Céphalées secondaires

Céphalées secondaires

Céphalées secondaires

Woman Holding Her Nose Because of Sinus Pain

Les causes loco-régionales

• ORL : sinusite, rhinite… ceux sont les causes secondaires les plus fréquentes. Les patients ressentent notamment des douleurs au niveau de la face antérieure. Ce type de céphalées va être soulagé par des antidouleurs mais surtout par le traitement de la cause. Par exemple, il est important de prendre correctement en charge les sinusites chroniques générées par les allergies.

• Ophtalmologie : glaucome, myopie… Chez les enfants, une des 1ère causes de maux de tête répétitifs, est le mal de tête de fin de journée d’école à cause d’une mauvaise vue. Il est très important de faire attention qu’un enfant voit bien le tableau ou la tv et qu’il ne soit pas en train de « forcer » sur sa vue. Si vous voyez que votre enfant plisse les yeux pour mieux voir quelque chose de loin, c’est un signe. Cela entraîne une surcharge de travail pour les yeux qui engendrent les maux de tête. Le port de lunettes est la solution!

• Dentaire : carie, abcès dentaire… attention le soin de vos dents est très important car les nerfs qui se trouvent au niveau de la gencive peuvent être atteints et entraîner de fortes douleurs!

Médicamenteuses

Plusieurs médicaments peuvent augmenter la fréquence des céphalées. Il est donc important que vous sachiez donc toujours bien dire à votre médecin ce que vous prenez comme traitement.

Attention, la majorité des céphalées qui sont secondaires à la prise de médicaments, le sont sur abus d’antalgiques !

En effet, prendre trop d’antidouleurs enclenchent un cercle vicieux: l’abus déclenche les maux de tête mais du coup on en prend encore pour soulager et ainsi de suite… Il faut alors faire une pause médicamenteuse pour voir si les céphalées disparaissent!

Close-up Photo of Medicinal Drugs
2 personnes assises discutant

Psychologiques

D’un point de vue psychologique, le stress/mal-être est un déclencheur important de céphalées de tension ou de migraines. Ainsi, lorsque les autres causes médicales ont été écartées, il ne faut pas négliger la dimension psychologique qui est souvent la première fautive! Mais forcément, c’est une cause plus compliquée à « contrôler » !

Le cerveau, principal organe de notre système nerveux, est aussi le siège de notre vie émotionnelle. « J’ai une tête comme un seau… », « J’en ai plein la tête… », « Pas ce soir chéri … », beaucoup d’expressions du langage courant sont riches d’informations et de sens. Et il n’est pas rare que le déclenchement des crises migraineuses se fasse brutalement à la survenue d’un stress important, ou, à l’inverse, lors d’un relâchement après une période de stress aigu. Socialement, les migraines sont souvent mal vécues, autant par la personne qui en souffre, que par l’entourage. Ce symptôme mystérieux suscite parfois des soupçons voire l’agacement. N’est-ce pas une façon de rester au lit ? De rentrer plus tôt chez soi ? D’éviter de faire une tâche importante, d’aller travailler ou à l’école ? Certains patients sont pris pour des malades imaginaires. Les migraines de décompression qui surviennent typiquement en fin de semaine ou durant les vacances viennent gâcher, parfois de façon systématique, des moments de loisirs en familles ou entre amis. Il arrive que ce type de migraine amène une étiquette « d’enquiquineur ».

L’approche psychologique de la migraine commence par l’établissement d’un bilan d’organisation. Une vie effrénée peut amener à être continuellement sous pression au détriment d’un bon équilibre entre les phases d’activités et de repos. S’agit-il d’une difficulté à s’organiser correctement ou d’un besoin de remplir continuellement pour fuir en évitant de trop penser ? Les règles essentielles à une bonne hygiène de vie sont beaucoup plus souvent bâclées qu’on ne l’imagine. Une alimentation saine, un bon sommeil, la pratique d’un sport, les loisirs et la détente sont très régulièrement sacrifiés pour des « fausses bonnes raisons ». Pour faire un bilan d’organisation, il peut s’avérer très utile de recourir simplement à un carnet de bord dans lequel le patient note durant un laps de temps un maximum de détails tels que le contexte de survenue des crises, leurs durées, la façon d’y remédier et toutes autres informations jugées utiles. Cette approche un peu « scolaire » permet de conscientiser son fonctionnement et sa vie émotionnelle. Noter et consigner de façon systématique permet aussi de mieux prendre conscience de ses besoins et priorités. Et d’éclairer quant à ce qui pourrait être changé, quant à ce qui relève et dépend de soi. Cela permet déjà de sortir de cette impression parfois pesante d’être « pris en otage » par les crises. Il arrive d’ailleurs que le patient se retrouve au cœur d’une spirale infernale où le stress vécu engendre des migraines lesquelles engendrent à leur tour de l’anxiété et du stress.

