredi de 9h à 18h (le mercredi de 9h à 20h)

Sur rendez-vous de préférence

Fermé les jours fériés

Antenne de la chaussée de Gand

− Centre de jour (activités organisées en journée)
− Centre de jour pour jeunes
− Centre d’hébergement de crise
− Centre d’hébergement
− Consultations médicales, psychologiques, psychiatriques, sociales
− Equipe mobile : « Le renfort » pour intervention au domicile ou dans locaux à St-Gilles ou Berchem, sur demande des proches ou d’intervenant social, pour des jeunes consommateurs de minimum 18 ans.

Chaussée de Gand, 1022 à 1082 Bruxelles

Tél : +32 2 465 64 96 – Fax : 02 534 53 94

Uniquement sur rendez-vous

Babel

Consultations pour usagers de drogues/alcool et leurs proches (psychomedico-social). Pas d’obligation d’abstinence

Rue Hôtel des Monnaies, 67 à 1060 Saint-Gilles

Tél : 02 543 03 43

Du lundi au vendredi de 9h à 17h

Le projet Lama

Pour toxicomanes et leurs proches. Consultations médico-psycho-sociales, orientation vers hébergement, réduction des risques, espace communautaire, informations sur les drogues, accompagnement dans certaines démarches

Les usagers peuvent choisir l’un des 3 sites, chacun ayant ses spécificités :

– Ixelles : 02 640 50 20 rue Américaine, 211 – 1050

– Anderlecht : 02 524 33 52 rue Gheude, 49 – 1070

– Molenbeek : 02 411 51 61

– accueil/consultations : 25 rue Montagne aux Anges – 1080
– adresse postale : 184d bvd Léopold II – 1080

Le Projet Hestia

Aussi une structure d’accompagnement en appartement de transit.

Rue Ransfort, 16 à 1080 Bruxelles

Tél. : 0472 63 07 02

Transit (accueil et hébergement pour usagers de drogues, médicaments, alcool)

Problématique d’assuétude aux drogues licites et illicites. Être majeur. Equipe pluridisciplinaire non médicalisée. Gratuit. Sans rendez-vous et sans conditions administratives et financières. +32 (0)2 215 89 90. Ce numéro est accessible 24h/24 7j/7.

 Espace femmes

Tous les mardis de 13 à 16h, pour les femmes suivies ou non à Transit.
Ouvert à toutes les femmes (ex)-consommatrices de drogues, l’Espace
Femmes leur permet de renouer avec leur féminité souvent niée par des conditions de vie précaires.
− prendre du temps pour soi
− parler de ses préoccupations personnelles et intimes
− prodiguer du soin orienté bien-être pour reprendre confiance

Elles peuvent:
− se doucher
− se maquiller
− poser du vernis
− se reposer dans un endroit tranquille et sécurisant
− écouter de la musique…

Il n’y a pas de canevas spécifique: les femmes utilisent cet espace selon leurs envies et leurs besoins.

Les alcooliques anonymes : groupe de parole pour personnes alcooliques (en présentiel ou en ligne)

Prochains groupes à Anderlecht :
=> ANDERLECHT “BON AIR-Transvaal”

Rue Ferdinand Craps 2, 1070 Anderlecht

Rez de chaussée à gauche de l’entrée de l’immeuble (Pour l’accès frappez à la fenêtre ou sonnez # 113 sonnette)

Les mercredis à 20h à partir du 6/9/23

=> ANDERLECHT “Ste-Anne St-Remi clinique

Boulevard Jules Graindor 66, 1070 Anderlecht

Clinique Ste-Anne/St-Remy – 5ème étage, Ergothérapie, au fond du couloir

Les mardis à 19h à partir du 5/9

078/15.25.56 (Permanence et réservation de groupe)

Voir aussi le site internet pour trouver un groupe: alcooliquesanonymes.be

Le pélican

Groupe de parole pour usages de drogues

=> suivi psychologique seul, en couple ou en famille
=> accompagnement psychosocial
=> maximum 10 personnes, participation libre
=> deux types de groupes : classique ou pour arrêter (6 séances)

20, Rue Vanderborght à 1081 Koekelberg (Simonis)

02/502.08.61 (pour fixer entretien préalable à groupe classique)

0471/63.78.95 (groupe pour arrêter)

De 9h à 17h

Pour aller plus loin

Le post-partum

Le post-partum

Dans de nombreuses cultures, le post-partum est une période de transition et de repos pour la mère, elle est au centre de l’attention pour être plus à même de s’occuper de son bébé. En effet, la grossesse et l’accouchement ont demandé à la mère un effort colossal !...

Trucs et astuce pour être bien dans sa peau

Trucs et astuce pour être bien dans sa peau

Le carnet de la gratitude Nous avons malheureusement parfois tendance à nous focaliser et nous souvenir davantage des choses négatives, des moments difficiles, des échecs plutôt que de nous concentrer sur le positif. Parfois, même quand le principal a été positif mais...

Alimentation et bien-être

Alimentation et bien-être

Si les papilles gustatives jouent un rôle fondamental dans le plaisir, l’environnement émotionnel et social sont également très importants. S’asseoir pour manger dans un endroit calme, seul ou avec quelques amis, prendre le temps de mâcher permet un bon travail...

Je bois, je suis accro à…

Je bois, je suis accro à…

Je bois, je suis accro à…

« Je bois, je suis accro à, je ne peux plus m’arrêter de consommer tel ou tel produit/médicament.. » ou quand les addictions envahissent notre vie..

rum, alcohol, drink

On aime tous se faire plaisir, d’une manière ou d’une autre. La plupart d’entre nous avons besoin de lâcher prise par moment. Boire un verre d’alcool de temps en temps pour certains, se faire plaisir en mangeant quelque chose de bon, faire du sport, jouer à une partie de jeu vidéo ou à d’autres jeux, avoir des rapports sexuels, regarder des films ou des séries, s’acheter des vêtements, passer des moments en famille, avec ces amis, lire, développer une passion, une activité créatrice, etc.. Cela peut faire partie de notre vie sans que ça ne pose aucun problème… Cela vient même équilibrer les moments plus contraignants, les responsabilités que l’on porte, les devoirs qui nous incombent…

Le piège serait de croire que les addictions ne sont qu’une simple recherche de plaisir. Il ne s’agit pas que de cela. Il s’agit plutôt d’ « éviter le déplaisir » d’une part et de « ne pas pouvoir s’arrêter de ». Très souvent associé à un trouble de l’humeur, les addictions sont une forme de souffrance que l’on rencontre régulièrement dans la société actuelle.

Eviter le déplaisir/douleur (physique ou psychique) :

Bien souvent, même si un produit peut procurer du plaisir, il s’agit plutôt au départ d’une tentative de recherche d’une solution. Et bien souvent dans le but d’éviter une certaine douleur ou un inconfort dans un contexte particulier ou un état d’esprit en général.

Ce qui au départ se produisait ponctuellement devient soudain ou progressivement la préoccupation principale de la journée ou de la nuit de sorte que cette activité prend de plus en plus de place dans l’esprit et dans la vie et que toute la vie se réorganise en fonction de cela. La personne se sent obligée de consommer.

Bierglas auf einem Tisch mit schaumkrone
Woman Drinking Green Glass Bottle

Malgré cela, le ressenti est bien souvent que ce n’est jamais assez, qu’il en faut toujours plus.

Et pourtant, dépendre de l’alcool, d’une drogue ou d’un médicament est bien souvent la meilleure solution que la personne a trouvé pour tenir bon dans sa vie. Et c’est souvent mieux que rien. Les femmes ayant subi un traumatisme d’ordre sexuel par exemple ont 3 fois plus de risques de se mettre à boire.

Ne pas pouvoir s’arrêter de :

Malgré que ce soit une tentative de solution à une situation, l’addiction s’avère souvent assez négative d’un autre point de vue.