La prise en charge de la migraine doit toujours évaluer le taux d’anxiété sans écarter la possibilité d’un syndrome dépressif. La reconnaissance et la prise en charge psychothérapeutique de l’anxiété et de la dépression associées à la migraine sont d’autant plus nécessaires si ces troubles sont associés à une tendance à l’automédication voire à la consommation de produits. En psychologie, la migraine s’envisage classiquement comme l’expression d’un conflit intérieur, l’expression de tout ce que le patient ne nomme pas ou symptôme du « non-dit ». Au plus le symptôme est invalidant, au moins le patient conscientise sa souffrance émotionnelle. Il est donc assez difficile d’établir de lui-même un lien entre les crises et la racine du problème. En ne s’autorisant pas une bonne connexion avec sa vie émotionnelle, par peur du conflit et des conséquences, le corps vient exprimer la douleur. La migraine touche généralement plusieurs sens. Selon les patients, la crise migraineuse s’accompagne de douleurs ophtalmiques, de picotements dans la langue ou dans d’autres membres, d’acouphènes, de vertiges, de nausées… Se pourrait-il que le patient ne parvienne pas à « voir », « sentir » « entendre » ou « digérer» quelque chose ? Existe-t il un conflit émotionnel latent ? De quoi ces symptômes permettent-ils d’être tenu à distance ? Où en est le patient dans son cycle de vie, qu’en est-il de ses besoins personnels et de leurs accomplissements ? Autant de questions qui méritent d’être soulevées pour appréhender au mieux ces symptômes.

Jeune femme anxieuse se bouchant les oreilles avec les mains, assise sur une chaise
Homme en costume noir allongé sur un lit

L’approche psychologique d’un symptôme physique ou approche « psychosomatique » envisage la question du « bénéfice secondaire ». Elle interroge ainsi ce que la souffrance vient paradoxalement apporter. Les séances permettent ainsi d’établir la balance entre les « coûts » et les « bénéfices ». Autrement dit, d’interroger la fonction qu’une douleur peut venir remplir. Dans le cas d’une migraine de décompression par exemple, la crise postposée au weekend (« le coût ») permet de rester efficace durant la semaine au niveau professionnel (« bénéfice ») et d’exprimer son mal-être dans un environnement plus sécurisant c’est-à -dire à la maison. Il importe de réaliser que ce genre de parade mis en place par le psychisme amène toujours un équilibre précaire voué à l’échec. D’où l’intérêt de faire un bilan avant que la situation ne se dégrade. L’idée étant de voir ce qui peut-être énoncé et réorganisé. Des approches psychocorporels telles que des activités artistiques, de la gymnastique douce, des exercices de cohérence cardiaque axés sur une bonne gestion de sa respiration, de la méditation, peuvent déjà apporter des bénéfices. Mais il n’est pas toujours simple de mettre tout cela en place par soi-même et la consultation psychologique peut aider à soutenir ce type de projet visant un meilleur équilibre personnel.