Pensons notamment aux conséquences d’une consommation intensive:

  • Atteintes de la santé parfois de façon irréversible, nécessité d’augmenter les doses suite à l’accoutumance du produit,
  • Problèmes financiers, dettes, se retrouver sans abri,
  • Conséquences relationnelles liées notamment à la désinhibition dans les paroles ou les gestes, ou à la distance entre les gens que peut créer le produit, suppression d’intimité dans le couple,
  • Dans certains cas comportements à risque tels que la conduite d’un véhicule, la pratique de relations sexuelles sans protection, les risques de bagarres, les comportements pénalement punissables qui peuvent parfois devenir inévitables pour se fournir la drogue, etc..
  • Il y a aussi les sensations douloureuses quand l’effet de la consommation s’estompe : manque, « bad trip », certaines personnes ressentent des émotions désagréables lors de la « descente » tels que par exemple un vécu de persécution, etc.
  • Enfin, l’addiction laisse souvent peu de place pour les autres activités de tous les jours. Elle peut empêcher le travail ou les relations avec ses enfants par exemple, ou occuper beaucoup de temps que l’on voudrait consacrer à autre chose.

Ces côtés négatifs pour soi ou pour les autres ne sont pas toujours remarqués tout de suite. Ou bien lorsqu’on les remarque, le processus de dépendance est déjà bien enclenché de sorte de que la personne ne se sente plus la capacité d’arrêter.

Person in Gray Hoodie Holding Beer

Pour aller plus loin

Le post-partum

Le post-partum

Dans de nombreuses cultures, le post-partum est une période de transition et de repos pour la mère, elle est au centre de l’attention pour être plus à même de s’occuper de son bébé. En effet, la grossesse et l’accouchement ont demandé à la mère un effort colossal !...

Trucs et astuce pour être bien dans sa peau

Trucs et astuce pour être bien dans sa peau

Le carnet de la gratitude Nous avons malheureusement parfois tendance à nous focaliser et nous souvenir davantage des choses négatives, des moments difficiles, des échecs plutôt que de nous concentrer sur le positif. Parfois, même quand le principal a été positif mais...

Alimentation et bien-être

Alimentation et bien-être

Si les papilles gustatives jouent un rôle fondamental dans le plaisir, l’environnement émotionnel et social sont également très importants. S’asseoir pour manger dans un endroit calme, seul ou avec quelques amis, prendre le temps de mâcher permet un bon travail...

Effet d’une addiction sur le cerveau

Effet d’une addiction sur le cerveau

Effet d’une addiction sur le cerveau

synapse, brain, neurons

Imaginez deux personnes qui discutent : l’une qui parle, l’autre qui écoute.

Notre cerveau fonctionne à peu près de la même manière. Un premier neurone parle grâce à sa bouche (axone) à un second neurone qui écoute grâce à ses oreilles (dendrites). Les « mots » que les neurones utilisent s’appellent des neurotransmetteurs (tel que la dopamine).

Ce sont de petites substances qui sont libérées dans la synapse : un espace microscopique où les neurones peuvent échanger leurs « mots ». Le cerveau est composé de nombreuses régions et ces neurotransmetteurs n’ont pas les mêmes effets selon les régions où ils se trouvent.

Tous les produits qui peuvent déclencher une dépendance chez l’homme ont en commun une propriété : ils augmentent la quantité de dopamine dans une zone du cerveau appelé circuit de la récompense.

Ce circuit est constitué des nombreux neurones reliés entre eux. Après certaines actions (ex : rire, se reproduire, faire du sport, manger…), ces neurones s’activent les uns les autres en libérant de la dopamine.

Une fois les neurones du circuit de la récompense activés, on ressent une sensation de bien-être et de plaisir.

Les drogues stimulent anormalement ce circuit naturel ce qui peut mener, à terme, à un déséquilibre plus ou moins permanent.

Pour mieux comprendre les mécanismes de l’accoutumance, du manque ou de la dépendance, plongeons nous dans notre cerveau et, plus particulièrement, dans la vie d’un neurone du circuit de la récompense…

Le matin, le neurone se réveille et va travailler. Son travail ? Nous faire ressentir du plaisir ! Comme tout le monde, le neurone apprécie qu’on le complimente sur son travail. D’ailleurs, quand on le complimente, il se donne à fond !