Les de maux de tête ou les migraines ne touchent pas que les adultes. Les enfants peuvent en souffrir, et pour les mêmes raisons que les adultes. Mais il faut insister sur le fait que les enfants en pleine croissance ont encore plus besoin de périodes de repos. Car c’est durant ces phases d’inactivité que leur psychisme se constitue. Or, de nos jours, les enfants ont parfois tellement d’activités extrascolaires que leur journal de classe se transforme en agenda de ministre, et les moindres minutes sont remplies par les Smartphones, tablettes. Beaucoup d’enfants n’ont plus aucun temps mort et en arrivent aussi à en avoir « plein la tête ». Au-delà de ces dimensions organisationnelles et d’hygiène de vie, les enfants peuvent aussi avoir des difficultés à énoncer des choses telless que des conflits à l’école, des craintes, des tristesses,…Et c’est encore bien plus difficiles pour eux d’établir un lien entre leurs douleurs et leur vie émotionnelle compte tenu de leur immaturité affective. Les adultes et parents doivent donc redoubler d’écoute lorsque de tels symptômes surviennent chez l’enfant car ce n’est jamais anodin. En guise de conclusion nous dirons donc que des symptômes migraineux nécessitent une évaluation médicale autant pour l’adulte que pour l’enfant. Cette évaluation sera tout à fait complète si l’on explore également la piste psychologique. Laquelle aura pour objectif d’amener à un meilleur équilibre sur les plans organisationnels et émotionnels.

un homme se tient la tête en s'asseyant sur un canapé

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Dépistage du cancer du sein

Dépistage du cancer du sein

Dépistage du cancer du sein

Le dépistage du cancer du sein a pour objectif de faire baisser le nombre de morts causées par le cancer du sein. Le dépistage n’empêche pas d’avoir un cancer du sein mais trouve parfois le cancer plus tôt.

Woman Holding Pink Ribbon

1 femme sur 9 aura un jour un cancer du sein.
C’est le risque cumulé sur toute une vie.

Mais ce risque varie par catégorie d’âge et est plus important après 50 ans. C’est pourquoi, tous les 2 ans, chaque femme âgée de 50 à 69 ans est invitée personnellement, par un courrier, à bénéficier d’un mammotest.

À noter qu’il est important qu’une anamnèse complète doit bien être effectuée par votre médecin généraliste ou gynécologue lors de vos contrôles gynécologiques pour dépister les familles à risque. En effet, certaines patientes doivent bénéficier de contrôles mammographiques plus tôt et régulièrement dans leur vie en raison de leur histoire familiale. Si votre mère, sœur, grand-mère ou tante maternelle a eu un cancer du sein très jeune (avant 50 ans), parlez en avec votre médecin.

La majorité des femmes ne meurent pas du cancer du sein. Plus de 80 % des patientes atteintes d’un cancer du sein sont guéries.

2 femmes tenant des rubans roses
mammographie, santé, mammographe

Mammographie

Le premier examen d’un dépistage du cancer du sein est toujours une ‘mammographie’. Une mammographie est une radiographie des seins. La dose de rayons est faible. Elle est peu dangereuse après 50 ans.

Échographie

Parfois le résultat de la mammographie n’est pas clair. On passe alors un deuxième examen. C’est une « échographie ». L’échographie utilise des ultrasons qui sont sans danger.

Photo de l'échographie
Shirtless woman with pink fabric covering breast

Différence entre mammographie et mammotest ?

Contrairement à la mammographie, le mammotest est réalisé dans le cadre d’un Programme organisé de santé publique. Ce Programme a la volonté d’offrir à toutes les femmes de 50 à 69 ans un examen de dépistage dont la qualité est contrôlée en continu et qui bénéficie de garanties spécifiques :

  • Contrôle de qualité
  • Double lecture indépendante des clichés : 2 avis valent mieux qu’un !
  • L’invitation personnalisée des femmes
  • La gratuité : le mammotest ne coûte rien. Son coût est pris totalement en charge par votre mutuelle ou assurance soins de santé et par l’Etat. Par contre, la mammographie réalisée en dehors du Programme de dépistage n’est pas gratuite ; seule une partie de son coût est pris en charge par votre mutuelle.

 

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Dépistage du cancer du col de l’utérus

Dépistage du cancer du col de l’utérus

Dépistage du cancer du col de l’utérus

Femme en pull gris priant

Le cancer du col de l’utérus est le 5ème cancer en termes de fréquence chez les femmes. Le dépistage par un frottis est conseillé chez les femmes entre 25 et 65 ans tous les 3 ans !

Parfois, celui-ci est conseillé un peu avant 25 ans chez des patientes sexuellement actives ayant de nombreux partenaires.

Le frottis doit être effectué tous les 3 ans car ainsi il permet de détecter plus de 90% des anomalies cellulaires qui évolueront vers un cancer. Le cancer du col est un cancer qui évolue très lentement (environ 10 ans), il serait donc dommage de ne pas prendre sa prise en charge à temps.

Souvent le cancer du col est précédé par une infection au HPV. Le papillomavirus humain (HPV) est un virus se transmettant par des rapports sexuels vaginaux, anaux ou oraux.

Le HPV est l’infection sexuellement transmissible la plus fréquente. Toute personne sexuellement active peut l’attraper, même si vous avez toujours des rapports avec le même partenaire.

C’est pourquoi plus de 80% de la population est un jour infectée par le HPV. Parmi les femmes infectées, plus de 80% seront asymptomatiques et le HPV disparaîtra dans les 6 à 18 mois sans intervention médicale.

Il existe de nombreuses souches d’HPV et elles ne causent pas toutes le cancer du col de l’utérus. Certaines souches sont à l’origine des condylomes (verrues génitales).

personne avec un bandeau rose à la main gauche
outils en plastique blanc et rouge

Comme signalé ci-dessus, si le frottis est bien effectué régulièrement, il est possible de découvrir des anomalies cellulaires bien avant qu’elles soient dangereuses. La plupart du temps, cette découverte entraînera un contrôle 3 à 6 mois après le 1er frottis pour surveiller l’évolution. Si les anomalies sont déjà à un stade un peu plus inquiétant, une petite intervention chez le gynécologue sera faite.

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Le DMG+ qu’est-ce-que c’est ?

Le DMG+ qu’est-ce-que c’est ?

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Le DMG+ est le volet préventif du Dossier Médical Global destiné aux patients entre 45 et 75 ans.

Médecin et patient à l'intérieur d'une clinique

Une liste de 10 items axée sur la prévention est abordée dans le DMG+.

Ces items ont été sélectionnés pour leur intérêt et leur utilité dans le dépistage de maladie chez les patients de cette population cible. Tous les items ne sont pas à refaire chaque année et sont patient-dépendants.

Ces items sont :

  • état général : activité physique + alimentation + tabac + alcool
  • évaluation du risque cardiovasculaire global
  • dépistage du cancer colorectal
  • dépistage du cancer du sein
  • dépistage du cancer du col de l’utérus
  • vaccinations diphtérie/tétanos, grippe et pneumocoque
  • dépistage du diabète de type 2 par dosage de la glycémie pour les groupes à risque
  • dépistage de l’insuffisance rénale (créatinémie + protéinurie) pour les groupes à risque
  • dosage des lipides chez les plus de 50 ans tous les 5 ans
  • dépistage de la dépression

Tout au long de cette article, nous allons donc aborder point par point les différents items du DMG+.

Tabac

Pour le tabac, le but du médecin généraliste est d’aborder la question avec le patient. Faire le point sur une consommation éventuelle et depuis combien de temps. Ouvrir le dialogue pour savoir si le patient est prêt à changer ses habitudes et si cela est le cas, accompagner un projet d’arrêt.

Nous profitons pour vous rappeler que la cigarette est nocive et est à l’origine de nombreux problèmes de santé tels que les maladies cardiovasculaires, la bronchite chronique obstructive, le cancer du poumon, le cancer de la vessie, l’impuissance…

De nombreuses solutions peuvent être proposées par votre médecin mais il ne faut pas oublier que la motivation est le plus important pour réussir à arrêter!

personne tenant une cigarette
rhum, alcool, boisson

Alcool

Pour l’alcool, la problématique est la même que pour le tabac. Le but du médecin généraliste est d’ouvrir le dialogue sur la consommation d’alcool du patient, de savoir à quelle fréquence celui-ci consomme et s’il souhaite entamer un projet pour arrêter.

Nous vous rappelons aussi que l’alcool entraîne de nombreux problèmes de santé tels, qu’à nouveau, des maladies cardiovasculaires, des maladies hépatiques, des troubles neurologiques…

A nouveau, de nombreuses solutions pour arrêter, existent et vous ne devez jamais hésiter à en parler à votre médecin traitant pour trouver celle qui vous convient le mieux !