Dans la vie de tous les jours, il nous arrive de rigoler, de passer des moments avec les gens qu’on aime, de manger quelque chose qui nous fait plaisir, etc…

Dans ces moments, notre neurone du circuit de la récompense reçoit une petite dose de compliments (dopamine) et se met au travail.

Photo of People Engaged on their Phones
aids, handcuffs, ambulance

Quand on prend une drogue, ce même neurone va recevoir une quantité énorme de compliments. Au début, il sera très content et travaillera du mieux qu’il peut. Mais, progressivement, il va commencer à s’habituer à ces compliments et ils lui feront de moins en moins d’effet : c’est l’accoutumance.

S’il reçoit moins de compliments, il se sentira mal et cherchera à se sentir comme avant : c’est le manque.

Avec le temps, ce neurone travaillera de moins en moins bien s’il n’est pas en permanence baigné de compliments. Pire, il a besoin d’une quantité énorme de compliments pour fonctionner normalement : c’est la dépendance. Ce besoin peut être tellement fort que toute la vie du neurone peut finir par tourner autour de cette obsession.

Prenons l’exemple de la cigarette : quand on fume, on respire de nombreuses substances, dont la nicotine.

Une fois dans le sang (en 10 secondes seulement !), la nicotine va arriver au cerveau et se faire passer pour une substance naturelle du corps (l’acétylcholine).

Elle va alors activer un neurone qui se situe dans le circuit de la récompense. Ce neurone va ensuite libérer de la dopamine pour dire au neurone suivant de s’activer, et ainsi de suite jusqu’à ce que tout le circuit de la récompense ait été activé. C’est alors qu’on ressent une sensation de bien-être.

A long terme, on finira par avoir besoin de consommer de plus en plus de tabac pour ressentir les mêmes sensations (accoutumance). On ressentira du manque si on reste trop longtemps sans fumer et on sera même incapable de se comporter normalement tant qu’on n’aura pas fumé (dépendance).

smoking, ashtray, cigarettes

Pour aller plus loin

Le post-partum

Le post-partum

Dans de nombreuses cultures, le post-partum est une période de transition et de repos pour la mère, elle est au centre de l’attention pour être plus à même de s’occuper de son bébé. En effet, la grossesse et l’accouchement ont demandé à la mère un effort colossal !...

Trucs et astuce pour être bien dans sa peau

Trucs et astuce pour être bien dans sa peau

Le carnet de la gratitude Nous avons malheureusement parfois tendance à nous focaliser et nous souvenir davantage des choses négatives, des moments difficiles, des échecs plutôt que de nous concentrer sur le positif. Parfois, même quand le principal a été positif mais...

Alimentation et bien-être

Alimentation et bien-être

Si les papilles gustatives jouent un rôle fondamental dans le plaisir, l’environnement émotionnel et social sont également très importants. S’asseoir pour manger dans un endroit calme, seul ou avec quelques amis, prendre le temps de mâcher permet un bon travail...

Insuffisance hormonale chez les hommes

Insuffisance hormonale chez les hommes

Insuffisance hormonale chez les hommes

Les hommes peuvent aussi connaître des symptômes liés à l’insuffisance hormonale liée à l’âge. On appelle cela couramment l’andropause, même si le terme n’est pas adéquat. En effet, l’andropause présente peu de similitudes avec la ménopause car cela ne touche qu’entre 10-20% des hommes après 50 ans et 50% de hommes après 70 ans.

Man in Brown Sweater Reading Book

Contrairement aux femmes, cela n’est pas forcément progressif.

Nous définirons donc l’andropause comme suit:

  • Syndrome biochimique
  • Associé à l’âge
  • Caractérisé par une diminution des androgènes
  • Entrainant une altération de la qualité de vie et un impact sur la fonction de plusieurs organes

Les symptômes :

Trouble de la sexualité : la diminution des érections nocturnes ou matinales et un signe d’alarme à ne pas négliger. Il ne faut pas hésiter à en parler avec votre médecin. Vous pouvez aussi présenter une érection moins forte ainsi qu’une diminution de vos envies d’avoir des rapports sexuels.