Activité physique

Lorsqu’il est question d’entraînement, la plupart des experts s’entendent pour dire qu’il est important de bouger, et ce, peu importe l’âge; et encore plus spécialement pour ceux et celles qui entrent dans la cinquantaine. En effet, il est vivement conseillé d’effectuer une activité physique d’1h/jour et d’avoir une alimentation équilibrée afin d’avoir un mode de vie sain. L’aspect diététique ne doit dès lors évidemment pas être mis de côté sous prétexte de pratiquer du sport !

Après 30 ans, le corps commence peu à peu à perdre de ses capacités. Les muscles s’atrophient (=fondent), les articulations deviennent de plus en plus fragiles et une prise de poids progressive peut survenir. En effet, plus on avance en âge et plus le corps à tendance à perdre de sa vigueur ou à se détériorer s’il n’est pas correctement stimulé.

L’activité physique contribue :

  • à une croissance saine et à un développement sain
  • à la prévention de maladies chroniques
  • à la fortification du corps
  • au développement de l’entrain
  • à la réduction du stress
  • au maintien d’une indépendance prolongée chez les personnes vieillissantes

Néanmoins, il est primordial d’avoir un programme d’entraînement adapté et qui tienne  compte de votre situation.

Les adultes âgés de 45 à 75 ans devraient pratiquer au moins, au cours de la semaine, 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité modérée ou au moins 75 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue, ou une combinaison équivalente d’activité d’intensité modérée et soutenue . L’activité d’endurance devrait être pratiquée par périodes d’au moins 10 minutes.

Pour pouvoir en retirer des bénéfices supplémentaires sur le plan de la santé, les adultes devraient augmenter la durée de leur activité d’endurance d’intensité modérée de façon à atteindre 300 minutes par semaine ou pratiquer 150 minutes par semaine d’activité d’endurance d’intensité soutenue, ou une combinaison équivalente d’activité d’intensité modérée et soutenue.

femme en débardeur noir et legging noir allongée sur un sol noir
football, sport, ballon

Conseils pratiques pour vos activités physiques

  • Choisissez un éventail d’activités physiques qui vous plaisent. Essayez plusieurs activités jusqu’à ce que vous trouviez celles qui vous conviennent le mieux. Plus cela vous plaira, plus vous serez motivés à bouger! 
  • Établissez une routine : allez à la piscine ou au gymnase, inscrivez-vous à un cours de cardio-vélo, fixez-vous un horaire de course à pied et de séances d’exercice structurées. Ajoutez un volet social en invitant quelqu’un à se joindre à vous.
  • Pendant vos temps libres, réduisez le temps que vous passez devant la télévision ou l’ordinateur.
  • Préférez les modes de transport actifs pour vos déplacements. Chaque fois que c’est possible, laissez la voiture à la maison et optez pour la marche, le vélo ou la course. Si vous prenez le bus, arrêtez vous un arrêt plus tôt pour marcher jusqu’à destination.
  • Répartissez sur toute la semaine vos séances d’activité aérobique d’intensité modérée à élevée. Chaque séance d’activité physique doit durer au moins dix minutes. Une activité aérobique est une activité utilisant l’oxygène comme source principale de combustions des sucres fournissant l’énergie à l’organisme. Exemple: jogging, vélo, piscine, danse, football, …
  • Joignez-vous à une équipe – participez à des activités sportives et récréatives en groupe. Faites d’une pierre deux coups : soyez actif tout en vous faisant des amis.

Conseils alimentaires

Une alimentation équilibrée et variée procure vitalité, bien-être et protège d’un bon nombre de maladies. Opter pour un mode de vie incluant une alimentation saine peut ainsi ralentir, voire prévenir, l’apparition et l’évolution d’une série d’affections chroniques comme les maladies cardiovasculaires, le diabète, l’ostéoporose et certaines formes de cancer.

Il n’y a pas d’âge pour se nourrir sainement. Jeune ou plus âgé, chacun tire profit d’habitudes alimentaires saines. Dans le Plan National de Nutrition Santé belge (PNNS-B), il est entendu par alimentation saine :

Favoriser l’adéquation entre les apports et les dépenses énergétiques et augmenter le niveau d’activité physique (comme expliqué au chapitre précédent)

Augmenter la consommation de fruits et légumes (>400g/j)

Les légumes et les fruits sont indispensables à l’équilibre alimentaire de tout un chacun, en raison de leurs apports en eau, fibres, sels minéraux, vitamines, oligoéléments et anti oxydants. Varier les sources est essentiel tant pour la santé que pour le plaisir gustatif et visuel. Les recommandations nutritionnelles sont de 4 à 5 portions de légumes et fruits par jour, répartis idéalement en 3 portions de légumes (par exemple : un bol de soupe, ½ assiette de légumes cuits et une bonne ration de crudités) et 2 portions de fruits.

Limiter l’apport de matières grasses (<35% de l’apport énergétique total)

Les graisses (ou lipides ou matières grasses) dans l’alimentation peuvent être représentées comme un iceberg dont la partie visible seraient les matières grasses ajoutées (matières grasses à tartiner, matières grasses de cuisson, vinaigrettes, mayonnaise,…) et l’autre partie invisible mais néanmoins proportionnellement plus importante seraient les matières grasses cachées (charcuteries, fromages, viennoiseries,…).

Il faut limiter les graisses cachées tels que:

  • la viandes grasses et de charcuteries préparées, source de cholestérol et de mauvaises graisses (graisses saturées)
  • les pâtisseries, de viennoiseries, de biscuits, de plats préparés, de chips … sources très importantes de mauvaises graisses (trans et graisses saturées)

Par contre, n’hésitez pas à augmenter la fréquence de consommation de poissons gras (saumon, thon, hareng, sardines …) afin d’augmenter les apports en acides gras oméga 3.

carottes, betteraves jaunes, légumes
œuf sur assiette blanche

Promouvoir la consommation de glucides complexes

Principale source d’énergie d’une alimentation équilibrée, les féculents ne sont pourtant bien souvent pas assez présents dans les assiettes. Carburant de choix pour l’organisme, ils doivent être présents à chaque repas et représenter environ ¼ de l’assiette, dans des proportions à adapter en fonction du niveau d’activité physique. Exemple : céréales et leurs dérivés (pain, biscottes, riz, pâtes, pommes de terre, maïs, tapioca, semoule, avoine…

Diminuer la consommation de glucides complexes

Présent dans les gâteaux, les glaces, le chocolat, les confiseries, les boissons sucrées c’est aussi le sucre que l’on rajoute dans les boissons (thé, café,…), les yaourts,…Le sucre apporte des calories et aucun élément favorable à la santé. Consommé en grande quantité il peut entraîner à long terme un surpoids voir à l’obésité. Il est aussi responsable des caries dentaires. Mais consommés de temps en temps et en quantité raisonnable, les produits sucrés sont compatibles avec une alimentation équilibrée.

Augmenter la consommation de fibres

On trouve des fibres alimentaires dans les fruits (poires, fraises, mûres, framboises, cassis et groseilles, oranges), les légumes (choux de Bruxelles, artichauts, oignons, ail, maïs, pois, haricots verts, brocolis), les légumes secs (lentilles, pois chiches, haricots) et les céréales complètes (son en flocons et céréales au son d’avoine, pains aux céréales complètes et céréales mélangées). Les fibres alimentaires contribuent à prévenir la constipation en augmentant le
poids des selles et en réduisant la durée du transit intestinal.
Bon à savoir : les fibres ont besoin de liquide pour avoir un effet bénéfique, manger des fibres sans boire ne sert à rien !

Limiter la consommation de sel

Le sel caché : présent à l’état naturel dans les produits ou ajouté lors de leur fabrication. On en trouve dans beaucoup de produits courants comme le pain, les fromages, les charcuteries, les condiments (moutarde, bouillon,..) ou encore dans les préparations du type plats cuisinés, soupes,… Pour limiter votre consommation comparez les étiquettes sur les emballages choisissez les produits les moins salés et diminuez les quantités consommées.

Une consommation trop importante de sel a des effets négatifs sur la santé (hypertension artérielle et à long terme des risques de maladies cardiovasculaires).

Encourager la consommation d’eau comme boisson

N’attendez pas d’avoir soif pour boire: environ 1.5 litre d’eau, soit 8 verres par jour

Risque cardio-vasculaire

Le dépistage des facteurs de risque cardio-vasculaire doit être une initiative du médecin généraliste et devenir systématique. La détermination du risque cardio-vasculaire peut se faire rapidement (1-2 minutes) chez la moitié des patients.