Troubles vasomoteurs : bouffées de chaleur, sudation excessive, fatigue, trouble du sommeil

Troubles neuropsychologiques : perte de mémoire, troubles de l’attention, diminution manifeste des capacités d’orientation dans l’espace, irritabilité, asthénie, anorexie, baisse de l’élan vital ou humeur dépressive.

Obésité abdominale ainsi qu’une possible gynécomastie

Diminution de la pilosité, notamment une calvitie

Diminution de la densité osseuse

An Elderly Man Sitting on the Couch while Covering His Face
ai generated, elderly, retired

Petits exercices au quotidien :

Serrer le périnée = comme si on retient un gaz ou une envie de faire pipi

• Serrer le périnée 10X
• Serrer le périnée pendant 5 -10 sec et le relâcher pendant 5-10 sec 10X

L’évaluation objective se fait à l’aide du score ADAM qui correspond à un petit questionnaire:

1 – Éprouvez-vous une baisse du désir sexuel ?

2 – Éprouvez-vous une baisse d’énergie ?

3 – Éprouvez-vous une diminution de force et/ou d’endurance

4 – Votre taille a-t-elle diminué ?

5 – Avez-vous noté une diminution de votre joie de vivre ?

6 – Êtes-vous triste et/ou maussade ?

7 – Vos érections sont-elles moins fortes ?

8 – Avez-vous noté une altération récente de vos capacités ?

9 – Vous endormez-vous après le dîner ?

10 – Votre rendement professionnel s’est-il réduit ?

Une réponse positive à au moins 3 questions ou à la question 1 et 7 correspond à un déficit en testostérone.

person holding pencil near laptop computer
a stack of pills sitting on top of each other

Traitement:

Comme pour les femmes, le traitement consiste en un traitement hormonal de substitution. Le spécialiste prescrira de la testostérone soit par voie orale ou cutanée ou intramusculaire.

Pour aller plus loin

Le post-partum

Le post-partum

Dans de nombreuses cultures, le post-partum est une période de transition et de repos pour la mère, elle est au centre de l’attention pour être plus à même de s’occuper de son bébé. En effet, la grossesse et l’accouchement ont demandé à la mère un effort colossal !...

Trucs et astuce pour être bien dans sa peau

Trucs et astuce pour être bien dans sa peau

Le carnet de la gratitude Nous avons malheureusement parfois tendance à nous focaliser et nous souvenir davantage des choses négatives, des moments difficiles, des échecs plutôt que de nous concentrer sur le positif. Parfois, même quand le principal a été positif mais...

Alimentation et bien-être

Alimentation et bien-être

Si les papilles gustatives jouent un rôle fondamental dans le plaisir, l’environnement émotionnel et social sont également très importants. S’asseoir pour manger dans un endroit calme, seul ou avec quelques amis, prendre le temps de mâcher permet un bon travail...

La kinésithérapie pendant la ménopause

La kinésithérapie pendant la ménopause

La kinésithérapie pendant la ménopause

Le périnée :  c’est l’ensemble des muscles que nous (les hommes et les femmes) avons entre les jambes.

Le périnée/plancher pelvien doit supporter le poids des organes, le surpoids, les efforts (porter, tousser, éternuer,…) et les modifications hormonales ce qui entraînent durant certaines périodes (règles, grossesse, ménopause,…) un relâchement des tissus (qui le rend donc moins tonique).

Préserver son périnée va passer par une bonne hygiène de vie :

 

  • Tout d’abord bien gérer son alimentation pour éviter prise de poids excessive et les problèmes de constipation.
  • Apprendre à aller correctement à la selle en adoptant une bonne position et en évitant les poussées excessives vers le bas.
  • Adopter une bonne posture au quotidien : Il est important de se tenir régulièrement dos droit et lors d’un port de charges, fléchir ses jambes afin de ménager son dos et son périnée.
  • Durant les efforts ou les risques de pression vers le bas : toux, rire, éternuement, port de charge : expirer (souffler) pour refermer mon périnée + contraction volontaire des muscles du périnée.
  • Entretenir son périnée : quelques exercices quotidiens.
  • Avoir une activité physique régulière : cela peut aller de la gym douce (yoga, Pilates…) à un sport très intense, en adaptant les mouvements.