Une approche clinique simple : votre médecin va vous poser des questions à partir d’un petit moyen mnémotechnique simple ABCDEFGH

À l’anamnèse, le médecin va vérifier:

A (Age) : A+ = âge ≥ 50 ans
B (Briquet-tabac) : B+ = ≥ 1 cigarette par jour (sauf si arrêt depuis 2 ans ou plus)
C (Cholestérol) : C+ = le cholestérol est-il perturbé ou non?
D (Diabète 2) : D+ = diabète de type 2 ou non?
E (Evénement) : E+ = le patient a-t-il été victime d’un événement ischémique personnel
F (Famille) : F+ = infarctus, pontage, dilatation ou mort subite précoce chez le père, la mère ou la fratrie : Homme < 55 ans, Femme < 65 ans

Lors de l’examen clinique, le médecin va vérifier:

G (Graisse) : G+ = BMI > 30 ou tour de taille excessif : Homme ≥ 102 cm , Femme ≥ 88 cm
H (HTA) : H+ = hypertension traitée ou tension mesurée ≥ 140/90 mm Hg

À partir de toutes les réponses à ces questions, le patient va être classé en fonction de 3 groupes:

  • Risque faible
  • Risque modéré
  • Risque élevé

Si votre risque est modéré, une évaluation sera refaite chaque année. En attendant, votre médecin vous rappellera toutes les mesures hygiéno-diététiques à suivre pour éviter de passer d’un risque modéré à un risque élevé.

Si votre risque est élevé, plusieurs mesures seront à mettre en place directement. Tout d’abord, ceci consistera à un changement important de votre mode de vie et éventuellement, la mise en route d’un traitement médicamenteux.

Une travailleuse de la santé mesurant sa propre tension artérielle à l'aide d'un sphygmomanomètre

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Mutilations génitales

Mutilations génitales

Mutilations génitales

2 femmes africaines

Le saviez-vous ?

La mutilation génitale féminine (MGF) désigne une excision partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou toute autre mutilation de ces organes pour des raisons culturelles ou autres et non à des fins thérapeutiques (Organisation Mondiale de la Santé, 1997).

Dans les pays de l’union européenne, la loi condamne et sanctionne toutes les pratiques de mutilations sexuelles féminines. En effet, les MGF sont une violation des droits des jeunes filles et des femmes pour de nombreuses raisons :

  • Les mutilations sexuelles féminines sont des interventions qui altèrent ou lèsent intentionnellement les organes génitaux externes de la femme pour des raisons non médicales.
  • Ces pratiques ne présentent aucun avantage pour la santé des jeunes filles et des femmes (contrairement à la circoncision chez l’homme)
  • Elles peuvent provoquer de graves hémorragies et des problèmes urinaires, et par la suite des kystes, des infections, la stérilité, des complications lors de l’accouchement et accroître le risque de décès du bébé.
  • Plus de 125 millions de jeunes filles et de femmes dans le monde sont victimes de mutilations sexuelles pratiquées principalement dans 29 pays d’Afrique et du Moyen Orient. (voir carte)
  • Elles sont pratiquées le plus souvent sur des jeunes filles entre l’enfance et l’âge de 15 ans.

 

Drapeau européen avec une statue devant

GAMS : Groupe pour l’abolition des mutilations génitales

En Belgique, le groupe d’abolition des mutilations sexuelles ou GAMS Belgique dont le siège est Molenbeek-Saint-Jean, travaille activement pour cette cause. L’OMS a désignée le 06 février comme journée internationale de campagne
contre la MGF.

Le GAMS Belgique, créé en 1996, est un groupe d’hommes et de femmes africains et européens qui luttent pour l’abolition des mutilations génitales féminines. L’association organise des activités de sensibilisation auprès des communautés concernées, des séances d’information et de formations auprès des professionnels, ainsi qu’un plaidoyer au niveau national et international en faveur de l’abolition des mutilations sexuelles.

Le GAMS soutient les démarches individuelles des victimes des mutilations en les guidant vers les services appropriés (services de santé, aide juridique,…) et propose depuis 2009 des consultations psychologiques individuelles et des ateliers en groupe.

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