Le périnée pendant la ménopause: dans notre quotidien, il est primordial de penser à préserver et protéger notre périnée, notamment au moment de la ménopause.

C’est une période au cours de laquelle le corps de la femme est soumis à d’importantes modifications hormonales qui peuvent entraîner notamment un relâchement des muscles du périnée.

Les différentes répercussions peuvent être :

 

  • fuites urinaires (gouttes, jets) ou anales (gaz)
  • relâchement des tissus (prolapsus = descente d’organe (sensation de pesanteur pelvienne), manque de sensation pendant les rapports sexuels…

C’est pourquoi il est important de prendre soin de soi et de son périnée! Il faut aussi préserver son périnée pour continuer à avoir une vie confortable, sans fuites, tout en gardant une sexualité épanouie.

woman, relaxation, beach
Back View of a Woman Wearing a Green Bodysuit

Petits exercices au quotidien :

Serrer le périnée = comme si on retient un gaz ou une envie de faire pipi

• Serrer le périnée 10X
• Serrer le périnée pendant 5 -10 sec et le relâcher pendant 5-10 sec 10X

Petites habitudes à prendre:

• Serrer votre périnée avant tout effort (tousser, éternuer, porter une charge lourde…) et que cela devienne une habitude

• Continuez à avoir une activité sexuelle régulière en utilisant du lubrifiant si nécessaire

Multicolored condoms heaped on pink table
Physiotherapist Holding Patients Leg

De plus, si les symptômes tels que des fuites urinaires/fécales ou bien une « sensation » de descente d’organes surviennent, vous ne devez pas hésiter à en parler à votre médecin car celui-ci peut vous prescrire des séances de kinésithérapie.

En effet, bien des fois, la rééducation par la kinésithérapie va suffire et il ne faudra pas envisager de traitements médicamenteux ou chirurgical.

La rééducation abdomino-pelvienne :

1° Gymnastique abdominale à visée hypopressive est une méthode de rééducation qui permet :

  • Préserver le périnée contre les pressions abdominales
  • Tonifier la paroi abdominale
  • Tonifier le périnée
  • Diminuer/calmer les douleurs lombaires
  • Remettre les organes génitaux à leur place
  • Prévenir les descentes d’organes
  • Prévenir un problème urinaire ou anal

2° Biofeedback est une technique qui fait travailler les muscles du périnée par un travail actif de contraction ou de relâchement à l’aide d’une sonde vaginale ou anale

3° Electrostimulation est une technique qui utilise une sonde vaginale ou anale afin de stimuler/activer les  muscles du périnée (= ensemble des muscles que l’on a entre les jambes) à l’aide de courants électriques dans le but de travailler/renforcer les muscles du périnée.

4° Techniques manuelles exécutées par le/la kinésithérapeute (trigger point, étirement,…)

Pour aller plus loin

Le post-partum

Le post-partum

Dans de nombreuses cultures, le post-partum est une période de transition et de repos pour la mère, elle est au centre de l’attention pour être plus à même de s’occuper de son bébé. En effet, la grossesse et l’accouchement ont demandé à la mère un effort colossal !...

Trucs et astuce pour être bien dans sa peau

Trucs et astuce pour être bien dans sa peau

Le carnet de la gratitude Nous avons malheureusement parfois tendance à nous focaliser et nous souvenir davantage des choses négatives, des moments difficiles, des échecs plutôt que de nous concentrer sur le positif. Parfois, même quand le principal a été positif mais...

Alimentation et bien-être

Alimentation et bien-être

Si les papilles gustatives jouent un rôle fondamental dans le plaisir, l’environnement émotionnel et social sont également très importants. S’asseoir pour manger dans un endroit calme, seul ou avec quelques amis, prendre le temps de mâcher permet un bon travail...

Le versant psychologique de la ménopause

Le versant psychologique de la ménopause

Le versant psychologique de la ménopause

woman using her MacBook Pro inside white room

Chaque femme étant différente, il existe de nombreuses façons de vivre cette étape de vie. La ménopause standard n’existe pas. Mais il est assez courant que la ménopause soit synonyme de chamboulement. Aux perturbations hormonales, se rajoutent alors des perturbations psychiques. Il arrive par exemple que la femme ne se soit pas réellement préparée à prendre ce tournant dans son cycle de vie, et qu’elle ait l’impression que sa ménopause arrive brutalement. Par ces temps modernes, les durées de vie s’allongent, l’âge moyen de la maternité est plus tardif, et les moyens de prendre soins de soi ont fortement évolués. Ce qui implique que la quinquagénaire d’aujourd’hui ne ressemble plus du tout à celle des générations précédentes. Il n’est pas rare qu’il y ait un grand décalage entre la façon dont on vit son âge, son apparence physique et la réalité physiologique qui, parfois, rattrape sans crier gare.

L’enjeu psychologique central dans la ménopause est le deuil de la maternité car cette phase implique la fi de la fécondité. Bien que la majorité des femmes âgées de 48-50 ans ne souhaitent pas ou plus avoir d’enfant, il y a une différence entre ne plus vouloir et ne plus pouvoir. Un sentiment de perte de contrôle peut dès lors s’installer d’autant plus que la contraception à donner un grand pouvoir aux femmes de contrôler leur fertilité ! La ménopause propulse d’une certaine façon la femme dans un autre cycle de vie, la nature reprend le dessus. Il y a une dimension adaptative, la femme n’a pas le choix que de s’y résoudre.

Il arrive que cette période entre le plus tout à fait jeune et pas encore vielle puisse déstabiliser psychiquement en induisant une difficulté à se situer. De nouveaux repères sont à construire. Il y a donc un remaniement de l’identité psychosociale. La femme doit se repositionner dans la société. Il est courant que cette période soit aussi synonyme de crainte de vieillir et engendre une crise du milieu de vie avec toute sa batterie de questions. La littérature psychologique à ce sujet n’hésite pas à utiliser le terme de « crise ménopausique » touchant à l’identité féminine car dans les imaginaires collectifs, le potentiel de séduction est intimement lié au potentiel de reproduction.

Man and Woman Looking at the Album with their Grandchild
Woman in White Long Sleeve Shirt Standing Beside a Brick Wall

La ménopause s’accompagne généralement d’un bilan de vie et d’un repositionnement par rapport à sa propre mère. Où en est la femme à ce moment-là de sa vie ? A-t-elle fait ce qu’elle souhaitait réellement ? A-t elle pu combler sa maternité ? Où en était sa propre mère au même âge ? Avec cette avancée significative, la femme prend plus conscience de son âge et de sa finitude. Il arrive que ces questionnements engendrent d’autres questions plus profondes et sensibles, voire des angoisses de mort, et amènent à une dépression légère à parfois sévère. Afin que la ménopause ne soit pas une porte d’entrée dans la dépression, il importe de consulter rapidement un psychologue dès que des symptômes psychiques négatifs se manifestent trop fortement.

La ménopause n’est pourtant pas forcément synonyme de problèmes. Les femmes d’aujourd’hui ont aussi la chance de disposer de nombreuses informations et outils n’existant pas à l’époque et lui permettant d’aborder confortablement cette phase de vie. De nombreux praticiens spécialistes de la question soulignent à quel point un état d’esprit positif peut influer sur le bon déroulement de la ménopause. Des auteurs proposent le terme de « méno-positive attitude ». Cela commence par éviter de lutter contre les manifestations du corps qui change. Le fait d’accueillir et d’accepter ce qui se produit peut diminuer le désagrément de certains ressentis. Un peu comme quand le corps se retrouve plongé dans un froid intense, se crisper fortement augmentera le ressenti du froid et amènera éventuellement à des sensations douloureuses. Même si l’expérience reste désagréable, le fait de se détendre pour « accueillir » ce froid en se disant que l’on va prochainement trouver une zone de confort permet de traverser cette épreuve physique différemment.

Psychiquement, si la femme perd d’une certaine façon le contrôle sur son corps, elle conserve néanmoins le pouvoir mental quant à la façon d’aborder ce cap. Cela peut passer par un renoncement à une certaine image figée de soi, pour accepter une forme de mouvement au travers du corps qui change.

Cette période, synonyme de bilan, permet aussi de mieux conscientiser les besoins et aspirations.

Généralement la femme se connait mieux à cet âge, s’autorise plus de choses et peut se permettre de repenser à ses projets de jeunesse pour les reprendre ou bien en créer des nouveaux. Cette période, synonyme d’enfants plus autonomes s’il y en a, permet aussi de se centrer à nouveau sur le couple, s’il existe, ou de ré envisager une vie amoureuse. La sexualité peut s’en trouver plus détendue car plus synonyme de procréation mais bien de plaisir uniquement. Beaucoup de femmes s’autorisent d’ailleurs à cet âge à expérimenter une sexualité beaucoup plus axée sur leurs désirs réels. La femme peut s’autoriser à faire des pauses par rapport à son rôle et son image de mère pour accueillir ses fantaisies de femmes « amantes ». Il est cliniquement observé qu’une femme prenant soin de soi avec bienveillance parvient à fortifier sa féminité. Les médias ne cessent d’ailleurs de mettre en avant la « sexitude » des femmes d’âge mûr !

Woman Holding a Smartphone
An Elderly Woman in Black Leggings Sitting on Yoga Mat while Drinking Water

La psychologie positive est un courant qui encourage à lâcher prise. Ce qui se met concrètement en pratique au travers d’exercices de relaxation, de méditation en complément d’exercices physiques tels que la marche (préférentiellement en forêt), la gymnastique de type pilate, le yoga, la danse,…

La ménopause peut donc aussi s’envisager comme une nouvelle féminité à réinvestir notamment par des actions concrètes qui permettent d’être dans la réalité de l’ici et maintenant. Ce qui peut amener à une sérénité en se centrant sur les ressentis réels, en mettant en place des actions pour accueillir et traverser les  moments plus éprouvants, pour éviter de basculer dans des angoisses alimentées par une vision alarmiste de la situation. La consultation en psychologie peut offrir à celles qui le souhaitent un soutien pour mettre en œuvre toutes ces bonnes résolutions.

Petits conseils livres/site internet sur ce sujet :

 

  • Le petit livre de la ménopause Dr Caroline Chaine
  • Ménoptimiste Marie-Françoise Dispa et Karo Pauwels
  • Ménopause, toi et moi, on s’explique?! Charlotte Attry et Brigitte Carrère
  • Vivre et comprendre la ménopause : le temps retrouvé Dr Lucien Chaby
  • Vivre et comprendre l’andropause : une vérité qui dérange? Dr Lucien Chaby
  • Www.gynandco.be
Books

Pour aller plus loin

Le post-partum

Le post-partum

Dans de nombreuses cultures, le post-partum est une période de transition et de repos pour la mère, elle est au centre de l’attention pour être plus à même de s’occuper de son bébé. En effet, la grossesse et l’accouchement ont demandé à la mère un effort colossal !...

Trucs et astuce pour être bien dans sa peau

Trucs et astuce pour être bien dans sa peau

Le carnet de la gratitude Nous avons malheureusement parfois tendance à nous focaliser et nous souvenir davantage des choses négatives, des moments difficiles, des échecs plutôt que de nous concentrer sur le positif. Parfois, même quand le principal a été positif mais...

Alimentation et bien-être

Alimentation et bien-être

Si les papilles gustatives jouent un rôle fondamental dans le plaisir, l’environnement émotionnel et social sont également très importants. S’asseoir pour manger dans un endroit calme, seul ou avec quelques amis, prendre le temps de mâcher permet un bon travail...